L’ordre du Paradigme

L’ordre du Paradigme

L’ORDRE DU PARADIGME

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Peut-être avez-vous remarqué qu’au moment où les scientifiques, perturbés par les quanta, essayent de trouver des dimensions au delà des trois observables, notre Infini nous en donne autant que l’on veut, à ceci près qu’elles n’ont rien de géométrique puisque, en dehors de l’univers matériel (ou « corporel »), tout est par nature au « même point »

En y regardant d’un peu plus près nous savons déjà comment repérer quelque chose ailleurs que dans l’espace et/ou le temps. Dans notre monde matériel, il nous faut donner les coordonnées géographiques ou astronomiques de ce dont on parle, ainsi qu’une date. Or nous n’avons aucun repère pour faire ça dans cet univers physique, puisque nous n’avons aucune origine qui soit absolue pour l’espace comme pour le temps. Nous sommes contraints d’utiliser des conventions entre nous.

En revanche, puisque tout ce qui concerne les autres domaines est maintenant au même endroit, on va pouvoir les repérer par leurs identificateurs (un de leurs noms, comme pour les nombres) et on ne s’occupera pas de la date puisqu’il n’y a pas de temps. À propos, un univers sans temps s’appelle proprement l’é-ternité (hors du temps).

D’ailleurs c’est ce que vous faites sans le savoir quand vous utilisez Internet ou un téléphone portable. Les coordonnées physiques de votre correspondant ne sont d’aucune utilité et vous le joindrez où qu’il soit si vous connaissez son numéro, ou son adresse email, ou tout autre identifiant, comme un numéro de sécu pour l’administration.

Comme illustration, je vous ai parlé des guérisseurs « coupeurs de feu » dont les hôpitaux se servent pour guérir leurs grands brûlés (M6 a fait un reportage là-dessus en Savoie et j’en connais au moins un qui exerce dans un grand hôpital parisien). Voilà comment ça se passe. L’hôpital reçoit un brûlé. L’infirmier de garde appelle au téléphone un des coupeurs de feu dans la liste à sa disposition, lequel demande simplement le nom du patient et sa date de naissance. Puis, de chez lui, il s’occupe des brûlures à la satisfaction du personnel de l’hôpital. D’ailleurs si vous avez quelqu’un de votre entourage qui doive subir une radiothérapie, essayez de trouver un coupeur de feu qui pourra s’occuper de votre relation à la suite de ses séances… L’état civil et la date de naissance suffisent tout à fait pour que le magnétiseur soit en relation avec l’individu voulu, et seulement lui, la possibilité pour que deux homonymes soient nés le même jour est tout de même relativement faible.

Les gens que j’ai évoqués et rencontrés qui fréquentent des fées ou d’autres êtres des forêts, leur demandent leur nom s’ils doivent avoir recours ultérieurement à leurs services. Dans le rite de l’exorcisme, l’opérateur demande d’abord le nombre de démons à envoyer à la poubelle, puis les noms de ces derniers pour leur intimer de foutre la paix à leur victime. Plus généralement toutes les pratiques de magie ou de sorcellerie sont basées sur l’invocation des entités à faire intervenir. Avant que vous essayiez de réagir en demandant ce qui se passe si plusieurs magiciens évoquent le même « truc », sachez que, contrairement à nous qui sommes assignés à résidence dans notre corps, les « créatures » psychiques désincarnées n’ont aucune raison d’être « à » un seul endroit physique à la fois. Mais on verra peut être que notre assignation à résidence n’est pas aussi rigide ou aussi despotique qu’il y paraît…

Bon, il devrait être évident que notre Infini va nous servir de cause première pour la compréhension du monde tel que nous l’avons considéré. Pour fixer les idées, Saint Jean en parle comme DU PRINCIPE au tout début (évidemment !) de son Évangile.En passant, vous avez une indication forte de la date de la disparition de ce genre de paradigme dans les consciences humaines, puisque le livre d’Aristote sur la « métaphysique » a été ré-intitulé par ses fans « Traité DES causes premières », autrement dit, ça fait 25 siècles que cette compréhension a disparue, si tant est qu’elle ait jamais existé, ce que nous verrons plus loin à l’occasion…

 On a vu que notre bricolage nous avait permis de coller pas mal de choses dans notre Infini et que nous avons maintenant besoin d’y mettre un ordre logique. Et, si possible de le rendre compréhensible pour nous, puisque c’est notre raison pour établir notre paradigme, nous autres pauvres « créatures abandonnées » par l’Infini et qui ne comprenons plus rien.

Donc il nous faut la possibilité de mettre de l’ordre, une possibilité dont nous pouvons garantir la réalité puisque nous pouvons choisir et mettre de l’Ordre dans les doigts de notre main, premier, deuxième, troisième, quatrième, cinquième ! Il nous faut aussi la Logique, dont nous avons constaté la réalité et le mauvais usage depuis quelque temps. Et enfin espérer que nous ayons la possibilité d’APPRENDRE, une possibilité qui a surtout servi à nos profs à nous piéger, et dont la réalité ne fait malheureusement aucun doute non plus. L’expérimentation de la possibilité de COMPRENDRE est beaucoup plus courante et ne doit rien à nos profs. Elle est mise en jeu dès qu’on vous parle ou que vous lisez un texte !

J’espère que le trio « Ordre, Logique, Enseignement » ne vous a rien évoqué parce que sinon j’ai raté mon effet de surprise… Je voudrais savourer ce moment en vous mettant sur la voie. Logique n’est rien d’autre que le mot français pour traduire le grec Logos, qui est le même mot. Si ça ne suffit encore pas, la Possibilité Universelle d’Enseignement s’appelle le Paraclet dans certains milieux (= Celui qui nous enseignera tout ce que nous avons besoin de savoir). Si je vous dis maintenant que le premier Ordre issu de cette possibilité d’ordonner est « fiat lux », et que vous ne voyez toujours rien, je vous remercie de m’avoir laissé vous surprendre ! Mon trio n’est autre que : le Père, le Fils et le Saint Esprit ! Quant à la possibilité d’y croire, elle existe comme chacun sait, mais pourquoi se contenter de croire quand on peut comprendre, connaître et savoir ?§

Si vous vous souvenez que ce qu’on trouve dans notre Infini n’est pas pour autant des constituants de cet Infini, vous ne serez pas surpris que d’autres études de ce même Infini puissent considérer d’autres façons de le décrire. Il n’y a même aucune raison pour que ces descriptions soient correspondantes ou même parallèles, en dehors du fait de parler de la même chose. Et si je me sers de la version biblique pour ma présentation, ce n’est que parce que je pense, à tort ou à raison, qu’elle vous est plus familière… Mais je ne lui attribue aucune prérogative. La guerre des religions n’aura pas lieu !

C’est ainsi que les Taoïstes chinois vont parler de l’Infini comme étant la Perfection (puisqu’Il ne Lui manque rien), ils vont parler du Verbe (le logos) comme du « Log » (une coïncidence !), que les Hindouistes indiens vont parler de l’Infini en l’appelant Brahma, du Verbe comme Vishnou en ce qu’Il manifeste les constructions logiques et Shiva en ce qu’Il renvoie les illogismes dans le « néant ». L’« Enseigneur » hindou est Buddhi, et son aspect universel fait qu’on le présente comme la première « production de Brahma », ce qui a l’avantage de faire en sorte que TOUT soit compréhensible depuis l’origine. Les Hébreux avaient le nom El pour parler de l’Infini et les Musulmans L’appellent Allah, comme vous le savez sans doute. Pour ces derniers, Il n’est pas « créateur » au sens où rien de ce qui apparaît comme « créé » ne jaillit « ex nihilo », mais d’une des possibilités qui préexistent dans l’Infini, et Il intègre les fonctions du Verbe dans son « ‘esprit » Ruah. En fonction de quoi il ne peut être le Père d’un« Fils » unique, ce qui nous vaut les brouilles entre Musulmans et Chrétiens. Le Coran dit par ailleurs fort justement que, puisqu’on ne comprend plus la Trinité, on devrait se contenter de considérer l’Infini pour éviter de dire des bêtises ! Dans le vocabulaire philosophique on parlera de Possibilité Universelle, ce qui se passe d’explication…

Bon ! Il n’y a donc rien de mystérieux, et ça tombe bien puisque je vous avais prévenu que je ne vous demande aucun pré-requis culturel. J’espère que vous voyez maintenant pourquoi.

Après avoir passé sa Genèse pour préparer la totalité de ce qu’on appelle la « création », (une appellation sujette à caution puisqu’elle oublie la réalité des possibilités avant toute manifestation de ce qu’elles expriment) pendant 6 jours, pour l’ordonner ensuite (ce qui fait que les « créationnistes » ne sont que des évolutionnistes bibliques au lieu d’être darwiniens, et ce n’est pas la peine qu’ils se battent, ils ne valent pas mieux les uns que les autres).

En particulier si les « créationnistes » connaissaient un tant soit peu l’hébreu, ils sauraient que le premier verset de leur Genèse parle d’« enfanter » le monde et non de le « créer », à l’instar du premier verser de St Jean et de la litanie du Coran qui répète au début de chaque sourate, sauf une (la IX), que Allah nous aime comme une mère aime l’enfant qui est sorti de son ventre… Un « enfantement » est d’autant moins une « création » qu’il implique l’apparition d’un fœtus préexistant ! Mais c’est tout à fait approprié à un changement d’état qui passe d’une simple possibilité à une manifestation.

Plus précisément, et pour se débarrasser de cette Genèse, les 4 premiers mots en sont : « Bereshit bara elohim at » et il n’y aurait rien de curieux à le traduire par « En enfantant le 6 » (bere-shit) les « puissances divines » (El-ohim, un pluriel, donc pas notre Infini !) ont « enfanté » (bara, à nouveau) la « totalité » (at= alef-tau, la première et la dernière lettres de l’alphabet hébreu, ce qui permet de parler de tout ce qu’on peut exprimer !). Le 6 nous prépare aux 6 « jours » et exprime aussi l’idée de totalité, en particulier parce qu’il est à la fois le produit et la somme de 1, 2 et 3, le premier nombre, le premier nombre pair et le premier nombre impair, ce qui paraît approprié pour son interprétation…

Ma comparaison favorite pour cette « création » prétendue est de considérer une maîtresse de maison qui va faire ses courses. Elle commence par faire une liste, dans sa tête, des articles qu’il va lui falloir, et à ce moment là, on n’aura encore aucun produit, rien que des possibilités ou des principes, puisque rien n’en est visible. Puis elle va au supermarché du coin, et elle trouve les articles de sa liste sur 6 gondoles. En passant à la caisse, elle a potentiellement tout ce qu’elle cherchait, donc elle a fini sonboulot d’approvisionnement, il ne lui restera plus qu’à laisser les articles prendre la place qui leur est destinée pour accomplir leurs fonctions.

