LES ÉVANGILES INVISIBLES (07/15)
LES ÉVANGILES INVISIBLES (07/15)
Les profondeurs invisibles
Ce qui m’amène à une remarque rarement énoncée à propos de l’impression de profondeur qu’on a quand on est en conscience directe de notre univers.
Pour avoir la même, notre corps a besoin de deux yeux (comme il a besoin de deux oreilles avec des pavillons biscornus pour transmettre des perceptions de localisation des sons). Ce qui nous permet de recevoir de notre mental des visions de quelque chose qui corresponde à ce dont on est conscient directement, ou à peu près… L’association des yeux physiques et du logiciel mental offre toutefois des bugs, des « illusions d’optique », auxquelles la conscience directe d’un point de vue unique échappe.
D’autre part nous avons des corps de prédateurs : nos yeux sont sur le « devant » de notre tête, ce qui limite notre champ visuel horizontal à un peu moins de 180°.
Or la vision par la conscience directe couvre 360°, c’est-à-dire même plus que le champ visuel d’une proie avec ses yeux sur le côté (340° environ pour un cheval !). C’est d’ailleurs grâce à ces 360° (dans tous les sens, en hauteur aussi…) que l’on sait que nous « voyons », « sommes conscients de » la profondeur à partir d’un point de vue unique comme s’il était au centre d’une sphère…même si ce n’est que l’espace noir que nous « voyons » les yeux fermés !
Mais je m’en voudrais de ne pas narrer une expérience fascinante à laquelle mon activité de journaliste m’a permis de participer ? Une démonstration d’holophonie !
À l’époque, c’était un procédé utilisant pour l’enregistrement une « tête artificielle », c’est-à-dire un volume en polyuréthane en forme de tête d’homo sapiens, muni de deux micros à l’emplacement des oreilles. La restitution était faite idéalement au casque, mais on pouvait aussi disposer deux enceintes à des endroits spéciaux, bien précis, pour recréer le champ sonore capté par la tête artificielle. L’utilisation de cette tête permettait d’enregistrer les colorations sonores équivalentes à celles que nous entendons quand des sons viennent d’au-dessus, d’en-dessous, de devant ou de derrière. C’est donc bien plus précis que de la simple stéréophonie ou des ambiophonies trafiquées.
La précision de la restitution était telle que les auditeurs présents à la démonstration se sont retrouvés « transportés » au moment de la séance d’enregistrement qui avait eu lieu quelques mois plus tôt dans un studio en Allemagne ! Comment le sait-on ? Eh bien parce qu’après un long débat des experts présents pour savoir si tel violon était un Stradivarius ou un Guarneri, ils se sont mis à discuter de la couleur des cravates et de la façon dont les musiciens étaient fringués, toutes choses qui n’avaient pas de raison de laisser de traces acoustiques ! Et d’après le démonstrateur, cet effet était fréquent ! Il faut dire que ce dernier prenait soin de tamiser la lumière, ce qui aidait la clarté de la conscience directe de la séance en question, dont la démonstration provoquait manifestement une OBE…
Mais à l’époque (les années 80) les OBE n’étaient pas encore populaires et aucune conclusion n’en a été tirée.
C’est tout de même plus fort que les procédés cognitifs du genre EMDR (Eye-movement Desensitization and Reprocessing) où on n’emmène les patients que dans leurs souvenirs, car aucun des auditeurs présents ce jour-là n’avait assisté à l’enregistrement, donc il ne pouvait pas s’agir de réminiscences personnelles…
Mais à part cet exemple d’OBE inopinée, ou du style de la vision des « esprits de la nature » dans les photos, comment ça se passe ?
Là, je suis contraint de parler de mes expériences personnelles… : Pour que je fasse une OBE, il faut que j’aie une énigme à résoudre ailleurs qu’« ici et maintenant », parfois avec des conséquences graves ou vitales. Or je n’ai pas besoin de « décider » d’aller à tel endroit à tel moment, il suffit que je me demande « Ce qui s’est passé » et le Logos (…qui fait tout…) me fabrique un « point de vue » idéal (rarement celui que j’aurais choisi, mais on va aussi parler du fait qu’Il est à notre service !) pour avoir ma réponse : Il est bien Le plus savant ! Au début j’ai conscience de mon environnement matériel mais si des choses m’intriguent, le Logos fait apparaître ce qui pourrait m’aider à comprendre et que mes yeux n’auraient pas pu voir, ou Il fait disparaître ce qui me gène, en même temps que je « reçois » une explication. En fait je ne reçois rien du tout : la voix de l’Esprit Saint s’exprime par le silence ! Je « sais » juste que je connais la réponse : c’est la source de l’impression d’omniscience ! Et pas besoin d’être un mystique comme Marie des Vallées, pour ça ! Ni de se croire privilégié par une prétendue « Grâce Spéciale » dont les « Croyants » sont friands d’imaginer que c’est leur cas !
