La thérapie du 21ème siècle sera-t-elle quantique, métaphysique ou simplement logique ? (N°19 Confusion)

La thérapie du 21ème siècle sera-t-elle quantique, métaphysique ou simplement logique ? (N°19 Confusion)

La thérapie du 21ème siècle sera-t-elle quantique, métaphysique ou simplement logique ? (N°19 Confusion)

way-to-confusion-ester-rogersEn fait même si le « Natural Inner Guidance System » avait le côté un peu risible de la philosophie « mécaniste » chère aux Anglo-Saxons, et pas seulement aux Américains, et si son « Partenaire Essentiel et Silencieux » semblaient correspondre tous deux, avec des noms bizarres, à l’Esprit Saint que je fréquente forcément comme tout le monde, il a fallu me rendre à l’évidence : Anthony considère des choses un peu différentes.

Nous n’avons pas les mêmes valeurs : âme ou esprit, sentiment ou cœur ?

Déjà, je ne sais pas où situer son Guide ou son Partenaire puisqu’il dit ailleurs que l’âme est notre « soi authentique », alors qu’en ce qui me concerne, et d’accord avec des révélations venues d’ailleurs, l’âme est un truc qu’on devrait laisser tranquillement animer le corps et ne pas jouer avec des automatismes qui n’ont jamais été prévus pour ça. Évidemment c’est une façon de parler, car s’ils n’étaient pas prévus pour ça, on ne pourrait pas le faire du tout… Je veux simplement dire qu’en s’en servant nous tombons dans un piège, celui de ne pas faire confiance à CE qui nous a fabriqué. Autrement dit le Guide d’Anthony n’est pas le mien.

Vous allez me trouver tatillon, mais je vous ai habitué à un langage précis sans lequel il est inutile de s’occuper de métaphysique. Parce que c’est la seule façon de pouvoir accéder et faire accéder à ce qu’on ne peut pas montrer. Et même en tant que métaphysicien débutant, et encore à la maternelle, je sais que la « nature », comme je l’ai dit, c’est le domaine du changement alors que la métaphysique s’occupe aussi, ou surtout, de ce qui ne change pas, que les théologiens ont dû appeler la « surnature ».

Autrement dit, en s’occupant de métaphysique, on a le choix entre ce qui ne change pas, l’éternité du spirituel et du divin, et ce qui est « naturel » et qui change. Quitte à avoir un Guide, j’aimerais autant qu’il ne change pas d’avis tous les 17 jours ou moins ! Parce que s’il y a plus de 21 changements par an, ça devient insupportable. 21 est un symbole franco-français secret et cyclique ; celui du Tour de France (Troyes, Foix, Sète) ! Hey ! Détendez-vous un peu ! On a beau parler de choses sérieuses, c’est aussi le plus grand jeu auquel on ait accès…

Et donc je choisirais plutôt un Guide surnaturel, comme je l’ai fait depuis le début de ce feuilleton.

Sa confusion du spirituel et du psychique n’est pas son exclusivité, je crois qu’on peut remonter à Aristote avec son nous, rétrogradé au niveau humain. Et c’est pour ça que je suis perplexe devant son autre interrogation à propos du cœur qu’il opposerait au mental, à moins que ce soit à l’esprit, puisque le mot « mind » est ambigu en Anglais, ce qui facilite d’autant les cafouillages du Docteur…

Vu ses confusions à propos des émotions, j’imagine qu’il va opposer cœur à mental, parce que sa vision du cœur est probablement la vision moderne : la résidence du « sentiment ». Et non le centre de l’être, comme l’envisage la vision métaphysique, c’est-à-dire sa racine dans le Principe, la « résidence » de l’esprit, si l’on peut dire, ce qui « localiserait » l’esprit dans l’espace de l’univers physique…

Or le sentiment aussi est dans le domaine mental, puisqu’il s’occupe de raisonner, mais sur des bases beaucoup plus irrationnelles que la raison, dont on a déjà vu ce qu’on pouvait penser du rationalisme, c’est à dire du fait de s’y référer exclusivement. Le sentimentalisme est même l’exemple qu’on prend le plus souvent pour illustrer une conduite aberrante… Autrement dit ce n’est pas la peine d’opposer sentiment et mental à part au sujet de leurs bases de fonctionnement.

