La thérapie du 21ème siècle sera-t-elle quantique, métaphysique ou simplement logique? (N°8 Rationalisme)

La thérapie du 21ème siècle sera-t-elle quantique, métaphysique ou simplement logique? (N°8 Rationalisme)

La thérapie du 21ème siècle sera-t-elle quantique, métaphysique ou simplement logique? (N°8 Rationalisme)

On revient enfin sérieusement à notre Docteur-prétexte. Pour remarquer que la raison principale qui lui hérisse le poil à propos des religions est simplement qu’il en a une concurrente : ce qu’il a compris de la physique quantique ! Et qu’il fait bien sûr la même erreur que celles qu’il combat !

« Ce qu’on craint on le devient »

Je pense que vous ne vous souvenez plus de ma formule que je redonne comme sous-titre et que j’avais utilisé pour expliquer que pour refuser quelque chose il fallait d’abord que la chose existe, ce qui me donnait l’occasion de signaler que Anthony se compliquait bien la vie pour raconter la même chose. Enfin vous vous en souvenez peut être… Voilà-t-y pas que je pessimisme ! Je compte vous expliquer ça plus techniquement, comme disent les présentateurs de la météo quand ils veulent vous montrer une carte des fronts nuageux…

Et l’erreur de tout ce petit monde des religions, c’est d’avoir oublié de partir du Principe !

Prenez les Chrétiens par exemple. Leur forme Traditionnelle est la seule à considérer la Trinité que j’ai examinée dans mon N° 7. Du coup, c’est eux qui ont le Vrai Dieu ! Et ils vont se bagarrer avec les autres qui s’accrocheront aussi à leurs « spécialités ». Car les religions ne sont pas les Formes Traditionnelles issues du Principe, mais ce qu’en ont compris les hommes de l’Âge de Fer ! C’est-à-dire souvent  : à peu près rien !

Peut-être le Principe paraît-il trop lointain ou pas assez visible ? Pourtant c’est la première « évidence » : on constate qu’il y a quelque chose… donc le signe que quelque chose est possible. Quoi ? TOUT ce qu’on constate ! Et qui change sans arrêt tout en restant cohérent.

Chez les Hébreux, c’est le même problème. Leur Genèse raconte à peu près la même histoire que l’Évangile de Jean vue d’un autre point de vue, et le nom de l’« acteur » mis en cause est Elohim. Les lettrés font remarquer que c’est un pluriel, donc il ne peut pas s’agir de Dieu ! Sauf que l’important n’est pas le pluriel des intellos fiers de leur culture, c’est qu’il s’agit des « puissances divines » d’après les traducteurs, or comme on l’a vu, on peut considérer le Principe globalement ou comme une collection de « choses » en puissance. L’oubli du sens premier de « puissance », c’est à dire de possibilité (ça vient de « pouvoir », « être possible ») fait qu’au lieu d’avoir identifié le Principe, dont le texte dit pourtant qu’il a tout « enfanté », on en fait un sous-produit de la divinité : encore raté !

Anthony a vaguement compris que le « domaine quantique » était causal par rapport à l’univers et que c’était l’endroit d’où nous pouvions causer des « manifestations inouïes », mais sans remonter plus loin non plus. Pour son excuse on peut remarquer que ça ne vient pas d’une décapitation d’une tradition mais juste du besoin hystérique de croire au progrès et de se jeter sur tout ce qui est (ou paraît) nouveau. Ce qui n’est pas très différent du Chrétien qui préfère se référer à saint Thomas d’Aquin plutôt qu’au Christ, parce que le saint est plus récent, et d’ailleurs on a l’impression de mieux comprendre ce qu’il raconte (et pour cause…).

Très peu de théologiens ont tenu compte du Principe, or c’est la seule base « indiscutable », puisqu’elle est absolue, alors que les autres visions de la divinité sont relatives comme nous l’indique la pluralité des Formes Traditionnelles.