Donc si vous faites des OBE, plutôt que de demander des choses précises et ponctuelles cherchez à savoir des « globalités » : « Je veux savoir ce que pensent ces gens », « Est-ce que je peux voir des lutins, des fantômes ? », « C’est quoi ce volume noir qui me fait peur ? », « Et je veux voir tous ces fameux ‘corps’ subtils de la mère Blavatsky ? ».
Vous aurez probablement remarqué que j’ai l’air d’utiliser deux sources ! L’univers et la façon dont j’en ai conscience d’une part, et la Révélation Divine formelle d’autre part, en l’occurrence le premier mot de l’Évangile de Jean, que l’on peut imaginer indiscutable au même titre que les sûtras déjà évoqués, puisqu’écrit par LE « Disciple que Jésus aimait ». J’ai aussi pioché dans la Genèse une donnée « confirmée » par les Védas qui annoncent que Buddhi est la Première production de l’aspect substantiel de Brahma, la « lumière intelligible », celle du Fiat Lux !
Mais en fait ces deux « sources » elles-mêmes proviennent directement d’une même autre source unique si vous avez suivi, et pour lesquelles je me suis débrouillé pour éviter des pollutions humaines…
La seule donnée que je ne vais pas vraiment documenter dans ce qui suit et que je ne sais pas rendre « vérifiable », sans les accessoires de l’exemple que je donnerai plus loin, donc autrement que par la seule logique, c’est la « localisation » de l’esprit au centre de la poitrine, là où est représenté le Sacré Cœur de Jésus, ce qui ne prouve pas que c’en soit la localisation pour un humain quelconque. Sauf que c’est logique : si l’Esprit Humain est CE qui fait l’être humain, il vaut mieux qu’il soit « localisé » au centre de son corps et de son âme, mais ça n’est, pour l’instant, qu’une considération de plus.
Quant aux « points de vue » de ces esprits, ceux-là sont parfaitement expérimentables, y compris la possibilité de leur multiplicité puisque, en prenant un point de vue hors du corps, on garde celui qui reçoit les images du corps relayées par le mental (sauf dans les expériences de mort imminentes à cause de l’anesthésie ou du coma provoqué par un choc) et c’est pour ça qu’on conseille de fermer les yeux si on est éveillé… pour que cette image « corporelle » n’interfère pas !
Comme on peut le voir, nous avons la possibilité d’en savoir immédiatement bien plus par expérience directe qu’en imaginant comprendre des textes plus ou moins ésotériques, dont la plupart des mots ne correspondent qu’aux idées que quelqu’un s’en est faites, sans rapport pour nous, avec quoi que ce soit de vécu !
Si vous faites l’expérience de « sortir de votre corps », faites attention à ce que vous constatez et n’écoutez pas les théories fumeuses ou les mythologies récupérées des « experts » du genre de ceux dont bien peu en ont une expérience directe. Ceux qui insistent pour vous dire que tout ça est imaginaire n’ont aucun moyen technique pour le prouver et aucun moyen intellectuel pour y comprendre autre chose !
Là comme ailleurs, contentez-vous de votre connaissance du Principe, des indications de l’Univers, des langages d’avant le « slang » (les Évangiles Invisibles), ou des textes Sacrés authentiques qui doivent être vos seuls guides, et dans cet ordre.
Mais quittons cette « métaphysique expérimentale » à la portée du « vulgaire » (beurk!) pour revenir à nos lumineux gourous…
Et une sortie par la porte d’entrée…
Histoire de rappeler que la spiritualité a un rapport, souvent négligé par snobisme, avec le fait de « faire de l’esprit », même vaseux,… Mais je ne verrais pas d’inconvénient à être considéré comme un pâle continuateur de Rabelais, d’Érasme ou de Rûmî…
Et je ne résiste pas à vous donner un truc mnémotechnique, mais minable, pour vous aider à vous en souvenir : Les maîtres spirituels ne sont finalement que les concierges aux portes du Royaume ! Autrement dit des gourou-bignoles ! Ah, cette langue des oiseaux qui permet des plaisanteries si fructueuses et de si bon goût ! C’est Patrick Burensteinas qui va être jaloux…
Bon, et alors, ce fichu Principe ?
Je me souviens vaguement avoir promis que je pouvais tout faire dériver d’un mot magique, comme Saint Jean l’a fait quelques temps avant moi…
Or j’en ai déjà utilisé beaucoup, surtout pour préparer le terrain.
Et bien, voyons si c’est assez préparé ! Et voyons tout ce qu’on peut tirer du seul mot PRINCIPE !
Déjà on a vu que ce mot impliquait trois notions que nous avons considérées séparément : une possibilité, sa manifestation, et l’« outil » pour passer de l’une à l’autre. La possibilité de considérer séparément la possibilité et sa manifestation, nous indique la possibilité de la distinction elle-même, ce que nous allons retrouver dans la notion de différence et de distance entre un état A, et un état B séparés par un « espace » entre A et B, tout autant que le changement possible entre deux états. Mais le passage entre les deux états indique la possibilité d’une succession, donc la possibilité du temps, et corrélativement la possibilité de changement précédente entraîne à présent celle du mouvement !