Le parallèle avec la Genèse est assez clair. On part des possibilités qui se trouvent sous cette forme dans l’Infini, donc non manifestées, qui ne se voient pas, et on les extrait pour préparer la phase suivante qui va consister à les manifester dans un domaine quelconque. Mais il s’agit bien d’un choix, et c’est bien un boulot d’Ordonnateur. La preuve que pendant les 6 jours nous ne sommes pas encore dans ce domaine de la dualité, mais dans le domaine universel, est indiquée par le fait que Dieu considère systématiquement que tout est « bon » ou « bien », alors que dans la dualité,Il aurait dû distinguer le bien du mal…Autrement dit, Il n’a préparé sa fabrication qu’à partir de ce qu’Il savait être bon, en n’utilisant rien de ce qu’Il savait mauvais ! Et puis après, Dieu part faire dodo…

Venez-vous de voir ce que ça veut dire ?§

Ça veut dire que ceux qui le prennent pour un père fouettard ou un tyran sont des crétins ! Au 6ème jour, Dieu a « fini » son boulot de Dieu proprement dit et Il manifeste quelque chose de TRÈS important, Son Royaume et Sa Bonté.

Le fait que l’Infini n’ait pas de limite, donc pas de contrainte, est une autre façon d’exprimer que sa nature est la Liberté absolue. Et l’évidence de la Liberté au niveau de l’infini fait que cette possibilité doit se retrouver dans toutes les manifestations qui en découlent, adaptée aux conditions particulières de ces manifestations. On peut ainsi avoir l’impression que la liberté d’un aigle est sensiblement plus développée que celle d’un ver de terre, mais même ce dernier peut bouger puisqu’il a un corps adapté à son mode de vie.

Si les 6 premiers jours ne manifestent aucun aspect évolutionniste, le 7ème traduit que la seule évolution que l’on puisse considérer est celle des niveaux de manifestation en suivant la chaîne de causalité : Infini/Universel/Spirituel/Psychique/Corporel, des « niveaux » qui correspondent à autant de modalités d’expression des possibilités originelles. Et qui sont tout à fait conventionnels comme tout ce que nous fourrons dans notre Infini, parce qu’ils ne viennent que des choix que nous avons effectués à partir des conséquences logiques de nos constatations. Vous êtes libres d’en considérer d’autres si ça vous arrange. Leur choix n’a été dirigé que par souci de pouvoir faire référence à la révélation biblique, qui, comme je l’ai dit, n’invalide aucunement d’autres formes de messages…

Si Dieu s’arrête le septième jour c’est pour nous laisser cette liberté relative. Tout-puissant ne veut pas dire hystérique ou tyrannique, et si la Rigueur est nécessaire pour que les choses puissent fonctionner dans un univers quelconque, la Miséricorde l’est aussi dans un univers qui n’est pas parfait (seul l’Infini est parfait = ce à quoi il ne manque rien) et c’est cette Miséricorde divine qui nous permet de faire des erreurs sans en mourir sur le champ. Une justification que l’erreur soit humaine mais que la persévérance dans l’erreur soit diabolique… revoir ce qu’on a dit sur la « tolérance » que l’on confond avec cette miséricorde.

Autrement dit, c’est ce repos du 7ème jour qui nous « responsabilise », sous l’œil, bien sûr, de Celui qui a tout préparé… et Qui nous explique le mode d’emploi de Sa fabrication à travers Ses révélations pour ne pas nous condamner sans nous prévenir, contrairement aux politiciens qui nous préviennent que « Nul se saurait ignorer la loi », alors qu’ils ne la connaissent pas eux-mêmes. En attendant, on sait de quoi est constitué le Royaume de Dieu : de la sélection des BONNES possibilités.

En particulier, évitez de faire des suppositions à propos de la durée de ces « jours » puisque Dieu n’a pas encore mis le temps dans son inventaire. D’ailleurs pour nous un jour est l’alternance du soleil visible et du soleil qui se cache, or ce « soleil » n’apparaît que le 4ème jour avec l’autre « luminaire », donc qu’est ce que les 3 premiers « jours » peuvent bien être ? Pensez-y plutôt en tant qu’étapes, et que promesse d’un temps à venir dans le domaine de la dualité.

Donc à la fin de ces 6 jours, se pointe une « âme vivante » à l’image de Dieu. Et c’est vrai que dans cet état là, Adam, « à l’époque » mâle et femelle, n’a pas plus de mimines et de petons que ce Dieu dont il est l’mage. Ce qui n’empêche pas l’Ordonnateur et son Verbe d’avoir fabriqué le Monde et tout ce qui existe d’une façon ou d’un autre. C’est une capacité de l’homme bi-sexué dont il faudra se souvenir.

Bien plus tard, notre bonhomme et sa femelle « tirée de sa côte » (le mot hébreu évoque une enveloppe… la glaise dans laquelle Dieu a soufflé pour manifester l’Adam bisexué…) vont s’incarner, suite à l’envie de connaître les fruits de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Mais on va trop vite.§

Si Dieu avait déconseillé de manger de ces fruits, c’est qu’il savait que le bien et le mal existaient déjà, en tant que principes, bien sûr (le fait qu’une machine puisse fonctionner ou être en panne nous montre la réalité des principes en question), mais aussi dans le domaine dont Il n’avait pas sélectionné les possibilités pendant ses 6 jours et que l’on va découvrir bientôt. Donc, ce « mal » n’a pas surgi brutalement dans la prétendue « création » divine, il fait partie de l’Infini et n’a simplement pas été choisi par Dieu pour ses « emplettes »…

Comme Dieu l’avait annoncé, l’incarnation donnera l’opportunité de souffrir, de travailler, d’être tenté et de mourir. Mais surtout de connaître le mal dont la possibilité n’était simplement pas manifestée au-dessus. Comme ce mal donne l’impression aux ahuris qu’ils peuvent se révolter contre ce Dieu qu’ils ne comprennent pas, il est forcément plus fascinant, et il n’y a pas trop à s’étonner qu’au fur et à mesure des siècles, cette imbécillité soit la seule chose qui ait vraiment progressé.

Seulement il y a un niveau intermédiaire entre la Trinité et nos esprits d’êtres humains, et nous en avons déjà parlé, c’est celui des « archétypes », donc universels, chers à Platon. En français les « idées de Dieu », dont nous connaissons un des aspects sous la forme des nombres. Petit rappel en passant : nous en connaissons les noms : un, deux, trois, quatre,… mais nous ne les avons jamais vus ! Et pour cause, ils sont dans un domaine universel où il n’y a donc pas de manifestations individuelles. Or que sont les nombres ? Autre rappel : on l’a vu, ils sont le résultat de notre capacité à distinguer des choses quelconques et à dénombrer nos distinctions successives. Cette capacité est observable, donc il doit y correspondre une possibilité ou un principe de ce dénombrement. En tout cas, bien qu’on les attribue habituellement à l’existence même d’objets matériels « isolables », il ne s’agit en fait clairement que d’une capacité de nos esprits humains.

Par exemple, à moins de le couper, l’index de votre main droite n’est pas « isolable, » et pourtant vous pouvez le distinguer. D’autres pourront aussi le distinguer, et peu importe que les considérations de chacun soient différentes quant à la limite à donner à votre index par rapport à votre main, on peut en parler sans se crêper le chignon. Mais imaginez que vous êtes devant un mur tout uni. De prime abord vous n’avez pas l’impression d’y distinguer quelque chose de particulier, mais vous pouvez décider d’y considérer un carré ou un cercle, sans avoir besoin de les tracer pour que d’autres puissent les distinguer aussi. Votre imagination suffit d’ailleurs amplement, si vous voulez être tout seul à les « voir ». Le fait de ne pas distinguer dans le brouillard ne vient pas d’une soudaine « impossibilité », mais de votre « incapacité »temporaire à décider d’y distinguer n’importe quoi. Tout ça, c’est comme la possibilité de voir des points sur un segment.

Va-t-on pouvoir trouver ce principe de la distinction au niveau de l’Infini ? Bien sûr que oui ! Où voulez-vous qu’il soit ? Peut-on s’en servir pour distinguer l’Infini lui-même ? Bien sûr que non ! De quoi voulez-vous distinguer l’Infini puisqu’il n’y a rien d’autre ? Autrement dit il n’y a aucun nombre que l’on puisse associer à l’Infini, même pas UN ! Or nous avons un mot pour dire qu’il n’y a rien à distinguer, aucune quantité :c’est zéro. Zéro n’est pas un nombre, n’en déplaise à Peano, puisqu’il n’y a aucune quantité à distinguer : Il ne fait que signaler qu’on ne trouve rien à distinguer ici ! Mais zéro va être le principe des quantités et des nombres, car le « rien » en question est envisagé sous le rapport de cette quantité ou de ces nombres, et donc il les présuppose, ce qui est le boulot d’un principe ou d’une possibilité : définir quelque chose sans nécessairement le réaliser, mais en établir une sorte de « définition », qui, elle, pourra être distinguée.

Comme le point, qui ne correspond qu’à une « promesse », une possibilité, d’espace. Le point est un zéro volume, alors que zéro lui-même est un « zéro quantité ». Et l’Infini est alors un « zéro TOUT » ! La possibilité ou le principe de quelque chose n’est que, comme je viens de le dire, la « promesse » de la chose, qui en tant que telle n’est pas « là », pas manifestée ! Si je vous dis « zéro honnêteté et zéro intelligence » vous risquez de penser à un homme politique, (ou plusieurs). Mais un homme politique est dans le domaine de la dualité (gauche/droite, par exemple), donc d’une manifestation (ou plutôt dans le domaine des manifestations…), donc la nullité de son honnêteté et de son intelligence ne peut pas être le principe de l’une ou de l’autre. Car corrélativement, il est aussi un sommet du vice et de l’imbécillité !

Le nom ou le symbole de l’absence, zéro, s’écrit« 0 » ! Comme on l’a vu ce n’est pas le symbole d’un nombre, ce n’est qu’un chiffre pour dire que nous ne pouvons pas distinguer quoi que ce soit ! D’ailleurs, cifrest le mot arabe pour zéro ! Les chiffres sont simplement un alphabet pour écrire les noms de tous les nombres (et de leur absence). Comme pour les alphabets qui permettent d’écrire tous les mots, on va les regrouper pour n’avoir besoin que d’une petite quantité de chiffres différents.

Couramment, comme vous le savez, l’alphabet des nombres compte 10 chiffres. Ce qui va donc nous obliger à faire des paquets de 10, puis des paquets de 10 fois 10, et ainsi de suite, pour exprimer les noms de tous les nombres imaginables. Si on se servait de nos dents pour compte au lieu de nos doigts, il faudrait compter en hexadécimal (base 16) à notre naissance, et convertir après chaque passage chez le dentiste… Ainsi, dans le nombre cent quatre, on va trouver un paquet de 100 (1 centaine), aucune dizaine (0) et quatre unités (4). D’où l’écriture « 104 » !

