Conscience : mode d’emploi! (16/22)

Conscience : mode d’emploi! (16/22)

J’aurais jamais dû lire tout ça…

On peut faire pire : « Il faudrait faire les courses », ou « Je ferais bien les courses », ce qui revient au même ! Tout ce qui est mis au conditionnel est un postulat inutile, qui garantit en fait que ce que vous croyez postuler ne se produira jamais. C’est un peu pareil en parlant au futur. On se doute bien qu’un postulat concerne le futur puisque c’est pour modifier le présent. Mais en le mettant au futur, « Je vais faire les courses » vous renvoyez le moment du démarrage de sa manifestation aux calendes grecques. Sauf évidemment si vous indiquez une date ! En évitant des repères relatifs comme « la semaine prochaine », « dans cinq minutes ». Le petit peuple des coiffeurs le sait bien quand il promet : « On rase gratis… demain ! ». La meilleure date c’est « maintenant » !

Le plus simple est évidemment de postuler au présent. « Je vais à Lyon ! », ou même directement l’objectif : « Je suis à Lyon » plutôt que les intermédiaires de l’action, ses moyens… De cette façon vous pourrez avoir la surprise que le résultat arrive « tout seul » : par exemple un copain vous passe un coup de fil pour vous inviter dans son jet privé, parce qu’il part justement à Lyon !!!

Repensez à cette brillante démonstration du père Bécaud ! « Ah si j’avais des sous, je ferais des affaires…. Mais pour faire des affaires, d’abord il faut savoir les faire et puis ensuite il faut des sous !… C’est bien connu ! ». Oui, c’est bien connu, mais c’est faux ! Comment s’y sont pris les self-made-men millionnaires vraiment partis de « rien » ? Et puis mélanger le produit qu’on veut obtenir avec la substance qui lui est nécessaire, c’est un rien confus… C’est sûrement pas comme ça qu’il est devenu riche …

En général, c’est vaseux d’accumuler des conditions qui vont être difficiles à réunir pour la substance, genre : « Je veux une baraque à moins de 20 mille euros, proche des transports en commun et d’un hôpital qui soigne les dépressions ! ». Après une longue attente vous risquez de trouver une ruine qui corresponde… parce qu’il aurait aussi fallu postuler : « En bon état ». Et là ce sera impossible, comme Buddhi vous le signalera… ou que vous finirez par le comprendre…

Mais l’inverse   est aussi dangereux, comme l’histoire de ces deux seniors qui tombent devant la maison de leurs rêves, exactement celle qu’ils postulent depuis des années ! Et elle est à vendre ! Mais à un prix qui dépasse leur budget… En rentrant chez eux, ils trouvent un faire-part leur annonçant la mort de leur fille, qui leur laisse le montant dont ils avaient besoin !!! Mission accomplie !

Autre conséquence perverse de la logique : si vous refusez quelque chose, la chose va se manifester… pour que vous puissiez la refuser ! Et méfiez-vous : c’est vite fait d’avoir peur d’un truc, et de postuler une façon de l’éviter sans avoir noté qu’on faisait ça par peur. Un postulat non exprimé est instantané, donc TRÈS rapide et passe inaperçu ! C’est la meilleure façon de se retrouver entouré de choses qui fichent la trouille… puisqu’on n’en veut pas ! Et là, en postulant au futur ou au conditionnel, quand les conditions seront réunies, vous les prendrez sur la figure en ayant oublié que vous les avez postulées.

La « pensée positive », c’est pas mal, si ce n’est pas pour éviter des pensées négatives. Sinon, ça donne tout le contraire ! Or les pensées sont fugaces. Votre pendule vous le dira si ses réponses deviennent curieuses : c’est que vous avez pensé à des tas d’autres choses sans être vraiment « polarisé » sur votre question. Ce qui ne veut pas dire qu’il faille faire des « efforts » de concentration ! Un effort, c’est postuler des difficultés, sinon un échec. La réflexion aboutit au même résultat, en introduisant des conditions incontrôlées. Genre : « J’y arriverai, mais ça sera pas facile ! ». La meilleure tournure d’esprit est de prendre ça comme un jeu en étant serein, pour s’amuser, c’est-à-dire absolument confiant dans la réalisation, ce qui fait que tout ne dépendra que de la cohérence logique de l’essence de ce que vous postulez avec vos autres considérations sur votre vision du monde.

Pour un esprit, « agir » c’est simplement « regarder » ! Il n’a ni mains ni pieds, vous aviez remarqué ? Et regarder implique de fonctionner comme il vient d’être dit : serein ou joueur ! Si vous commencez à vous laisser prendre par les émotions, (e-motion, ce qu’on ajoute au mouvement !) vous n´allez que rajouter des conditions limitatives à vos postulats, et vous compliquer la vie.

Et j’ai un peu triché en distinguant les types de considérations, ou plutôt les postulats. Si une considération vient d’une constatation, Buddhi vous dira qu’elle est vraie. Mais si c’est un mensonge, ce n’est pas forcément un postulat ! On vient de voir qu’une absurdité ou l’absence de substance rendaient le postulat irréalisable, et donc le mensonge ne pourra jamais devenir une vérité : c’est simplement une impossibilité ! Un postulat doit considérer quelque chose de possible, c’est à dire exprimer une essence logiquement cohérente et concerner une substance au moins vraisemblable, parce qu’elle n’est pas forcément disponible instantanément.