Reste alors à l’opposer à l’esprit, et là, on est très mal. Parce qu’on vient de le voir, on ne devrait pas pouvoir, si le cœur est ce que la métaphysique en considère. Mais si donc ce « cœur » est bien là où l’esprit se « trouve », il n’a évidemment pas grand chose à voir avec l’âme (le mental) et Anthony aurait donc alors raison. Mais ça suppose des hypothèses bien peu vraisemblables au sujet des considérations que nous connaissons de notre cher Docteur !

Donnons tout de même quelques-unes des caractéristiques qu’il attribue à son « Partenaire Essentiel et Silencieux ». Il n’est pas possible de le déconnecter et il n’est pas limité à ce qu’on a appris. Nous retrouvons en effet deux éléments typiques de l’Esprit Saint auxquels on peut rajouter son aspect silencieux. Et si on ne connaissait pas le point de vue du docteur sur les religions pourvoyeuses de haine, on pourrait imaginer qu’il l’ait compris. Car il y a une autre caractéristique attribuée à l’Esprit Saint, c’est d’être la source de l´« Intuition métaphysique », une autre façon de dire qu’Il va « Nous enseigner tout ce que nous devons savoir ».

Et les gens provenant de la même culture que le docteur Anthony s’appuient beaucoup sur les intuitions au lieu du raisonnement. Or il y en a de bien des ordres et dans le domaine de la nature. La plus fréquente vient du corps. Et une intuition n’a que la valeur de sa source. Comme il est fort peu probable que notre docteur envisage une source surnaturelle, ce qui se déduit immédiatement de ses considérations, on n’est toujours pas sorti du domaine sensible.

L’intuition que considère le métaphysicien s’appelle évidemment une intuition métaphysique et elle est fort loin du domaine sensible !

Pour garantir la cohérence, il faut limiter le discours…

Vous remarquerez, si ce n’est pas déjà fait, que, laissé à lui-même, le discours d’Anthony est PARFAITEMENT cohérent !

C’est souvent le cas chez les gens qui se sont construit un système de pensée en faisant attention à lui donner un aspect logique. C’est d’ailleurs le propre d’un « système », ce que la métaphysique n’est pas ! Elle n’a rien de « systématique ». Seulement en l’absence de la considération du Principe, cette logique apparente n’est que du rationalisme, et si on ajoute à leur système cette considération du Principe, tout leur échafaudage mental s’écroule, car il devient incohérent, la marque de l’erreur comme on l’a évoquée.

Cette polarisation, pour ne pas dire ce naufrage, dans le sentimental et l’émotionnel est typique de la mentalité occidentale moderne. On a déjà remarqué qu’on aurait du mal à trouver ce genre de dérapage dans les Évangiles, témoin la façon dont le Verbe encourage la femme adultère qu’Il vient de sauver de la lapidation : Il la renvoie en lui disant « Va, et ne pèche plus ». Plutôt inattendu s’Il n’avait eu que pitié pour la « pauvre victime »… Aucun des peuples de l’Orient ne s’est vautré dans ce théâtre de boulevard… et même en Occident, au Moyen Âge, le sentimentalisme n’était pas très pratiqué. Autre témoin : la châtelaine dont les ennemis ont capturé le môme et qui le lui amènent au bas du rempart en menaçant de le tuer. Elle retrousse ses jupes en leur disant : « J’ai de quoi en faire d’autres » ! Oui, parce que la pudibonderie non plus n’était pas de mise, comme si le sexe et les étrons étaient des secrets que personne ne doive connaître ! Le puritanisme bégueule est bien l’un des aspects les plus grotesques de l’attitude occidentale typique ! Ce qui n’est pas une raison pour s’y vautrer et ne rien voir d’autre…

Pourquoi devrait-on se libérer du mental ?

La réponse est bien au-delà des considérations d’Anthony, puisque ça concerne ce que le Sankhya nous explique. À savoir que notre esprit (ahankara) se situe dans le flux de la causalité, en-dessous de buddhi et au-dessus du mental (de l’âme) et du corps. Nous sommes donc dans une position « substantielle » par rapport à la Divinité, et « essentielle » par rapport au psychique et au corporel. Si on se réfère à un autre aspect directement liée à la mort comme source de la vie (on a déjà vu ça au sujet de la nourriture), c’est à dire au sexe, qui n’est nécessaire, en pratique, et même indispensable, que parce que nous devons mourir et donc qu’il faut que d’autres continuent de manifester la présence des images de Dieu.