Puisqu’on parlait de l’arabe, il peut être intéressant de savoir que les nombres arabes sont aussi des noms d’anges, ce qui donne un nouvel éclairage sur nos « idées de Dieu ». D’autant que l’on peut faire des calculs pour relier des nombres, ce qui va permettre d’exprimer des relations entre les anges correspondants. Et l’Islam les associe aux directions de l’espace, aux points cardinaux, ce que nous allons bientôt voir… Car les nombres ne sont pas les seules « idées de Dieu ». L’autre partie des maths peut, ou doit, aussi être mise à contribution. Platon n’indiquait-il pas qu’il n’inscrivait que des « géomètres » dans son Académie ?

Seulement pour faire de la géométrie, il va nous falloir de l’espace, alors voyons si quelque chose de géométrique peut nous donner des indications sur une possible structure logique de notre Infini. On a vu que, puisque cet Infini n’est « que » LE PRINCIPE de tout, il n’a lui-même aucun espace et on se le représente comme un point, ce qui n’est évidemment qu’une représentation. Essayons donc d’« agrandir » ce point pour obtenir une autre représentation plus proche de l’idée courante de quelque chose d’Infini. En le « gonflant », on va obtenir une sphère dont le centre sera le point dont on est parti.

Notre centre étant donc notre origine, on peut monter un « repère » formé de trois axes perpendiculaires issus de ce centre. Et, toujours depuis ce centre on peut avoir une multitude de demi-droites, que nous limiterons à la surface de la sphère puisque nous pouvons considérer celle-ci comme aussi grande que nous le voulons… Chacune de ces demi-droites est parfaitement repérée par les angles qu’elle fait avec les trois axes. Et voyez-vous comme sont les choses ? En grec comme en latin, les mots « angle » et « ange » sont les mêmes.

Autrement dit que ce soit en arithmétique, où les nombres indiquent les noms des anges, ou en géométrie où ils apparaissent sous forme de demi-droites rayonnant à partir d’une origine commune, il semble bien que la mathématique (en tout cas celle des anciens Grecs) ne soit que l’étude des anges ou des idées de Dieu !Saviez-vous d’ailleurs que le mot mathématique évoquait l’enseignement par « réminiscence » ?

Cette réminiscence, selon Platon, est le souvenir de nos origines infinies… Et les primitives mathématiques, les « axiomes », sont clairement définis par notre Grec comme des « idées de Dieu à voir en Lui », parce qu’on ne peut pas les « démontrer » (les monter au dehors, aux autres !), ni rationnellement, ni même logiquement. Ce qui nous rend dépendants d’une révélation pour comprendre logiquement quoi que ce soit. Ce qui fait que, normalement, nos mathématiciens n’ont qu’à raconter à leurs émules ce qu’ils ont contemplé des idées divines, ce qui nous emmène bien loin des maths modernes où la réalité des axiomes nécessite de soumettre leurs conséquences à une épreuve de non contradiction, parce qu’on n’a aucune raison d’avoir confiance dans des fantaisies humaines…, c’est à dire issues d’ignorants !

Tout le domaine des principes doit dépendre de la même façon d’une révélation et si je donne l’impression de les déduire, ce n’est qu’en me servant des évidences de ce qu’ils manifestent et qui les révèle, justement !

Changeons de coin du globe pour regarder en Inde. C’est du mot sanscrit deva que nous vient notre mot « Dieu ». Or les devas sont précisément les anges, qui sont donc en multitude innombrable, ce qui fait penser que les latins n’ont pas eu la main heureuse en choisissant ce nom pour quelque chose d’unique !

Et si l’on ajoute que tout ce qui a été fait par notre principe Infini l’a été selon « poids, mesure et nombre » comme l’indique le Livre de la Sagesse, c’est à dire de façon proportionnée, on peut imaginer que l’étude des proportions (des rapports), que nous évoquerons à nouveau à l’occasion de l’harmonie et de la musique, va nous apprendre beaucoup sur l’Infini, sur Dieu et Ses idées de fabrication des mondes, en tout cas bien plus que la plupart des théologiens perdus dans leurs tentatives philosophiques désespérées…§

Si j’ai fait tout ce foin à propos des anges, c’est pour examiner nos relations avec eux, ou du moins certains d’entre eux… Les Hindous aussi parlent des anges déchus qu’ils appellent alors des asuras. La Bible nous raconte qu’un tiers des anges s’est révolté contre l’Infini où ils se sentaient opprimés, trop à l’étroit, comme si c’était possible ! Mais ça c’est une histoire pour les petits enfants…

D’ailleurs chaque fois que l’Écriture nous raconte quelque chose de moral ou de sentimental, nous devons considérer que c’est une histoire pour que les grand-mères la racontent à leurs petits enfants. Au fil des générations aucune grand-mère n’aura eu besoin d’y comprendre quoique ce soit du moment qu’elle a fidèlement raconté sa fable. Si d’aventure un des enfants comprend ce que le texte raconte, la série des grand-mères aura au moins servi à cet enfant à être au courant de l’histoire, qui sinon serait restée inconnue de l’enfant qui vient de la comprendre. Ceux qui y voient le prototype des « idiots utiles » de Lénine, devraient peut-être faire un peu attention au contexte…

Siles anges ont cru ça, c’est parce que le Tout-Puissant a bien voulu le leur suggérer et qu’ils le croient, pour pouvoir parachever son œuvre par le domaine de la dualité sans la cautionner. Car l’Ordonnateur ne peut qu’ordonner les principes que l’Infini met à sa disposition d’Ordonnateur ! En effet pendant « 6 jours » il a accumulé les éléments universels qu’il a trouvés « bons », mais pour les principes « mauvais » qu’on trouve dans l’Infini, il a décidé qu’ils ne pouvaient pas se manifester au niveau universel. Il était donc nécessaire que les principes correspondants ne puissent se manifester qu’à un niveau inférieur, et pour ce faire, que les « porteurs » de ces principes « quittent » l’Infini ou son niveau propre, pour ne pouvoir agir que dans le domaine de la dualité. Évidemment, ce « départ » ne peut être qu’une illusion ou un mensonge, et les anges correspondants sont d’ailleurs connus comme étant les « pères du mensonge ».

Du coup les anges déchus ont eu l’impression de trouver une nouvelle liberté pour remplacer leur soi-disant « prison » dans l’Infini : la « liberté du choix », entre le bien et le mal. Restait à en faire la promo auprès des chouchous de Dieu (ses images…) dont ils avaient refusé de devenir les serviteurs (les esclaves) comme Dieu l’avait ordonné aux anges en général.Refuser un ordre divin est également assez illusoire, mais ça n’empêche pas d’essayer !Après leur déchéance et suivant leur décision, les angesen question ne pouvaient plus agir dans le domaine universel, le Royaume de Dieu, et ils ont dû se contenter de se retrouver au niveau psychique, donc, en dessous de leurs maîtres décidés par Dieu. Un loupé, en quelque sorte…

Quelle que soit leur puissance apparente, ils ne peuvent donc agir sur nous qu’avec notre permission, et si nous n’étions pas en si mauvais état spirituellement, nous pourrions leur résister et les vaincre ! La seule façon qui leur reste et qui puisse nous servir, c’est en nous donnant l’opportunité de les vaincre à leur propre jeu, ce qui nous donne aussi l’occasion de comprendre un peu plus de ce fichu duo bien/mal.

Parmi les dualités de ce domaine, il y a l’opposition entre le haut et le bas. Ce que nous constatons sur terre, avec le ciel en haut et la planète en bas. Au niveau du Monde, le Royaume divin est donc naturellement « en haut » : les Cieux (pas le ciel !), et le domaine spécifique aux anges déchus est en bas, dans les profondeurs inférieures (infernales) de la « terre », avec, au centre de cet Enfer (= inférieur), l’élément central de leur empire, le « corps de Lucifer ».

Les manifestations de ces possibilités de se croire indépendants sont en effet sous la houlette de Lucifer. Or avant d’être déchu, et de devenir le Prince (le principe) de ce Monde (de la dualité)Lucifer était le Premier des anges, donc il correspond à quelque chose de fondamental et d’extraordinairement puissant, et c’est ce truc là qu’ont suivi ses deux principaux « cadres »,à savoir Satan et le Diable !

Et s’il faut connaître nos ennemis, autant dire deux mots de notre trio. Lucifer est le « Séducteur », celui qui nous demande de le prendre pour Dieu, ce qui correspond précisément à l’objectif de n’importe quel séducteur (gigolo, scientifique, politicien, ou autre) dont l’amour est bien la dernière des préoccupations. Comme son nom l’indique, il « porte la lumière », donc nous le verrons se manifester sous la forme de tout ce qui brille, en particulier des lampes électriques et des images « mécaniques » sous toutes leurs utilisations. Le Verbe, de son côté, EST la Lumière elle-même, sous toutes ses formes, y compris spirituelle, et il est bien précisé que le Père et le Fils sont UN, alors que, par son choix, Lucifer pense ou revendique qu’il s’est « séparé » de l’Infini…Sa prétendue « lumière » balaie depuis la simple photo jusqu’aux images de synthèse, jusqu’au fait de transformer la nuit en jour dans les rues, à l’illumination des scènes de théâtre, de cinéma, de concerts (de rock ou pas), de stades… L’adjectif qui lui correspond en dehors de « séducteur », c’est « fascinant », le « porteur de lumière »… Son domaine c’est l’esthétique, ce qui ne veut pas dire qu’à une certaine époque il dirigeait déjà les peintures et les sculptures, notamment en ce qui concerne les icônes chrétiennes et les figurations réellement théophaniques comme les mandalas traditionnels, mais l’implication de la technologie est une indication forte de la main mise de notre Prince.

Satan, de son côté, nous manipule en nous faisant réfléchir (une évocation du phénomène lumineux qui nous fait voir des illusions d’espace). Son nom hébreu signifie l’Adversaire, lui non plus ne peut pourtant rien faire contre nous sans notre permission. C’est avec un raisonnement qu’il trompe Ève et son mâle,et qu’il essaie de tromper Jésus qui l’envoie paître en citant l’Écriture et en évitant bien de le suivre dans ses ratiocinations. Plus tard, il s’occupera de Luther en lui inspirant que la « Messe est pire que tous les bordels », mais Luther n’étant pas Jésus, il se fera avoir, sans reconnaître l’entité dont sa prétention à la théologie aurait dû lui permettre de se méfier ! La distinction Satan/Lucifer n’est pas totale, puisque les raisonnements de Satan sont une inversion de la Logique du Verbe et qu’il met beaucoup d’accent sur la « beauté » ou l’élégance de ses « démonstrations ».

