Ça jeûne et ça n’sait pas !!!

Ça jeûne et ça n’sait pas !!!

Ça jeûne et ça n’sait pas !!!

Afficher l'image d'origineÇa vient de Santé Nature Innovation, donc de Jean-Marc Dupuis, et c’est intitulé « L’incroyable force du jeûne ».

Tout ça pour nous parler d’une émission d’Arte de Mars 2012, rediffusée en septembre 2013 et intitulée : « Le jeûne, une nouvelle thérapie » !

Ce qui me laisse un peu perplexe ! Qu’Arte vienne de découvrir le jeûne peut s’expliquer parce que je ne m’attends pas à ce qu’ils aient l’air au courant de quoi que ce soit de vraiment utile, mais je me demande ce que Dupuis a derrière la tête pour en parler maintenant !

Un record d’audience !

« Le réalisateur, Thierry de Lestrade, publia de plus chez ARTE éditions un livre, du même nom, avec des témoignages supplémentaires et de nouvelles perspectives », nous dit Dupuis !

C’est mignon tout plein. On se demande à quoi ont servi Shelton, Geoffroy ou Passebecq il y a plus de 50 ans ?

Parce que l’audience attend des scoops, et Lestrade choisit ses titres pour le teasing.

Est-ce plus encourageant de savoir que le jeûne vient d’être découvert et offre autant de garanties qu’un nouveau médicament quelconque, ou qu’il est pratiqué depuis longtemps, par des tas de gens qui s’en trouvent très bien, quoi qu’en pensent nos « autorités médicales », qui n’ont décidément pas le sens du ridicule ! Sauf qu’on en crève !

La plupart des gens que j’ai incité à jeûner n’avaient rien à faire de la spiritualité, sauf quelques uns qui les synchronisaient avec le carême… mais en fait, surtout parce qu’il y a quelques indications qui font préférer le jeûne du printemps, et ceux que j’ai rencontré qui avaient été guéris de maladies soi-disant graves comme le cancer l’avaient fait en connaissance de cause à la suite de la lecture des « bons auteurs ». Si un cancer peut guérir en 25 jours de jeûne pourquoi en parle-t-on comme d’une maladie grave ? Serait-ce parce que ce sont les médecins qui la rendent grave ?

Heureusement dans sa newsletter, Dupuis fait un historique du jeûne moderne en le faisant remonter au début du XIXème et en donnant force détails d’anecdotes historiques.

Je me demande pourtant pourquoi Dupuis parle autant des jeûnes « religieux », sinon pour les ridiculiser et annoncer que les thérapeutes modernes ont fait des progrès.

Il a également l’air de réserver le jeûne aux « pathologies du « trop » », ce qui laisse à penser qu’il n’a pas une grande expérience du sujet. Les sujets trop maigres traduisent un défaut d’assimilation qu’un jeûne peut corriger. Laissez un organisme se reposer pendant un mois, et son assimilation va se requinquer, et quand vous le sortez de son jeûne il va trouver son poids normal.

En plus, on le sent timide puisqu’il fait de la pub pour des cliniques qui font des faux jeûnes avec une alimentation farfelue au lieu de pas d’alimentation du tout, ce qui respecte forcément les proportions d’un régime équilibré (0% de tout). Puisqu’il parle de l’Allemagne et de la Suisse, pourquoi ne mentionne-t-il pas Steiner et sa médecine Anthroposophique ? Il a vraiment des problèmes avec les religions ou les sectes, comme s´il suffisait de s’intéresser à un système de pensée pour ne plus savoir qu’il fait jour quand le soleil se lève. Même les témoins de Jéhovah ont une attitude intelligente en face des transfusions sanguines. Et on n’a pas besoin de gober toutes les mythologies de Steiner pour profiter des produits de son agriculture biodynamique…

Un des principaux avantages du jeûne c’est son coût ! Alors pourquoi envoyer des gens dans des cliniques « spécialisées » où vous allez payer des tisanes inutiles les yeux de la tête.