Sauf que ce mouvement d’une chose de A vers B, implique que la chose disparaisse de A pour se manifester en B. Cette disparition de A correspond au retour de la chose en A (ou plus exactement de la localisation) de sa manifestation à son état potentiel auquel elle était restée liée. Autrement dit, l’implication que la fonction de manifestation à partir de la possibilité qui est dévolue au Logos doit pouvoir s’effectuer à l’envers. Cela expliquerait-il que le Logos soit une « épée à double tranchant » ? Ou que les Hindous le décomposent en Vishnou pour la manifestation, et en Shiva pour son « effacement » ?
De fait, puisque le seul Principe vient de faire exister la géométrie, tout autant que l’espace/temps, pour passer de A à B, notre chose peut parcourir une ligne quelconque allant de A et passant par B. Et à chaque point, la chose doit s’y manifester, puis disparaître pour se manifester au point suivant, aussi proche qu’on le considère tant qu’il est différent, c’est comme nos carrés considérés sur notre « patate ».
Les possibilités conjuguées du changement et du mouvement permettent de considérer le passage d’un état à un autre simultanément avec un changement de position, ce qui est identique à considérer la possibilité de la vie, qui est, paraît-il, un autre nom du Logos… Mais ces transformations ne sont rien d’autre que la façon dont la vie se manifeste par la digestion et l’assimilation (donc la mort ou la disparition) d’une forme de vie pour en manifester une autre. Et cette évolution-là, contrairement à celle de Darwin, est tout-à-fait observable ! Évidemment dans ce changement-là, la disparition a l’air plus dramatique parce que ce qui sert de nourriture est sacrifié par l’être dans lequel il va être assimilé.
Ce mot d’« assimilation » auquel nous venons de parvenir devrait nous rappeler notre préparation, et le mot de « conscience » où il s’agit aussi d’identifier deux choses ! Et la chose à comprendre, donc celle dont on doit arriver à être conscient, « meurt » et est donc « sacrifiée » par la conscience qui l’absorbe. Si une bestiole se « sacrifie » pour en devenir une autre au sens où elle « accepte de mourir » pour que le Logos puisse faire son job, dans le cas de la com–préhension ou de la con–naissance, le mot « sacri–fice » correspond bien au sens de « rendre sacré » puisque la chose est absorbée par l’esprit qui en devient conscient. On a d’ailleurs pu dire que l’être ou l’esprit est ce qu’il connaît. Mais dans le cas de la nourriture, la bestiole est sacrifiée par le Logos pour son retour à une nouvelle forme de vie, également manifestée par ce même Logos, donc cette « mort » est une occasion de « repasser » par l’autre aspect de Dieu. Et il n’y a rien de « personnel » là dedans comme on dit dans les films. Ça ne vient pas d’une décision « méchante » de Dieu ou de son Logos, simplement de la logique qui est à la base, au Principe, de tout, et à laquelle ni l’Un ni l’Autre ne peut rien faire… ! Tout Dieu et Logos qu’Ils soient, puisqu’ils n’en sont que les outils…
Quant au fait que le Logos soit également la Voie, c’est effectivement une voie à double sens pour passer du potentiel à l’actuel et retour, et je pense que vous n’aurez aucun problème pour comprendre en quoi le Logos est la Vérité, puisque c’est Lui qui manifeste la Logique à la base, une nouvelle fois, de TOUT !
Des promesses toujours des promesses…
Je ne suis pas vraiment sûr qu’il faille m’arrêter là pour décortiquer tout ce dont le Principe est l’explication, mais il faut bien vous laisser un peu de boulot !
Je voudrais juste examiner en quoi nous avons maintenant la possibilité de comprendre nos premiers candidats à la place du SEUL mot pour comprendre le reste. Vous savez, rappelez-vous : TOUT, DIEU, RIEN et JE !
Retour sur TOUT !
TOUT, c’est d’autant plus facile qu’on vient d’en parler ! Râleur comme vous êtes, vous trouvez que j’exagère parce que ça manque de détail ! Mais n’avons-nous pas vu que ces détails sont en multitude indéfinie puisqu’il ne s’agit que des possibilités innombrables de nos considérations, lesquelles ne sont même pas limitées à ce qui pourrait être vrai ! Vous pouvez aussi considérer des mensonges, et vous ne vous en privez d’ailleurs pas beaucoup…
Nous avons vu que, maintenant, vous savez considérer TOUT, grâce à la Trinité, en tenant compte du Principe, que vous n’aviez probablement pas « inclus » dans vos considérations initiales sur la TOTALITÉ.
C’est tout de même une sorte de pas de géant, car le TOUT auquel on est arrivé est sensiblement plus « vaste » que le tout d’un physicien ou d’un philosophe… C’est celui du métaphysicien !