Le Diable quant à lui est « celui qui divise ». Sa participation à la fonction de Lucifer lui vient de sa Beauté, et son efficacité n’est pas à mettre en doute, puisqu’il a réussi à diviser l’Église chrétienne, une première fois avec le Grand Schisme, et plus tard avec l’explosion des protestantismes de tout poil. En fait, dès le deuxième siècle, il avait déjà fait disparaître les gnostiques chrétiens, ce qui laisse à penser que l’Église contre laquelle les portes de l’Enfer ne prévaudront pas n’est pas celle qu’on veut nous faire croire…

À ce propos, puisque nous avons vu que l’Ordonnateur n’est pas le grand méchant loup que les athées se plaisent à nous décrire (quel est donc leur paradigme, à ceux-là ?), et avant de les prendre pour des crétins, on pourrait se demander comment ceux qui se présentent comme des porte-paroles divins leur ont raconté autre chose que des fables de grand-mères, qui elles au moins, ont l’excuse de ne pas pouvoir les comprendre… Alors que les massacres dont ils ont été coupables « au nom de Dieu » sont sensiblement plus difficiles à digérer…

Ça, c’était pour les règles du jeu. En passant, et indépendamment des approximations de traduction, le Décalogue ne nous interdit rien, sinon nous ne serions pas libres. Il nous indique seulement les conséquences de certains de nos actes. Ainsi, le cinquième commandement précise que si nous commettons un assassinat (un meurtre illégal) Dieu ne sera plus notre ami (il ne s’agit en effet pas « simplement » de tuer quelqu’un…). Heureusement que l’avortement est légal maintenant, sinon, que de dégâts ! D’un autre côté, on est prévenu qu’en étant incarnés on peut tuer, sinon il n’y aurait aucune raison de nous en dissuader…

De toute façon, en s’incarnant, en tant qu’esprits, nous avons pris un risque de devoir avoir affaire avec les manifestations des principes mauvais. Il n’empêche que les textes sacrés nous indiquent le mode d’emploi pour retourner au Royaume, ou du moins savoir où regarder. Si nous nous spécialisons dans les possibilités mauvaises, nous allons simplement quitter ce Monde de la dualité (neutre mais ambigu) pour rejoindre nos copains dans la chaleur de leur Enfer, le reflet de l’unicité d’en-haut. Lequel Enfer n’est pas un lieu, comme nos profs nous le font croire, mais, un état. Ne dit-on pas que quelqu’un est « en colère » comme on dirait qu’il est « en France » sans que la colère soit un nouvel état de l’union européenne. Et cet état est tout-à-fait accessible pendant notre incarnation, il n’y a aucun besoin d’attendre de mourir pour s’y trouver… Ce dont certains ne se privent pas ! Il faut dire que la promotion et le marketing des anges déchus ne manquent pas d’efficacité, surtout auprès des intellectuels qui se croient les plus intelligents, et qui feraient bien de réviser la valeur des tests de leur QI !

Mais pour l’instant, nous n’en sommes qu’à ce que j’ai appelé le domaine spirituel, l’interface entre l’universel et le psychique. Que se passe-t-il en dessous ?

Eh bien, au risque de vous surprendre, en descendant suivant la causalité, si Dieu n’a pas besoin de mimines et de petons, et qu’il a tout de même TOUT fait, en tant que ses « images », nous pouvons aussi agir dans les domaines psychique et physique, simplement, aussi, en le décidant. Le principal handicap, c’est que cette puissance énorme peut nous effrayer et que nous ne voulons pas forcément être coupables de désastres, ce qui fait que,pour la plupart d’entre nous, nous nous restreignons et nous préférons n’agir qu’avec notre corps, quitte à nous considérer comme tel et abdiquer la réalité de notre esprit, ce qui limite considérablement nos possibilités de nuisances. Le fait que la première conscience de notre JE concerne le groupe esprit/âme/corps aide beaucoup à limiter cette puissance…

Il reste pourtant que certains individus privilégiés n’ont pas toutes ces inhibitions, en particulier quand ils ont su canaliser leurs pensées pour ne pas devenir des tsunamis. C’est le cas des guérisseurs dont j’ai parlé.

N’en déduisez pas que,dans cette profession il n’y a pas de charlatans, ou qu’il n’y a que ça, parce que ça vous arrange par rapport à votre paradigme passé (enfin j’espère qu’il est passé !). En tout cas c’est facile à vérifier. Et c’est instantané. Je ne suispas en train de dire que la guérison soit instantanée, ce que je dis, c’est que vous devriez ressentir instantanément un effet quelconque. Et que si ce n’est pas le cas et que votre guérisseur a une bonne réputation, l’absence d’effet peut aussi venir de votre esprit à vous. Parce que ce dont il s’agit c’est de la résultante entre les décisions d’un duo, le guérisseur et son patient. Et il peut se faire qu’une considération issue du paradigme du patient soit définitivement bloquante pour la décision du praticien.

En tout cas, c’est beaucoup moins fréquent de tomber sur un charlatan chez les guérisseurs qu’avec des médiums ou des médecins… En particulier les médecins ne connaissent rien à la santé qu’ils n’ont pas étudiée pendant leur cursus, ils n’ont étudié que les « maladies » dont Korzybski a démontré que ce vocable n’indique que du vent, une abstraction, et ils n’ont aucune idée de l’action des produits qu’ils vous font avaler pour vous guérir de leurs vues de l’esprit, puisque leur la connaissance qu’ils en ont ne vient le plus souvent que de la documentation des labos producteurs.

La plupart des médiums un peu authentiques ne voient pas l’avenir, mais perçoivent simplement vos pensées et peuvent en déduire vos projets à partir des décisions qu’ils perçoivent chez vous, ce que peut être votre avenir. Le simple fait qu’ils puissent lire vos souvenirs peut vous donner l’impression qu’ils connaissent aussi votre passé, ce qui n’est pas vraiment le cas et ne garantit pas qu’ils connaîtront l’avenir lui-même. Par exemple, ils ne pourront pas vous parler d’une rencontre inopinée qui n’est pas l’effet direct d’une de vos pensées. Ce que je viens de dire ne doit pas non plus être interprété comme le fait que tous les « médiums » soient des escrocs. Je vais d’ailleurs devoir vous parler d’expériences personnelles dans ces différents domaines parce que j’ai vécu quelques années au milieu d’un groupe de gens pas franchement banals…

Mais revenons aux guérisseurs/magnétiseurs/énergéticiens/coupeurs-de-feu. Parce que ces « créatures » démontrent la réalité d’un phénomène que le paradigme habituel refuse avec un sourire condescendant : la possibilité de l’action de l’esprit sur la matière ! Le paradigme en question a d’autant plus de mal à accepter ça, que ses partisans n’ont aucune idée de la réalité de l’esprit, puisqu’ils ne savent même pas qu’ils en sont !

La langue anglaise est assez maladroite sur ces questions puisque le mot mind est utilisé à la fois pour l’esprit et l’âme. Vous n’avez pas un esprit, vous êtes un esprit. Alors que vous avez une âme –un mental–, pleine de vos calculs, espoirs, souvenirs, etc, la chose par laquelle vous espérez vous remplacer en tant qu’esprit pour aider votre survie et prendre soin de votre vie sociale. Fondamentalement, ce mental est votre PIÈGE. Le mot mental provient du sanskrit man. C’est le nom de l’âme humaine. Cette confusion esprit/âme n’est pas spécifique à l’anglais, tout le monde la fait sur la planète. Mais d’autres langues comme le français utilisent deux mots différents alors que l’anglais n’en utilise qu’un seul. J’ai été attentif à la différenciation que l’esprit, qui est votre ami, parce que c’est vous-même, alors que votre mental est presque votre ennemi, ou du moins, il est l’outil de l’ennemi de la race humaine: Satan. Fin de commentaire!

Mon premier guérisseur m’a proposé de s’occuper de mes abcès dentaires, un beau soir, alors que je ne savais même pas qu’il était guérisseur : pour moi il n’était qu’un ingénieur retraité de la SNCF, et j’étais loin de m’imaginer qu’il occupait sa retraite à guérir des cancéreux du fond de son salon avec un pendule… Une fois chez lui, il a mis la paume de sa main à quelques centimètres de ma joue droite, et la douleur a disparu instantanément. Il a fait gigoter sa vieille mimine pendant quelques temps et j’ai senti tout un tas de choses se passer dans ma mâchoire. Au bout d’une demi-heure nous nous sommes quittés et il m’a annoncé qu’il devrait continuer ses manipulations car mes problèmes n’étaient pas tout-à-fait résolus. Le lendemain je partais à l’étranger, mais ça n’a pas gêné mon ingénieur qui m’a dit qu’il s’occuperait de moi où que je sois ! Or, le lendemain vers 5 heures, j’ai de nouveau ressenti des « trucs » dans ma mâchoire, et quand on s’est revus il m’a dit qu’il s’était occupé de moi à cette heure là, ce qui confirmait la réalité de mes impressions ! Autrement dit, que sa main soit à 1 cm de ma joue ou à 800 km, la distance n’avait aucune importance. Ça ne m’a pas surpris car je savais déjà, il y a une trentaine d’années, que tout ce qui n’était pas physique était indépendant de l’espace (ou du temps), mais c’était ma première expérience du genre…

L’action de l’esprit sur la matière, c’est aussi la psychokinèse, et cette fois, ça évoque une action sur une matière « inerte », donc plus sur un corps (humain ou autre). J’ai fréquenté pendant les années dont je parlais au moins trois femmes et un bonhomme qui faisaient ça très bien. À ceci près qu’une des femmes n’avait pas l’inhibition que j’ai évoquée et que sa fréquentation en faisait une expérience assez éprouvante : d’autant que toutes les catastrophes qu’elle provoquait ne laissaient aucun indice visible ou tangible de son action ! Mais on s’habituait à regarder la moue que faisait Monique pour avoir si c’était à elle que l’on devait l’événement étrange qui venait de se produire… Une autre de ces dames ne provoquait que des effets utiles pour ceux qui étaient concernés, et les deux derniers « créateurs de surprises » avaient le bon goût de ne faire que des effets discrets.

Ajoutons une anecdote qui concerne un de mes amis. Un jour il se retrouve entouré de collègues dans son bureau, et ces derniers ayant été mis au courant, on ne sait comment, des capacités spéciales de mon ami, l’ont mis au défi de leur en faire la démonstration. Ce dernier a commencé par refuser, car la parapsychologie ne fait pas bon ménage avec les défis, puisque le défieur manifeste clairement qu’il a des considérations opposées à ce qu’il demande qu’on lui montre. Mais, ayant perçu qu’il ne risquait pas d’échouer, mon ami a accepté le challenge et… tout le monde s’est retrouvé à genoux !!! Ce que mon ami n’avait pas prévu, c’est la colère de ses collègues, manifestement mal a l’aise d’avoir constaté que quelqu’un d’autre pouvait agir sur, et contrôler, leurs corps, qu’ils croyaient être un terrain de jeu qui leur était réservé, alors pourtant que c’est ce qu’ils avaient demandé de vérifier…

Je ne parlerai pas en détail de mes propres expériences de psychokinèse dont la première a eu lieu bien avant ma découverte du paradigme que je présente ici, il suffira de dire qu’elles concernent principalement le contrôle de trajectoire de véhicules sans lequel je ne pourrais pas être là pour écrire ce texte.