Ça devrait aussi être évident qu’en sortant d’un jeûne qui vient de vous guérir, le plus intelligent n’est pas de reprendre l’alimentation qui vous a rendu malade avant de le faire… Référence « Et surtout, pour les maladies auto-immunes, le jeûne ne permet pas une guérison à long terme sans une modification en profondeur des habitudes alimentaires, et en particulier la suppression des céréales à gluten et des produits laitiers ». C’est un peu dommage de retomber dans de la diététique foraine en donnant des tuyaux génériques qui risquent de n’être pas universels… D’autant qu’il y a des méthodes plus subtiles pour savoir si vous êtes vraiment intolérant au gluten avant de gaspiller votre blé à en acheter du « sans gluten », et à vous condamner à bouffer des trucs sans goût jusqu’à la fin de vos jours… Pareil pour les produits laitiers sauf que j’ai pas de jeu de mot sous la main…

Les contre-indications évoquées sont aussi un peu inattendues et ne parlent pas des gens obèses qui ont intérêt à faire des jeûnes « rythmés » (un jour par semaine, par exemple) plutôt que d’arrêter tout d’un coup pendant des semaines. Les gens en question vont brûler leurs graisses qui contiennent des paquets de toxines, lesquelles en passant dans le sang peuvent provoquer des dégâts énormes ou même pire. Et c’est surtout pendant les premier jours (les plus désagréables, parce qu’après 3 jours, le corps comprend ce que vous voulez lui faire faire et se met à se réparer plutôt que d’essayer de trouver de l’énergie dans ses réserves). Si vous voulez en savoir plus, allez plutôt voir chez André Passebecq, ses livres lui ont survécu… et lui, au moins, parle d’expérience !

En ce qui me concerne j’ai pu vérifier que les données « officielles » étaient fausses. J’aurais dû mourir après 41 jours de jeûne (la durée fatidique d’après les « experts »), et en fait, j’ai arrêté après 45 jours parce que je prenais un kilo par jour sans manger, et même sans boire, parce que ces données erronées m’avaient foutu en colère, et que le goût de l’eau n’est pas particulièrement surexcitant. Puis j’ai repensé à Thérèse Neumann et à son inédie (= elle a arrêté de manger pendant des années) dont les photos ne montrent pas quelqu’un de famélique, contrairement à Marthe Robin, et je n’ai pas eu envie de mourir gonflé comme un bibendum, donc j’ai lâchement arrêté. L’autre légende urbaine à propos du jeûne c’est que si on a jeûné J jours il faut reprendre progressivement la nourriture pendant J jours avant de repasser à une alimentation normale ! Sous prétexte que notre tube digestif serait redevenu celui d’un nouveau né ! Il n’y a pas que les allopathes qui fument des trucs pas catholiques…

Remise en question pour une remise en forme !

Soyons d’accord avec Jean-Marc Dupuis : « Il est donc particulièrement regrettable que la piste du jeûne ne soit pas suivie avec plus d’intérêt par la majorité des médecins. »

Mais il y a plus regrettable encore : pourquoi devrions-nous continuer à faire confiance à des gens qui prouvent sans cesse que leurs bons résultats ne sont dus qu’à la chance, et surtout au fait que les organismes vivants dont ils s’occupent aient tout ce qu’il faut pour se réparer tous seuls. La « Force médicatrice naturelle », chère au Dr Passebecq !

Qui est d’ailleurs évoquée par notre bon Dupuis :« Avant tout, précisons que cette méthode thérapeutique est combattue désespérément par le système médical, coincé dans sa bulle « une maladie, un médicament », et qui ne saisit toujours pas les capacités naturelles de l’organisme à se rétablir ».