Et attention pour les constatations ! Vous avez pu constater des points sur votre mur et le mur lui-même, et Buddhi est d’accord ! Mais si vous considérez que vos points sont des éléments du mur, c’est la conclusion d’un raisonnement qui part sur des bases vraies, mais logiquement incompatibles ! Et Buddhi ne va pas vous suivre ! Un élément est ce que l’on considère comme constitutif d’un « ensemble » (la définition des maths !). Or un mur est un corps matériel (physique) avec un volume physique ! Et un point n’a aucun volume, ni caractère matériel ! Si on veut un élément capable d’être constitutif d’un volume, il faut considérer un volume élémentaire, aussi petit que l’on veut, mais pas nul comme le point ! C’est en faisant la somme intégrale de tels volumes élémentaires que les matheux calculent les volumes de leurs objets géométriques. Les éléments n’ont pas besoin d’être toujours minuscules : les éléments d’un jeu de Lego sont ses briques, tout à fait visibles… et encombrantes…

Si des points ne constituent pas des volumes, le Point lui-même est le « principe » des volumes : c’est un volume nul ! Ce qui rend l’espace possible. Ce n’est qu’une possibilité d’espace puisqu’il ne manifeste aucun volume, mais il postule l’existence des volumes, de l’espace. Si on qualifie un « rien », c’est qu’on postule le qualificatif. Revenons à Heisenberg pour nous amuser ! Quand il présente l’incertitude comme le « principe » de la science (physique), l’incertitude est en effet un « zéro » connaissance (un « rien » de science…) ! Ferait-il de la métaphysique ? Oui, mais sans le vouloir… En fait une incertitude est l’hésitation entre plusieurs considérations, donc pas vraiment « rien ». Parce que le véritable énoncé de son « principe » est qu’on ne peut connaître en physique QUE ce qui a les « dimensions d’une action », donc on peut y connaître quelque chose ! Une « action » est le produit d’une énergie par un temps (M.L2.T-1), par exemple un moment cinétique (on remarquera qu’on n’utilise que trois des dimensions sur les 7 autorisées…) ! Les physiciens chougnent un peu parce que c’est une grandeur vectorielle, donc pas une simple valeur numérique, scalaire, mais l’honneur est sauf : on a trouvé une « incertitude » qui ressemble à la possibilité d’une certitude. Et on reste dans l’univers manifesté ! Mais c’est les 4 dimensions manquantes qui resteront inconnues à jamais, si on ne nous a pas menti !

Le danger vient donc des raisonnements, car ce ne sont pas des constatations, mais des considérations déduites, sauf s´ils mettent en jeu l’application correcte de la logique appliquée sur des bases véridiques. Tout le monde sait plus ou moins déduire, parce que ça fait partie de nos capacités naturelles en tant qu’esprit, héritées de la logique universelle qui fait passer des possibilités à leur réalisation. Or nous sommes des esprits réalisés, et une prémisse de ce que vont être des automatismes logiques au niveau mental. Mais la vérification de l’hypothèse laisse le plus souvent à désirer, faute, comme d’habitude, de se référer à Buddhi. Or on a pu conclure à l’incompatibilité d’essences entre le point et le mur sans avoir eu l’impression d’appeler Buddhi à l’aide, ce qui montre bien à quel point Il est discret ! Et pourtant on a même eu l’impression de la déduire logiquement… alors que ça ne venait que de l’examen des deux essences du point et du mur ! Et les « ex-amens » sont tout à fait dans les possibilités de nos esprits puisqu’il ne s’agit que d’« aller regarder » plus loin, ou plus profond…. Et Buddhi nous dira quand on est arrivé !

La logique est tordue : on peut déduire des vérités à partir d’hypothèses fausses. Une démo en vitesse : 2>3 et 3>1 impliquent que 2>1 ce qui est vrai. Mais 2>3 était faux ! C’est un peu l’inverse de la façon dont la science triche : on part d’une expérience, vraie, on en « déduit » des « principes », des « axiomes » ou des « postulats » (croire remonter aux causes c’est de la logique à l’envers) et on déclare qu’ils sont la « cause » de l’expérience, alors qu’on ne les a jamais vus ? Ce qui permet aux gogos de croire vraies les hypothèses des scientifiques.

Les ingénieurs sont plus honnêtes : à partir d’une expérience avérée, ils en déduisent des applications ou des extensions, des extrapolations, et ça c’est logique. Le seul pépin c’est que ni les uns ni les autres ne savent finalement pourquoi l’expérience initiale a marché, et donc ignorent les conséquences que son utilisation peut en avoir… Science sans conscience, disait-on…

Les considérations et les postulats, par nature, sont du domaine de l’éternité, et leur interaction avec la durée nécessite quelques précautions. À propos des dates, évitez d’en exprimer celle de l’obtention du résultat. Une des substances fondamentales pour nos actions est le temps (la durée) qui leur est nécessaire quand elles impliquent un mécanisme, matériel ou autre, quelconque, dont on connaît la vitesse limitée puisqu’elle se mesure, ou la durée nécessaire pour la même raison. Si votre date d’achèvement postulée est trop proche, vous n’aurez pas toute votre substance et donc pas votre résultat ! Si elle est trop lointaine, vous aurez bien votre résultat, mais des incidents vont se produire pour retarder ce qui aurait pu se produire plus vite. Autrement dit le temps superfétatoire que vous pensez nécessaire pour garantir votre résultat, est juste du temps que vous allez perdre !

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