Quand Jésus parle de déplacer une montagne, ça n’est pas métaphorique comme le croyait un protestant que j’ai rencontré. Un zouave du nom de Grégoire le Thaumaturge (IIIème siècle) est réputé avoir fait s’enfuir pendant la nuit la colline qui l’empêchait de construire son église…

Mais je peux vous suggérer des expériences qui mettent en jeu des énergies bien plus considérables et que j’ai vu fonctionner un grand nombre de fois, y compris en en étant l’auteur. Il s’agit de jouer avec la météo. Vous risquez de me dire que, cette fois, pour éviter des considérations opposées, vu le nombre de gens impliqués, ça ne va pas marcher souvent ! Seulement, au contraire : autant personne ne sera d’accord pour que quelque corps solide et inerte se mette à bouger spontanément (une copine a provoqué une énorme effervescence pour avoir fait décoller un cendrier et le coller au plafond sans y avoir touché !), autant tout le monde se fiche du temps qu’il fait et a l’habitude qu’il puisse changer, même brutalement. Donc si le temps qu’il fait ne vous plait pas, par exemple, il pleut… décidez : « il fait beau » Et si vous avez autant de chance que ceux que j’ai vu le faire, le beau temps sera là en quelques secondes. En revanche évitez de l’annoncer à la cantonade, surtout si vous n’êtes pas sûr de n’avoir que des amis… Quand des physiciens essayent de vérifier la réalité de la psychokinèse ils attribuent généralement l’échec de l’expérience au fait d’avoir eu affaire à un escroc, alors qu’en fait, même si leur victime était capable de ce qu’elle annonçait, la simple présence du physicien suffisait pour que l’expérience foire, et prouvait par là même la réalité de l’action de l’esprit… du physicien sur la matière… J’ai raconté dans « Soyons logiques » comment un de mes collègues avait arrêté une pluie battante pendant le temps qu’il lui fallait pour traverser un trottoir, mais en fait mes bouquins ont suffisamment d’anecdotes de ce genre pour que je vous y renvoie…

Donc en vous incarnant, vous vous êtes affublé d’un mental et d’un corps. Ces deux « trucs » sont censés fonctionner dans l’univers de la dualité, aux prises avec des opposés variés et qui n’arrêtent pas de changer. Nous allons parler du corps, mais le mental a les mêmes problèmes et les mêmes solutions. Notre corps, comme celui des animaux, doit se débrouiller pour rester en bonne santé malgré les caprices de l’environnement. Par exemple, sa température doit rester autour de 37°C, qu’il fasse chaud ou froid autour de lui. On appelle ça l’homéostasie et cet exemple est typique du fait que notre corps soit un empilage de systèmes asservis, c’est à dire de régulations (feedbacks) qui lui permettent de conserver son intégrité dans un environnement fluctuant.

Autre exemple : notre corps est fait à partir de ce qu’il ingurgite et qui va se transformer, par assimilation, en viande humaine et en déchets divers. Or nos aliments sont extrêmement variés, et pourtant notre corps n’a pas l’air de changer considérablement d’un repas à l’autre. On connaît des produits que le corps n’aime pas au point d’en mourir, mais on peut, en restant en vie, manger des choses plus ou mois acides, plus ou moins oxydées, sans que la nature des aliments soit détectable dans notre chair après leur assimilation.

Le mental, lui aussi, a ses asservissements, ses boucles de « contre-réaction » pour garantir son intégrité. Si l’on vous dit quelque chose qui chamboule vos convictions, il est possible que vous ne l’entendiez même pas : votre mental vient de se –et de vous–, protéger !§§

Mais votre propre corps est une parfaite illustration de ce pouvoir de l’esprit sur la matière. Et des asservissements qui couvrent la liaison esprit/corps. Par exemple, heureusement qu’il se débrouille tout seul pour assimiler ce qu’il mange, imaginez ce que ça serait si nos esprits devaient s’occuper de ça en détail ! Il est aussi assez grand pour s’occuper de la respiration et de la circulation du sang, faire pousser les poils, les ongles, et les cheveux. Ce n’est que quand il a ingurgité un truc qui pousse ses asservissements un peu trop loin, qu’il vous avertit par des signaux comme des lourdeurs ou des douleurs pour vous dire de faire attention à ce que vous lui donnez à ingérer… Et à travers ce genre d’asservissement, notre corps semble être cause sur notre esprit, alors qu’il ne fait qu’utiliser les mécanismes dont nous avons besoin pour le protéger,et dont les possibilités sont récupérées du Royaume divin. Nous sommes tout puissants sur lui, jusqu’à pouvoir le tuer, et c’est pour éviter ça qu’il nous avertit…

Les Hindous ont une généralisation intéressante de la notion d’assimilation : ce qu’ils appellent le « courant des formes ». Quand le lapin mange une carotte, la substance de la carotte devient de la viande de lapin. Quand le renard mange le lapin, la chair du lapin devient de la chair de renard. Quand le vautour va manger le renard, la chair du renard deviendra de la chair de vautour. À quelques déchets près… Mais en y regardant bien, un simple caillou, soumis à son environnent avec la pluie qui l’attaque, le gel qui le brise, etc, peut servir de nourriture à une racine quelconque. Donc le courant des formes ne commence pas à la carotte. Et il ne se termine pas à la chair du vautour. Car ce volatile va bien finir par mourir un jour, et même si une autre bestiole n’en fait pas son repas, sa viande va se décomposer en azote, en oxygène et en gaz carbonique, etc. pour être à son tour réassimilée par l’environnement.

D’autre part, du brin d’herbe au volatile, la vie assimile l’eau de la pluie, l’air de l’atmosphère et la lumière du soleil, et rend à la planète ce qui ne lui sert pas immédiatement. L’assimilation est donc un processus cyclique beaucoup plus universel que ce qu’on croit habituellement, et ça tombe bien, parce que ce mot est synonyme de compréhension (l’esprit assimile ce qu’il comprend) au niveau spirituel, et que cette compréhension est fournie par buddhi (l’Esprit Saint), la première production de Brahma. Difficile de faire plus universel ! L’homme ne vit pas que de pain ! Mais c’est le Verbe qui nous alimente constamment en toutes circonstances ! En particulier, à chaque repas… c’est le « corps » du Verbe qui nous nourrit !

Je ne dis pas que mon exemple soit l’intégralité du concept hindou du « courant des formes » puisqu’il est limité à notre planète, mais il offre des occasions intéressantes de comprendre des choses inattendues. Si une bestiole en mange une autre, c’est par « amour », parce qu’elle« aime » ça ! Donc l’amour du renard pour le lapin assure à la fois la survie du renard et la mort du lapin. D’habitude, les rapports de l’amour et dela mort sont présentés de la façon suivante : c’est parce qu’Il nous aime « trop », et pour ne pas nous abandonner dans ce monde de conflits,que Dieu nous rappelle à Lui en nous faisant mourir !

Et depuis quelque temps, les êtres humains ne nourrissent plus les tyrannosaures avec leur  corps, mais alimentent directement l’univers physique. Ce cycle alimentaire oublie d’ailleurs une composante importante : la vie microscopique qui permet de passer d’un règne (minéral, végétal, animal) à l’autre. D’un autre côté, si l’amour au niveau physiologique est assez ambigu, sa correspondance spirituelle, et sa transformation en compréhension et en connaissance, n’implique que l’amélioration de la vie de l’esprit et ne provoque aucun décès.

Cette différence entre les deux domaines se traduit aussi dans le fameux « partâââge » dont les intellos ont plein la bouche, sans savoir que c’est le mot-clé de l’Antéchrist, et qu’ils lui font sa pub, bêtement et gracieusement ! Quand on partage une tarte ; plus on la partage et moins il y en a pour chacun ! Au contraire, le partage de la connaissance, souvent confondu avec celui DES connaissances, ne prive personne, parce que dans le domaine spirituel, l’Unité n’est pas divisible et donc le « partage »y est une impossibilité. Il lui faut la notion de mesure, liée au domaine de la dualité, puisqu’il s’agit du rapport d’une chose à un étalon, pour pouvoir diviser une unité quelconque.

Et il semble clair que les deux domaines de l’assimilation bénéficient de la même distinction… Et que la vie de l’esprit soit bien « éternelle » contrairement à celle des accessoires dont nous équipe notre incarnation ! Encore un écho du choix de Dieu pendant ses 6 jours !

Peut-être Dante avait-il trouvé une autre variété d’Amour quand il parle de celui « Qui meut le soleil et les autres étoiles » ?

Et une nouvelle justification pour les Peaux-Rouges, ces sauvages, qui nous disent que « Tout est lié » ! Mais cette fois, ce n’est pas comme la gravitation qui fournit une liaison « statique », c’est le processus dynamique de la vie de l’univers, à l’image de la connaissance, qui est ici mis en œuvre !

Maintenant, voyons comment nous le commandons, ce corps. Vous êtes à table, et vous voulez boire ce qu’il y a dans votre verre. Vous n’avez même pas besoin d’être conscient en détail que vous lui demandez d’attraper le verre et de vous le mettre à la bouche. Vous n’avez évidemment pas à lui expliquer quels sont les muscles à utiliser pour faire tout ça, pas plus que vous n’avez besoin d’avoir la moindre idée de ce qui se passe dans votre gosier avec vos cordes vocales pour dire : « Hmmm ! C’est bon ! ».

Autrement dit, il comprend vos pensées, même si vous ne les exprimez pas dans la langue qui vous permet d’être compris par vos contemporains ! Ce n’est que si un des muscles ne marche plus, que vous serez amené à en prendre le contrôle individuellement, et c’est d’ailleurs comme ça, par les pannes, que l’on détecte le détail de la façon dont les mécanismes fonctionnent. Mais à nouveau, ce n’est pas parce que nous voyons ces détails, que ce sont eux qui composent le mécanisme en question. À la mort, le corps a encore tous les muscles et les nerfs que vous avez identifiés et pourtant rien ne marche plus… Et la liaison corps/esprit a des aspects bien plus compliqués que les feed-back alimentaires ou les ordres de mouvement.

²Mon exemple favori concerne le tennis ! Même si vous n’y jouez pas, vous en avez vu des matches à la télé. À ce jeu, une petite balle de quelques centimètres arrive vers le joueur à plus de 100 km/h, et il doit la renvoyer à l’endroit où il l’a décidé avec une raquette dans le prolongement de son bras, le tout en moins d’une seconde ! S’il fait plus que de décider où envoyer sa balle, et qu’il réfléchisse à quoi que ce soit, il a peu de chances de gagner un match quelconque ! Donc il ne s’occupe pas de penser à la façon dont il doit tenir sa raquette, à la distance entre sa main et l’endroit où elle va taper la balle, à l’angle que doit faire son poignet pour que la raquette joue dans la bonne direction, etc… Sans compter qu’il va falloir la plupart du temps qu’il emmène son corps à l’endroit où tout ceci pourra avoir lieu ! Si ça n’est pas la preuve de l’action de l’esprit sur le corps !?!²

Considérez la question de la vue. L’œil était le « Cauchemar de Darwin », car sa complexité, chimique (l’avalanche des molécules nécessaires pour passer de la lumière reçue sur la rétine à un influx nerveux est vertigineuse…), mécanique et optique (la convergence précise sur la rétine liée aux muscles qui enserrent l’œil, et la mise au point précise liée à ceux qui déforment le cristallin), suffit à faire douter de la possibilité qu’il ait été généré par une « évolution » quelconque, et due au hasard, qui ferait décidément bien les choses ! Pensez à toutes les bestioles qui auraient eu des « yeux en développement » et qui auraient été complètement miros !