Mais au delà de la chance qu’ils ont que le corps survive aux mauvais traitements que la médecine lui applique, le symptôme de leur ignorance se manifeste par leur recours aux probabilités. Comme les météorologues avec leur probabilité de pluie de 50% (aux USA) ou leur « indice de confiance » dont on ne sait rien (en France). Ceux d’entre vous qui ont lu mes livres connaissent mon leitmotiv à propos du cadeau du calcul des probabilités que nous devons au Grand chrétien Blaise Pascal : « une tentative d’évaluation de notre ignorance ! ». Cf. : mon prof de stats chez SupMeca ! Vu de chez moi, un ignorant peut faire toutes les tentatives d’évaluation qu’il veut, il n’a pas les moyens d’obtenir la moindre évaluation de son ignorance, ce qui est d’ailleurs un oxymore ! Tous nos corps sont différents et leurs nombreux asservissements comportent une quantité de paramètres qui défie toute analyse statistique sérieuse. D’ailleurs, ils n’indiquent jamais des choses comme la variance, l’écart-type ou le type de « distribution », juste des moyennes. Or si les industries mécanique et électronique utilisent avec succès les probabilités, ça tient en partie au fait qu’ils ont beaucoup moins de variables à prendre en compte, et des nombres beaucoup plus élevés d’éléments à dénombrer. Ce qui permet d’éviter d’être systématiquement en « Loi de Poisson », mais plutôt en « Loi de Gauss » qui permet des prédictions sensiblement plus fiables, trahissant une ignorance beaucoup plus relative pouvant aller jusqu’à mesurer des résultats aboutissant à « 0 défauts », une façon de dire qu’on a atteint la probabilité de 100%, autrement dit la certitude.

Ce qui manque dramatiquement en médecine et donc en diététique (« Votre aliment est votre meilleur remède », disait Hippocrate), c’est l’indication des conditions de mesure qui réduiraient la dispersion des mesures et éviterait d’annoncer des trucs du genre : « Il faut boire un litre et demi d’eau par jour ! » sans avoir de quelle eau il s’agit ni à qui on le conseille…

La médecine foraine est interdite en France, mais les revues même médicales la pratiquent sans arrêt sans toujours indiquer (hypocritement) que tout ce qu’ils écrivent ne dispense pas d’une visite chez le toubib, et on peut donc à bon droit se demander pourquoi ils écrivent tout ça puisqu’en fin de compte ils n’encouragent pas l’automédication, et c’est encore heureux. Donc ça doit être pour qu’on puisse avoir l’air intelligent et suggérer à son toubib qu’on connaît le sujet aussi bien que lui, ce qui malheureusement risque aussi d’être le cas !

Pourquoi n’iriez-vous pas jeter un coup d’œil à « http://www.lespacearcenciel.com/quelques-citations-qui-devraient-faire-reflechir.html » à qui j’emprunte une citation du Passebecq dont je n’arrête pas de vous parler : « Des millions d’êtres humains sont tués chaque année par des thérapeutiques qui étaient censées les guérir. Et personne ou presque ne s’en émeut. Le bon sens et l’esprit critique étant submergés par les conditionnements psychologiques de la vie moderne. » Dr A. Passebecq !

Mais aussi la célèbre formule de Jean Rostand : « La médecine cultive la maladie, la tare. L’espèce se dégrade automatiquement; le mal biologique se renforce, s’accentue; la situation sanitaire empire. La thérapeutique est pourvoyeuse de tares; elle crée des hommes qui auront besoin d’avoir recours à elle », que Passebecq utilisait en exergue sur les numéros de Vie & Action !

Mais comme l’annonce lespacearcenciel.com leurs quelques citations devraient vous faire réfléchir. En plus quand ils parlent seulement de « quelques » citations vous en trouverez un paquet que j’ai arrêté de compter en tombant sur celle de Coluche : « Il suffirait que les gens n’achètent plus pour que cela ne se vende pas. » Ce trublion a donné à nos politiciens une grandiose leçon d’efficacité avec ses « restos du cœur », et on oublie trop souvent la lucidité dont il a fait preuve. La fin des citations proviennent de B. Christophe et ne sont pas toutes aussi heureuses, mais les premières pages sont très éclairantes. Un must read, comme dirait Alex Jones (un autre mec à suivre si vous lisez l’anglais www.infowars.com et www.prisonplanet.com…) !

Bon, on est loin du jeûne me direz-vous, mais pas tant que ça : cette pratique connue de bien des animaux qui s’en servent pour se soigner est si étrangère à notre fabuleuse « culture » persuadée de son progrès, qu’il est nécessaire de donner des témoignages (et autant qu’on peut !) que d’autres chemins sont possibles et qu’il faut comprendre que l’obsession des junkies du pouvoir est de rendre les gens qu’ils veulent manipuler le plus bête possible, un objectif manifestement atteint par les méthodes d’éducation en vigueur sur toute la planète, au moins depuis Wundt, ou encore Descartes, ou même bien avant puisque la graine en a été semée par Aristote !

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