Dans l’accouplement, le mâle joue un rôle essentiel qui se traduit par l’abondance des spermatozoïdes dont un seul pourra éventuellement servir à manifester le bébé (comme le Principe dont bien peu des possibilités sont manifestées, surtout à un instant donné), alors que l’essence (la possibilité) unique (comme l’ovule) qui permet cette manifestation, est ce que nous appelons la substance, comme on l’a vu, et donc fait jouer à la femelle le rôle substantiel.

Cette remarque ne concerne pas que le Sankhya, les Évangiles aussi nous disent que nous devons nous comporter de façon soumise à Dieu, et de façon active vis-à-vis du « monde », c’est-à-dire du double domaine de l’âme et du corps. C’est explicite dans le cas de Marie qui accepte que « Votre Volonté soit faite ! » et même du Verbe incarné : « Que Ta Volonté, et non la mienne ».

Mais nous ne devons pas SUBIR les domaines psychique et physique !

Ce qui n’est pas facile, car ils nous apportent des informations qui nous servent pour les piloter. Autrement dit, ce que nous devrions en comprendre, c’est qu’il faut se limiter à cet aspect d’informations, et ne pas les considérer comme des enseignements, un terrain réservé à l’Esprit Saint.

Là encore les Évangiles (un des cours par correspondance distribués par cet Esprit) peuvent nous guider en faisant remarquer : « Pourquoi les hommes s’attachent-ils autant à ce qu’ils sont sûrs de perdre, et négligent-ils ce qui va leur rester éternellement ? ». Or on observe facilement la fascination de la course à la culture et aux souvenirs, pas seulement au niveau mental en essayant de voir le maximum de choses et de pays, sans se rendre compte qu’on ne pourra jamais tout voir, ni tout collectionner, mais aussi en particulier avec les souvenirs cristallisés sous forme de photos, une manie d’autant plus ridicule qu’on est sûrs que ces photos ne nous suivront pas dans la mort, alors qu’on peut toujours espérer que nous emporterons nos souvenirs…

Ce qui a toutefois peu de chance d’être le cas. La mort se traduit entre autres par le fait que l’âme n’anime plus le corps, or on a vu que l’esprit peut très bien se passer des deux puisqu’il le fait toutes les nuits… Et de toute façon, s’il doit continuer son voyage ailleurs, ce ne sont pas les souvenir du Grand Canyon qui vont lui servir à grand chose… Alors que la connaissance du Principe et des trois fonctions de base (Dieu, le Verbe et l’Esprit Saint) sera toujours à la base de ce qu’il va parcourir ! Et de la même façon qu’on encourage nos petits à apprendre ce qui leur permettra de survivre, la seule chose intelligente à faire vis-à-vis d’un autre être humain, c’est de lui faire découvrir les éléments éternels qui lui resteront nécessairement, et qui le sont déjà en fait au cours de cette vie-ci.

Et si on regardait le mental d’un peu plus près pour comprendre ce qu’en fait Anthony ?

Parce que limiter notre « apprentissage » à ce que l’Esprit nous enseigne, ce qu’Anthony semble appeler son ESP, nécessite un dégagement bien plus définitif de notre mental que ce qu’il imagine.

Autrement dit, comment se libérer du mental sans le combattre puisqu’on a vu que l’hostilité était une façon de se fabriquer notre propre prison, et précisément dans ce domaine du mental. Rappelez-vous : « On devient ce à quoi on s’oppose ». Une variation de : « Ce qu’on craint, on le devient ». Deux informations qui n’ont pas besoin des justifications emberlificotées d’Anthony puisqu’elles découlent logiquement et directement du simple fait que, pour craindre ou pour se battre, il faut quelque chose à craindre ou un adversaire quelconque. Et il semblerait que notre cher Anthony, tout polarisé qu’il est sur le fait de « manifester nos désirs » n’ait pas clairement vu qu’on manifeste déjà, ou aussi, ce à quoi on s’oppose, même simplement en en ayant peur. Oh bien sûr, il nous dit que nous ne devons pas avoir peur, sur la base que cette émotion est nocive, mais il n’y a pas d’indication sur le fait que la peur, comme l’amour pour Socrate, doive être la peur de quelque chose, et qui va être manifesté dès qu’on le considère. C’est même un des meilleurs exemples du pouvoir de manifestation de nos pensées !

Alors, comment effacer les éléments handicapants de notre mental sans le combattre ? Et sans tomber dans la psycholyse déstructurante des psychologues ?

Eh bien, cela va être l’occasion d’une deuxième incursion dans le quantique véritable. Mais la prochaine fois seulement, tant pis pour vous…

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