Chaque œil a besoin d’un certain temps pour obtenir une image, probablement de l’ordre d’un 20ème de seconde. L’autre œil en fait autant et un mécanisme mystérieux est supposé combiner les deux images pour fabriquer une perception « en relief ». Et comment fait la mouche avec ses milliers d’yeux pour échapper à nos tentatives de meurtre ? Cette combine mécanique ne sert pas qu’au corps, elle vous envoie (donc à « votre » esprit) l’image résultante pour vous laisser la possibilité de rester en contrôle de sa survie. Les matérialistes croient avoir des raisons de penser que cesont les connexions des petites cellules grises ou blanches qui s’occupent de la fabrication de l’image en 3D. Au niveau de notre paradigme, on a vu qu’on aurait plutôt tendance à placer cette fabrication dans le mental, mais c’est sans grande importance.

En tout cas, à moins que le mental ait détecté un événement qu’il a enregistré comme une menace dangereuse, auquel cas il va réagir pour protéger son « véhicule », c’est la conscience de l’esprit qui va pouvoir prendre la décision d’agir en fonction des indications que sa vue lui envoie.

Et là, on voit bien la distinction entre les trois parties du composé humain. Le corps et le mental ont des perceptions qui peuvent alimenter leurs réflexes automatiques, donc sans besoin d’une intervention d’une conscience, et l’esprit, le seul élément du composé qui ait une conscience, et donc qui puisse savoir ce que signifient les perceptions, estaussi le seul qui puisse corriger éventuellement les réactions de ses mécaniques qui seraient plus nuisibles que profitables, puisqu’il peut connaître la totalité de la scène et en déduire des actions conséquentes et vraiment appropriées.

Les choses se gâtent si l’esprit a peur de ce qui peut arriver à son corps. En particulier parce qu’il lui est arrivé de prendre une décision malheureuse qui n’a pas pu le protéger. Il va donc avoir un réflexe idiot et passer la main au mental auquel il va attribuer un discernement qu’il n’a pas, puisqu’il n’y a pas de conscience« à cet endroit là », et la vie du composé humain en question va se retrouver pilotée par les réactions du mental à tout ce que l’esprit va percevoir comme une menace.

Par exemple, quand il a eu 4 ans, le corps est tombé en vélo et s’est fait mal au genou. Il ya des gros nuages et du vent et la mamie est sur le balcon en train de crier : « Fais attention ! ». Au moment où le vélo est déséquilibré, l’esprit se sent impuissant à apporter une solution à la menace et décide de laisser le mental s’en débrouiller. Si le corps n’en meurt pas, l’enregistrement du mental est la « solution » à ce « genre de menace », et l’esprit va lui « dire » de la rejouer automatiquement si l’« occasion » se représente… sauf que, comme le mental n’a que des perceptions (le vélo, les nuages, le vent et mamie qui crie), et pas la conscience qui lui permette d’avoir le discernement, lequel lui permet à son tour de savoir ce qu’est réellement cette menace, il va rejouer son enregistrement comme un idiot chaque fois qu’un seul élément d’une scène correspond à un de ceux de l’incident initial.

Les choses se compliquent encore si la mamie décède (disparaît) parce qu’un des facteurs de la solution manque maintenant par rapport à l’enregistrement, ce qui le rend encore plus crucial. Pour n’importe quelle perception d’un des éléments restants et correspondant à l’incident initial, c’est le mental « qui a peur » maintenant, et qui va désespérément rejouer sa « solution », dont la douleur au genou fait partie… et suivant la fréquence de ces restimulations, la douleur au genou peut devenir carrément chronique. Mais d’autres éléments de la solution peuvent aussi amener à reproduire des actions tout à fait inappropriées et aberrantes par rapport à la situation réelle.

Ces comportements aberrants sont donc liés à la peur de l’esprit et à celle du mental que l’esprit a chargé de la protection du corps. Mais l’esprit peut aussi avoir peur d’avoir tort sans que le corps soit menacé pour autant, et il va lancer les programmes qu’il a enregistrés dans le mental pour garantir son intégrité, tout aussi automatiquement. Si vous constatez des comportements aberrants, par exemple, le fait de fondre en pleurs, ou d’exploser en colère ou en enthousiasme à la suite d’une phrase anodine, ou un événement banal, vous pouvez être sûr que le mental vient de réagir par une de ses solutions miraculeuses. C’est vous dire à quel point la manipulation par la peur peut être puissante, ce que vous saviez déjà sûrement, mais maintenant vous savez comment ça marche.

En passant,la conscience, qui n’a pas deux yeux,« voit »pourtant parfaitement en 3D quand elle n’utilise ni son mental ni son corps !

Un des héros actuels des médecines cognitives qui essayent de nettoyer le mental est l’EMDR dont les promoteurs n’ont aucune idée de la façon dont ça marche, et qui n’ont même pas remarqué que leurs « mouvements oculaires » (Eye Movements, c’est le EM, le DR c’est pour Desensitization and Reprocessing) n’ont rien à voir avec le résultat, et que ça fonctionne aussi bien (ou aussi mal, d’ailleurs), sans ces mouvements magiques.

Dans tous les cas, si vous êtes malade, ou à côté de vos pompes, trouvez le moyen de vider votre mental. Je précise que la psychanalyse, l’hypnose ou la sophrologie ne sont pas de tels moyens, au contraire : le « soulagement » qu’elles procurent éventuellement vient du fait que l’esprit est complètement submergé par son mental et arrête de se « battre », ce qui fait croire au patient qu’il est « guéri ». Quand une bagarre s’arrête, le vainqueur et le vaincu sont tous les deux tranquilles ! Évidemment la santé spirituelle n’y trouve pas son compte, mais comme l’esprit est une notion que ni les psychanalystes ni les sophrologues ne connaissent, ils dorment la conscience (leur esprit inconnu) tranquille. En pratique il faut moins d’une heure pour effacer le « résultat » de ces « traitements » d’apprentis sorciers… même quand ils ont eu lieu pendant des années…

Reste à illustrer une autre conséquence de notre paradigme, ce qui se produit lors d’expériences de « sortie du corps » ou de « mort imminente ». De telles expériences sont beaucoup moins rares qu’on peut le penser, même si ceux qui les ont faites en parlent rarement devant un public de matérialistes, parce qu’ils savent que les génies ignorants auxquels ils s’adressent les prennent pour des crétins.

Nous avons vu que nos esprits n’ont pas été manifestés dans le domaine du dualisme, et donc, comme dit le Christ : « Nous sommes DANS le monde, nous ne sommes pas DU monde ! »

Sauf que nous sommes INCARNÉS, c’est à dire en liaison causale avec un corps qui lui, est bien DANS le monde. Cette liaison est aussi indestructible que celle qui nous lie à l’Infini. Autrement dit, elle ne peut s’arrêter que si l’un des élémentsdisparaît, et vous avez deviné qu’il s’agirait alors du corps. Donc, tant qu’il est vivant, vous ne risquez pas de vous « débrancher ». Et puisque vous (en tant qu’esprit) n’êtes pas DANS ce monde, vous n’êtes pas « obligé » de vous « situer » derrière la racine de votre nez, sous prétexte que c’est une situation cohérente avec l’image que vos yeux vous donnent d’où votre corps se trouve.

Lors d’un exercice de groupe, une de mes étudiantes est « sortie de sa tête », et est partie faire le tour du plafond avant de rentrer au « bercail ». Sur le moment ça l’a fait rire, donc je n’ai rien fait. Mais à la pause suivante, elle a fondu en larmes, alors j’ai été la voir. Elle venait de s’apercevoir qu’en quittant le corps elle avait eu peur de le tuer. On a causé un peu, et tout est rentré dans l’ordre.

Mais j’ai eu une autre expérience, plus rigolote, avec les sorties du corps. Un beau samedi, une de mes stagiaires est sortie de son corps sans me l’indiquer. Le samedi suivant, elle revient me voir parce qu’elle a un problème. Le soir du stage, elle était sortie en boîte, et avait regardé son corps danser du haut du plafond, et ça l’avait beaucoup amusée. Toutefois elle a passé sa semaine à conduire sa voiture en se mettant à 200 m (?!) d’altitude, et en s’amusant à rouler sur les trottoirs (!?), à la grande frayeur de ses passagers, dont le cœur ratait un battement à chaque apparition d’un piéton. Bref, ça n’avait plus rien de vraiment drôle, et elle aurait bien voulu rentrer chez « elle », ce que je n’ai eu aucun mal à lui faire faire : c’est beaucoup plus facile que le contraire, et surtout moins aléatoire…

En attendant, elle a eu l’occasion de vérifier qu’à part la frayeur de ses copines, on peut parfaitement faire piloter une voiture par son corps, en le télécommandant du ciel. En tout cas, en voilà une que vous aurez du mal à convaincre que ces histoires sont des fadaises…

J’ai choisi ces deux anecdotes personnelles parce que vous trouverez toutes celles que vous voulez sur Internet à propos des OOB et NDA (Out Of Body, et Near Death Experience) et que mes exemples ne sont pas très typiques, ce qui apportera un peu de variété.

Résumons la situation ! L’esprit est connecté au mental et au corps tout en étant extérieur au monde !Donc il peut se localiser où il veut, sans que cette relation, qui n’est pas géographique, puisse être remise en cause. Car, comme en dehors de cet univers physique, tout est à la même place, les localisations dans le temps et l’espace ne concernent que le corps et le mental qui le « suit ». L’esprit, de son côté, peut se situer où il veut, dans l’espace et dans le temps, et y agir, comme les guérisseurs dont ont parlait. S’il est hors de son corps et qu’il perçoit son environnement, il aura l’impression d’être à deux endroits à la fois puisqu’il continuera à recevoir les perceptions de son corps…

Et si le corps a une existence « chronologique » avec un début et une fin, et à chaque instant un passé, un présent et un futur, l’esprit est « indépendant du temps », (dans l’é-ternité),comme de l’espace, et donc peut se situer dans ce qui paraît le futur pour son corps, ce que démontre l’expérience suivante, documenté sur le DVD thelivingmatrix.

On place devant des écrans d’ordinateurs des cobayes équipés d’électrocardiogrammes et d’électroencéphalogrammes et on leur projette des images « positives » : des fleurs ou des bébés, et on note les réactions de l’ECG et de l’EEG. On en fait autant pour des images « négatives » : des cadavres ou des accidents. Puis, ayant la « signature » des réactions typiques de chaque cobaye à chaque groupe d’images, on affiche de façon aléatoire des images sur les écrans. AVANT que l’image apparaisse, l’ECG a déjà réagi, puis l’EEG, et enfin les yeux voient l’image en question.

