La thérapie du 21ème siècle sera-t-elle quantique, métaphysique ou simplement logique? (N°2 Probabilité)

La thérapie du 21ème siècle sera-t-elle quantique, métaphysique ou simplement logique? (N°2 Probabilité)

La thérapie du 21ème siècle sera-t-elle quantique, métaphysique ou simplement logique? (N°2 Probabilité)

Continuons donc l’examen des conceptions quantiques du Dr Robert Anthony. J’ai dit dans mon N°1 que ma bonne surprise à propos de ce docteur est qu’il envisageait le domaine quantique comme étant la cause de l’univers physique en opposition avec le point de vue général qui veut qu’il en soit un effet secondaire. Seulement voilà, très vite on se heurte à de la mythologie.

« Le domaine quantique est de l’énergie illimitée »

Deux mauvaises nouvelles coup sur coup. L’énergie est limitée à n’être que de l’énergie : elle n’est pas un volume géométrique, comme une sphère, par exemple, puisque la géométrie concerne des concepts immobiles, qui n’ont pas besoin d’énergie, ni pour exister ni une fois qu’ils existent. Parler d’énergie illimitée, démontre que ni le mot énergie, ni le mot illimité n’ont de sens pour ce brave Dr Anthony !

Je reviendrais sur la notion d’énergie qui ne serait pas si inappropriée, si on ne la qualifiait pas d’illimitée.

La notion de l’illimitation ou de l’infinité n’est pas spéciale à notre docteur qui s’est laissé hypnotiser par les matheux (une autre de ses sources pas examinées…).

En effet, pour ces derniers, il y a autant d’infinis qu’on le veut, l’infinité de chacun d’eux étant juste limitée par le fait que les autres existent…

Leur « plus petit infini » est celui des nombres entiers ! Dans la cohérence de leur illogisme, ils n’y ont pas mis de phoques ni des staphylocoques dorés ce qui leur a permis de ne pas non plus y mettre de poissons et des antibiotiques !

D’après notre docteur, nous sommes peut être hypnotisés par notre passé, mais ça ne nous a pas empêchés d’examiner les mots que nous utilisons, ce que notre docteur s’est bien gardé de faire avant de s’en servir.

Même en imaginant que son domaine quantique soit illimité, si on peut le distinguer du reste de l’univers, ça indique qu´il est loin d’être infini puisque quelque chose d’autre existe en dehors de lui !

Il ferait bien de ne pas se moquer de la métaphysique et de ses non-sens, parce que de son côté il démontre qu’il en est un bon spécialiste (des non-sens, pas de la métaphysique…).

En revanche, sans que je sois tenté de lui en accorder la moindre compréhension, le mot énergie attribué au domaine quantique est assez judicieux, puisqu’il signifie proprement « ce dont peut sortir un mouvement », ce qui paraît bien correspondre à une source possible d’un univers caractérisé par le changement, sinon même le mouvement.

Ce qui me fait douter de la compréhension d’Anthony, c’est que les physiciens eux-mêmes ont l’air de ne pas comprendre ce que je viens d’écrire !

Mais passons à l’examen de sa « Loi d’Attraction »

« Les semblables attirent les semblables »

On pourrait y voir une raison pour le mariage pour tous, si c’était une loi universelle, mais hélas…

Pour quelqu’un polarisé sur l’électromagnétisme, il y a encore une grosse faille !

En électricité, le positif est attiré par le négatif ! Et encore pas dans tous les cas : les électrons négatifs sont, paraît-il, attirés par le noyau positif, mais ce dernier est une agglutination de protons positifs éventuellement isolés par des neutrons sans charge). Il n’y a que ce noyau qui obéisse au docteur !

En magnétisme en tout cas les pôles nord sont attirés par des pôles sud !

La métaphysique imbécile considère que la loi universelle est la loi dite d’affinité qui ne considère qu’une compatibilité de natures et qui évite les invraisemblances comme d’imaginer que si on veut être riche, puisque l’énergie illimitée donne la possibilité d’être infiniment riche, elle est jalouse de notre peu de confiance et elle va se venger en nous rendant pauvre !

Si la richesse de l’énergie est illimitée, pourquoi la pauvreté ne le serait-elle pas aussi ?

Il suffirait alors de vouloir être pauvre pour se retrouver milliardaire…

Encore que ce dérapage n’arrive qu’une fois chez Anthony.

Ensuite il n’envisagera plus que la peur d’être pauvre pour ne pas devenir riche.

Autrement dit si on veut être riche parce que notre véritable pensée est d’échapper à la pauvreté, la Loi d’Attraction va nous attirer vers notre vraie pensée. Et on sera fauché !

La métaphysique que le cher docteur méprise est fondamentalement logique, ce à quoi Anthony ne peut guère prétendre.

Autrement dit, que ce soit métaphysiquement ou logiquement, pour vouloir éviter quelque chose, encore faudrait-il que la chose existe.

Ce que je traduis par « Ce qu’on craint, on le devient » sans faire intervenir la moindre hypothèse d’une loi universelle inobservable !

Et la confusion entre probabilité et possibilité ?

Pour reprendre la définition du calcul des probabilités fournie par mon prof de statistiques : il s’agit d’une « tentative d’évaluation de notre ignorance ». L’évaluation de l’ignorance d’Anthony n’a pas besoin de calcul. Elle est égale à celle des physiciens et des matheux réunis…

En fait, il devrait parler simplement de possibilité, mais ça lui ferait quitter ses scientifiques chéris qui passent leur vie à essayer d’évaluer leur ignorance, ou leur incertitude, comme on l’a vu, pour utiliser le vocabulaire navrant de la métaphysique.

Une possibilité n’est qu’une promesse : ça peut ou non exister. On peut être dans la pièce d’à côté, mais on y est pas. Et quand on y sera, c’est la possibilité d’être dans cette pièce-ci qui ne sera plus réalisée (ou manifestée, pour utiliser le vocabulaire du docteur, emprunté cette fois à la métaphysique qu’il hait tellement…)

En passant, une possibilité est aussi un Principe, dont on a vu qu’Anthony n’avait pas la moindre idée.

Et envisagée en tant que cause, on vient de voir qu’elle n’est pas tenue de produire un effet, sinon il n’y aurait aucune différence entre la cause et l’effet, mais qu’elle est simplement « capable » de le produire.

C’est contraire à l’affirmation péremptoire de Docteur Anthony : « Si on a une cause on a un effet ! » C’est le contraire : si on VOIT un effet, on SAIT qu’il y a une cause, mais on ne SAIT pas forcément laquelle !

Mais il va falloir examiner encore bien des notions embrumées de notre héros, ne quittez pas le blog !

 

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