Le Coran nous signale que « S’Il l’avait voulu, Allah aurait pu ne faire qu’une Tradition, mais que ça nous donnait l’occasion de faire des concours de sainteté ! ». Eh bien, on a raté le coche !

« La Logique n’a rien à voir avec le rationalisme ! »

C’est la transposition de la remarque (récente) des logiciens : « La relation de cause à effet n’est pas rationnelle… ». On l’a vu, la logique consiste à partir d’une cause, d’un principe, d’une possibilité, pour en examiner les effets, et à savoir que si on observe un effet, c’est le signe qu’il y a une cause, sans que la Logique elle même soit capable de nous l’indiquer. C’est l’observation de l’effet qui peut nous permettre de considérer quelles possibilités il exprime, ou il manifeste. En pratique, plus vite on arrivera à considérer la Possibilité Totale (Le Principe), plus vite on pourra utiliser la Logique pour en déduire les effets.

La Logique part d’une base unique et absolue et qui concerne TOUTE la réalité sous TOUTES ses formes, alors que le rationalisme a besoin de trois éléments de départ, nécessairement relatifs puisqu’ils sont trois, à savoir deux choses à mettre en rapport, et la façon de trouver le rapport entre elles. Et le rationalisme n’est même pas la relativité d’Einstein qui n’essaye pas d’exprimer un « rapport » et se contente de dire que tout est « probablement lié », ce que nous SAVONS être le cas en considérant Notre Principe.

Or, on ne peut calculer aucun rapport entre une cause et son effet puisque les deux sont de natures fondamentalement différentes : une puissance d’un côté et une actualité de l’autre. C’est pour ça que « Le rapport de cause à effet n’est pas rationnel ». Or si on pense que la science c’est la connaissance des principes, les rationalistes sont mal barrés. Même complètement à l’ouest !

Et un petit tour en Inde…

J’ai dit que je pouvais me laisser guider par d’autres formes de la Tradition. Je ne vais pas les passer toutes en revue, mais vous donner une idée du résultat tel que le Principe l’a enseigné aux Hindous.

J’ai signalé que les deux sens de passage entre les états de puissance et d’acte étaient distincts dans la Tradition hindoue sous la forme de Vishnou dans le sens puissance vers acte et Shiva pour le retour à la potentialité. En fait cette forme Traditionnelle considère que l’on doit avoir d’un côté, les possibilités « individuelles », et de l’autre, la possibilité qu’elles soient « réalisées » ou « produites ». Du premier côté on va parler des « essences » de toutes choses, qui définissent ce qu’elles vont être, et de l’autre de l’essence spéciale qui donne la possibilité aux choses d’exister (ex-ister = être « au-dehors »). Cette possibilité particulière s’appelle la « substance » (sub-stare = ce qui se tient « au-dessous »). Et les Védas vont donc considérer une « Essence Universelle » (Purusha) et une Substance Universelle (Prakriti). Et devinez quelle va être la première production de cette Substance ?

La même chose que la première production que notre Dieu ordonnateur va ordonner à son Verbe : La troisième fonction qu’on avait envisagée en premier : L’Enseignant Universel, l’Esprit Saint, qui complète la Trinité pour les Chrétiens. Pour les Hindous, cette Lumière s’appelle Buddhi, car il s’agit bien de la Lumière de la connaissance, puisque l’univers avec son espace et son temps, n’arriveront que bien plus « tard » (encore la chronologie pour pouvoir considérer la succession logique !).

Où est passé le Verbe ? C’est le jeu entre Purusha et Prakriti, donc il sera considéré comme enfanté par Prakriti, qui produit tout sous l’influence des essences de Purusha, comme la Vierge Chrétienne a enfanté l’enfant Jésus… Ce qui fait que les « deux tranchants de l’épée » dont l’Incarnation nous parle vont se trouver sous la forme de deux considérations séparées…

Vous pensiez vraiment qu’il n’y avait qu’une seule façon de considérer le Principe ?

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