Quelle que soit la localisation choisie par l’Esprit par rapport à son corps, il est évidemment au CŒUR de l’« être » humain, et même au centre de sa poitrine (donc pas dans le cœur de son corps), comme dans les figurations du Sacré Cœur de Jésus. Or l’esprit est prévenu par les expérimentateurs qu’il va voir une image intrigante, et c’est à peine surprenant qu’il soit déjà quelques fractions de seconde dans le futur, ce dont ilest parfaitement capable. À cause de sa localisation dans un futur proche, la conscience de l’image, même si l’esprit ne s’en aperçoit pas, va d’abord réagir sur le cœur, puis faire réagir le mental « dans » le cerveau, et tout ça avant que les yeux du corps aient vu quelque chose.

Évidemment les scientifiques sont incapables d’expliquer quoi que ce soit, tout au plus peuvent-ils grommeler que les phénomènes quantiques ont une logique inversée, comme si c’était possible ! Ils ne peuvent évidemment pas avouer qu’il leur faudrait inverser leurs considérations pour comprendre la logique quantique, qui n’a rien de révolutionnaire ni d’original, si on se souvient qu’à part le domaine spatio-temporel, tout est au même endroit dans un non-espace et un non-temps.

Ce qui vient d’être expliqué est aussi ce qui explique le fonctionnement de la radiesthésie. L’esprit a convenu (entre lui et l’Esprit Saint) que le pendule tournerait, si ce à quoi il pense est vrai. Or la connaissance de la vérité est précisément le job de cet Esprit Saint ! Donc quand l’esprit se posera une question en ayant un pendule qui gigote au bout de la main de son corps, la « réponse » indiquant la « vérité » de sa pensée, qu’il n’entendra généralement pas, sera néanmoins reçue par lui, ce qu’un ECG peut mettre en évidence, puis transmise au mental, l’EEG ce coup-ci, puis au corps avec une « secousse » infime et trop faible pour être remarquée,mais dont le pendule servira d’amplificateur en tournant ou non.

Cette description correspond tout à fait à l’impression que les radiesthésistes ont que leur pratique est un « moyen universel de connaissance ». Les premières conditions de son exercice sont d’avoir un excellent contrôle de ses pensées,pour ne pas avoir une « réponse » à une pensée parasite, et une excellente maîtrise de l’extinction de son mental pour qu’il ne torde pas la réponse reçue…

D’ailleurs l’expérience quantique de base qui fait dire que, dans le domaine quantique, une particule peut être à 30.000 endroits en même temps (pourquoi 30.000 ?), ils auraient pu remarquer qu’ils ne trouvent la particule que miraculeusement là où ils ont mis des capteurs, et donc qu’elle n’apparaît que partout où ils l’ont décidé (ils diront peut-être : prévue !), ce qui devrait les rasséréner sur la question philosophique récurrente concernant l’influence de l’expérimentateur sur l’expérience. Puisque les « Leghorn blanches » de Lamarck, que personne d’autre n’a réussi à reproduire depuis, et les « rayons N », qui ont disparu de la circulation deux ans après leur découverte en 1903, ne leur ont pas suffi !

Leur insistance hystérique à vouloir tout expliquer avec des dimensions supplémentaires, comme dans les défuntes théories des cordes par exemple, et comme si la 4ème dimension loufoque de papi Einstein ne suffisait plus, ne peut qu’augmenter les distances et rendre encore plus improbable la possibilité de phénomènes simultanés. Ce dont notre paradigme n’a aucune difficulté à rendre compte comme vous l’avez vu !

Disons tout de même un mot de la télépathie parce que ça m’a valu un épisode embarrassant. Un jour, je m’aperçois que tout ce que me dit un de mes copains, je le savais déjà, y compris des détails relativement personnels que j’aurais préféré connaître de sa bouche plutôt que par une voie « intrusive » plus directe. Je lui ai dit ce qui se passait, et évidemment, il ne m’en a pas voulu. Pourtant je n’avais pas envie de continuer mes effractions mentales, et le même après-midi, je suis retourné le voir pour lui dire : « C’est fini ! ». « Et comment tu as fait ? » « Je me suis aperçu que j’avais décidé que je voulais savoir à quoi pensait Philippe ! Donc j’ai arrêté ! » On en a ri, et je pense qu’il était aussi soulagé que moi, sans vouloir me le dire. C’était un très bon copain, mais je ne pensais pas que nous étions si proches, au point d’avoir une relation télépathique aussi stable et précise, d’autant que ce fut ma seule expérience de ce genre…en tout cas avec un adulte ! Et, bien sûr, cette possibilité de la télépathie vient directement de l’absence d’espace hors du domaine matériel.

Enfin, quand je dis que c’est ma seule expérience, je devrais aussi ajouter « Avec un être humain en bon état ! ». Car j’ai eu l’occasion de « négocier » avec un jeune homme, qui était mort dans un accident de voiture quelques mois plus tôt, pour le convaincre de quitter sa position au-dessus de sa tombe, pour que sa mère n’ait plus l’impression d’une « présence », et arrête de venir la fleurir quotidiennement. Comme après notre « discussion », la maman a arrêté ses visites, je pense que l’impression que j’avais eue du départ du fiston devait correspondre à la réalité… Bon, je sais ce que vous en pensez…, vous êtes si prévisibles ! Mais je ne suis pas le seul à m’occuper de convaincre des défunts d’oublier cet univers.

Dans un de ses livres, Stéphane Cardinaux, un géo biologiste suisse, raconte comment il adébarrassé une vigne des fantômes des soldats qui s’y étaient fait massacrer et qui étaient restés sur place. Avant la tuerie, la vigne produisait un excellent vin, mais après, il était devenu pratiquement imbuvable. Après le nettoyage de Stéphane, le vin avait retrouvé son goût d’antan, CQFD !

Allez, je vais vous dire un mot de ce qui peut se passer à la mort. La chose la plus visible, c’est que le corps ne fonctionne plus. Mais que se passe-t-il pour les éléments invisibles de l’être humain qui vient de décéder ? Habituellement, l’esprit comprend qu’il n’a plus rien à faire dans cet univers et reprend sa liberté, en laissant la carcasse de son corps et les déchets de son mental. Lors de morts violentes, il n’est pas rare que l’esprit veuille prolonger son expérience de la dualité en restant coincé avec les débris de son mental, là où il a mis tous ses précieux souvenirs, comme les numéros de téléphone qui ne peuvent plus lui servir à rien maintenant, et aussi sa culture, acquise si péniblement, comme la date de la bataille de Bouvines, parce qu’il sait bien que, s’il se « désincarne » complètement, il va perdre tout ça et qu’il y tient beaucoup, puisqu’il n’a pas eu le temps de se préparer à l’événement qui vient de le frapper. « Vaut-il mieux s’attacher à ce qu’on est sûr de perdre ou s’intéresser à ce qui ne pourra pas nous quitter ? »

Parce que si le corps pourrit, le mental reste à flotter au milieu de nulle part (rappelez-vous, il n’y a pas d’espace ailleurs que dans l’univers corporel). Le mental d’un défunt est l’instrument de base des sorciers et des amateurs de « vies passées », ce que les taoïstes appellent des « influences errantes ». En effet on peut les « récupérer » en les invoquant, et se servir de leurs résidus émotionnels souvent puissants et négatifs, notamment en cas de mort violente, pour ajouter un peu à la pagaille ambiante. Leur invocation ne pose aucune difficulté, mais je me garderai bien de vous en indiquer l’une ou l’autre des méthodes.

Le contact avec les esprits des défunts qui jouent les fantômes n’a pas l’air si difficile, je connais un certain nombre de gens qui s’y sont amusés…

²En ce qui me concerne, mon grand plaisir est de pouvoir « converser » avec des nouveau-nés ! C’est à dire, avant que les adultes de leur entourage n’en aient fait des abrutis conformes à la vie sociale et qu’ils aient perdu tout ce qu’ils savaient avant ce lavage de cerveau. Une fois de plus il y a quelques détails dans mes bouquins.

Également, je cite une émission de M6 où l’on voit un chien réagir, en se collant la truffe contre la porte de son vestibule, à la décision de sa maîtresse de rentrer à la maison. La télépathie marche aussi très bien avec les bestioles, et de nombreux jardiniers pensent que leur attitude psychologique influe sur leurs plantes, ce dont il n’y a aucune raison de douter : certaines expériences montrent en effet que des plantes perçoivent et réagissent à la mort des crevettes que l’on jette dans l’eau bouillante à leur proximité…²

Et disons tout de même un mot de l’avertissement de Platon au sujet de la musique. Si vous voulez des détails, je vous renvoie au bouquin de McClain « The Pythagorean Plato ». Platon s’est intéressé à la musique parce que c’est la manifestation la plus complète du nombre dans cet univers matériel qu’il voit animé par la « musique des sphères ». Platon ne parle en effet que DU nombre, pas DES nombres, ce qui est assez révélateur du fait qu’il avait conscience de leur interdépendance et du fait qu’ils découlent d’une possibilité unique et « humaine » : le dénombrement.

Fondamentalement, la musique joue avec les nombres entiers. Si vous faites jouer « à vide » une corde de violon, vous entendrez une certaine note, en fait la fréquence sonore de la vibration induite de l’air. Si vous placez votre index au milieu de cette corde, vous en entendrez une autre, à une fréquence double. Cet intervalle (ce rapport) de 2/1 est une octave,or la longueur vibrante de la corde, de son côté, a été divisée par 2. Autrement dit le produit de la fréquence par la longueur de la corde est constant, (c’est à dire immuable, comme l’Infini !), un début de reflet de l’Unité, celle qui pourra nous conduire à l’Harmonie ! Et elle met en jeu aussi bien l’espace (la longueur de la corde) que le temps (la fréquence de la vibration). En faisant des accords, vous jouez sur un autre espace, et en jouant une mélodie ou un rythme, vous jouez aussi avec un autre temps.

Je ne compte pas vous donner le détail des trouvailles platoniciennes que McClain expose fort bien, et je vais me contenter d’une version simplifiée en me servant des travaux de Gassendi sur ce qu’il a appelé des « superpartiels ». En fait ce ne sera qu’une ébauche car j’en ai parlé plus complètement dans mes livres. Ce théologien du XVIIème ne devait pas connaître notre paradigme parce que sa définition des superpartiels n’est pas fameuse. Pour lui un superpartiel est « Un rapport où le numérateur vaut le dénominateur plus 1 » ! Exemples : 2/1, l’octave que l’on vient de voir, 3/2, l’intervalle de quinte, 4/3 celui de quarte, 5/4, la tierce majeure, 6/5, la tierce mineure (oui, 6/5 « 1,20 » est plus petit que 5/4 « 1,25 » !), 9/8, une seconde majeure, etc., jusqu’à 81/80, le plus petit intervalle réputé décelable à l’oreille, le comma syntonique.

En ce qui me concerne, je préfère dire qu’un superpartiel est « Un rapport dont la différence des termes fait apparaître l’Unité » ! En effet, si les deux termes d’un rapport sont les mêmes, ce rapport est simplement l’Unité elle-même. Donc pour qu’un rapport soit différent de cette Unité, il faut, et il suffit, que le numérateur et le dénominateur soient différents. Et si cette différence vaut Un, elle re-manifeste l’Unité génératrice des nombres, et l’expression de leur Source Divine.

J’ai montré ailleurs que l’on peut construire des gammes de 7 notes (diatoniques) et 12 notes (chromatiques), rien qu’en utilisant des superpartiels. Leur structure irrégulière fait que chaque tonalité exprime une « personnalité » distincte, ce qui n’a pas lieu avec le tempérament égal d’aujourd’hui, où tous les intervalles valent « racine 12ème de 2 », un nombre qui n’est pas rationnel (pas un rapport de deux entiers, pas une « proportion » !), et dont l’utilisation permet d’obtenir la division de l’octave exactement en deux au bout de six intervalles, ce que les musiciens du moyen âge appelaient le « diabolus in musica », un chouchou des joueurs de jazz, et de la musique contemporaine. À l’opposé, un tempérament construit sur les superpartiels produit une musique bien plus riche et harmonieuse. On peut le vérifier en programmant certains synthés et claviers, et l’utilisation du vibrato sur les instruments électroniques permet de mettre du flou dans le tempérament égal, ce qui ajoute souvent une certaine musicalité, en trichant sur les rapports entre les notes !

Platon va bien plus loin, et il a identifié les modes qui trahissent la proximité du Royaume de Dieu et ceux qui flirtent avec les démons. Pour lui, comme le nombre est à la base de tout, ce que confirme le Livre de la Sagesse déjà cité, on ne peut pas jouer avec eux impunément, et, dans la mesure où la musique ne manifeste que des nombres, sans y ajouter de signification explicite, comme le langage, elle agit directementsur notre esprit, au dessus de notre conscience et de notre compréhension, en le faisant « habiter » dans l’univers qu’elle construit.

Donc, pour Platon, tous ces détails n’ont rien d’anodin, et il déconseillait absolument l’écoute d’une musique quelconque, surtout si, au prétexte qu’on n’y connaît rien, ça ne peut « pas faire de mal », comme s’il fallait connaître la physique nucléaire pour pouvoir être tué par une bombe atomique !!

Je voudrais terminer par un détail que j’ai déjà expliqué ailleurs à propos de la nature de la Trinité, puisque j’ai déjà utilisé la géométrie pour parler des anges.

Cette fois, ce sera en 2D. Ce genre d’espace a l’avantage de pouvoir être représenté par une feuille de papier. Tracez-y donc une forme de cercle. Avec ce seul tracé, vous vous retrouvez avec la surface extérieure au cercle, la surface à l’intérieur, et le cercle lui même ! Trois résultats issus d’un unique concept :une ligne fermée ! Et inséparables ! Le cercle délimite le choix des points qui sont à son intérieur, et des points qui lui sont extérieurs.

Il est facile de voir que la métaphore du Père est l’extérieur du cercle, celle du Fils correspond à l’intérieur après la sélection par le Père, et le cercle est l’Esprit Saint, celui qui « comprend » ce que le Fils est chargé de manifester. Les trois ont une origine commune, l’Infini, et sont issus d’une unique « définition », leur « essence », ce qui fait qu’ils sont ce qu’ils sont (le sens même du mot « essence »). Le fait qu’ils soient inséparables, ne tient qu’au fait de leur essence commune, et non de leur « substance » comme nous l’explique l’église ! Un « malin » plaisir de tout inverser ?

Creusons un peu. L’Infini dont ils sont la première manifestation (à un niveau universel, donc invisible ou imperceptible), permet la première manifestation de l’Unité que Saint Jean attribue d’abord au Verbe. Les productions qui en découleront manifesteront des entités différentes de cette Unité, mais sur la même base trine, puisque notre « cercle » s’applique à n’importe quoi de ce que nous distinguons. Chaque définition produit donc des résultats triples : ce qui est défini, ce qui ne correspond pas à ce qui est défini, et la distinction entre les deux domaines.

Attribuons à ce qui est défini en dehors de la Trinité un nombre x différent de 1, qui lui est réservé. Ce qui échappe à la définition peut être représenté par 1/x, son inverse, et il en résulte que le résultat final est la différence entre les deux soit : « x1/x ». Si cette différence a le bon goût d’être égale à l’Unité, notre production va refléter sa Source et on peut s’attendre à ce qu’elle exprime une certaine harmonie divine (absolue), et pas une harmonie esthétique (relative, humaine ou diabolique).

Or, la résolution de cette équation, à savoir « x1/x= 1 », a pour une de ses racines le nombre d’Or, (1+√5)/2 soit 1,6180339887498948482045868343656… à peu de chose près ! À cause de cette racine de 5, ce « nombre » n’est ni un entier, ni rationnel, et il a l’air d’être issu de la géométrie et non de l’arithmétique, (sa construction est en effet assez simple) mais mon objectif pour l’instant n’est pas de vous détailler tout ça. Ce que je veux montrer, c’est que ce nombre d’Or, considéré comme le nombre de l’« harmonie » et de la « génération », est la solution d’une équation qui cherche un nombre qui implique une manifestation harmonieuse, ni trop grande, comme la tendance contemporaine à l’exagération, qui ne montre que l’influence de l’ego dans les productions modernes, ni trop petite, ce qui en ferait quelque chose d’insignifiant. Mais Sacha Guitry n’avait-il pas osé sa déclaration excessive : « Ce qui est excessif est insignifiant » ? (Fin de l’interlude culturel…)

Et, à nouveau, l’harmonie vient de la mise en évidence de l’Unité dans une expression numérique, qui n’est, cette fois-ci, plus limitée à l’expression musicale.

Ce nombre d’Or, bien qu’irrationnel, a de nombreuses amours avec les entiers, autrement dit, bien que facile à mettre en évidence géométriquement, il va aussi nous ramener dans le domaine des entiers, des nombres proprement dit.

Considérons les suites de Fibonacci (un autre Leonardo, mais du XIIème), par exemple. Prenez n’importe quel couple de nombres, faites une suite en ajoutant chaque nombre à son précédent. Exemple : 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89, 144,…Quel que soit votre point de départ, le rapport entre deux nombres successifs de votre suite tend vers le nombre d’Or ! Quand on parle de LA suite de Fibonacci, c’est celle dont les points de départ sont 1 et 1, et que j’ai indiquée dans mon exemple !Sa particularité est que le 10ème nombre est le triangle de 10 (55) et le 12ème nombre est le carré de 12 (144) ! Or ces suites sont omniprésentes dans les arborescences biologiques : la ramification des branches d’un arbre, des vaisseaux sanguins, des nerfs, etc. comme si un arbre arrêtait de multiplier ses branches parce que sa dernière ramification exprimait suffisamment le nombre d’Or, son approximation de l’harmonie divine, pour lui !

Une autre affinité troublante entre le nombre d’Or (φ) et les entiers se traduit par le fait que les puissances impaires de ce nombre d’or φ ont une partie décimale de plus en plus faible et donc se rapproche d’un nombre entier ! Φ vaut 1,6180340… φ3 vaut 4,236068…, φ5 vaut 11,090170…φ11 vaut 199,005025…, comme on le voit cette convergence est assez rapide. Et les puissances paires de φ se rapprochent,elles,de l’entier immédiatement supérieur. Φ2 vaut 2,618034… φ4 vaut 6,854102…φ12 vaut 321,996894…, on constate que la partie décimale augmente en se rapprochant de ,999999 !

Or, non seulement, depuis Platon, la musique a perdu les bases de ce qui la rendait divine, mais on dirait même qu’elle s’est obstinée à être « diabolique » et « damnatrice », car le tempérament égal n’est pas le seul ingrédient qui la rende dangereuse. De nombreux auteurs, (enfin pas tant que ça) se sont acharnés à mettre en évidence le côté « satanique » du rock ‘n roll (sans toujours y voir l’héritage de la sorcellerie d’Aleister Crowley modulée par les rythmes incantatoires du vaudou…).

Mais cette dérive « satanique » est bien plus ancienne, puisqu’on peut grâce à Platon la tracer jusqu’au 5ème siècle avant J. C. On peut en repérer quelques étapes, comme la prolifération des modes musicaux dénoncés par le même Platon, l’arrivée des gammes modales, puis du tempérament égal et des instruments électroniques qui n’expriment plus les résonances naturelles et leurs harmoniques.

Mais il est un autre élément numérique dans la musique : le rythme. Jusqu’à la notation neumatique, l’unité n’était pas divisible, et la durée des notes était un multiple d’une unité de base. Depuis, en passant des neumes aux notes d’aujourd’hui, on divise cette Unité en découpant la durée de la ronde en blanches, noires, croches et autres subdivisions, y compris des triolets et autres quintolets.

Donc, au moins depuis l’époque classique, la musique est ouvertement diabolique et c’est probablement pour ça que le diable multiplie ses moyens de diffusion : constructions d’opéras, enregistrements, CDs et radios FM. En plus, comme je l’ai fait remarquer ailleurs aussi, il n’est pas très discret : il a promu la castration des chanteurs d’opéra pour leur garder leur voix d’enfant, ce dont personne ne s’est offusqué, tous hypnotisés par l’esthétique de la voix des castrats. Devrait-on donc écrire baroque sous la forme « Bas rock » ?

Faites-en ce que vous voulez, mais vous ne risquez rien à vous passer d’écouter de la musique enregistrée d’aujourd’hui ! D’ailleurs  à l’origine, la musique (sacrée) était faite pour capturer et exprimer l’esprit d’un public à un moment donné pour participer précisément à l’enseignement de CE public (encore l’espace et le temps…), comme la peinture et la sculpture (des expressions artistiques purement spatiales) n’avaient de sens qu’à l’endroit auquel elles étaient destinées, ce que les musées issus de la Révolution se sont bien gardés de prendre en compte… (Lire « Faut-il exposer les œuvres d’Art ? » d’Ananda Coomaraswamy) !

Donc, déjà son écriture, et à plus forte raison son enregistrement, sont des non-sens musicaux, tout juste bons à ravir les esthètes (de l’Art !). Comme on dit outre-manche : « Les Anglais ne connaissent rien à la musique, mais ils adorent ce genre de bruit ! »

La conclusion de tout ça, c’est que le Père est bien loin d’être ce loup garou que nous présentent les curés comme les athées, et que vous feriez mieux de comprendre les écritures au lieu de vous en remettre à qui que ce soit, et aussi célèbre soit-il, y compris moi, si je devais le devenir.

Sans compter une propriété étonnante de l’application de notre équation à la Trinité. Si le Fils (le Verbe) est la première Unité pour Saint Jean, son inverse 1/1 est également l’Unité ! Or le Verbe Lui-même ne nous dit-il pas : Le Père et Moi sommes Un ? » Mais alors ? Le Saint Esprit qui devrait valoir la différence, c’est zéro ?

Eh oui : c’est d’ailleurs ce chiffre que vous venez de dessiner. C’est le seul élément du trio dont la surface soit nulle, puisque ce n’est qu’une ligne… Comment peut-on le comprendre ? D’abord, comme le reflet de l’Infini, lui aussi représenté par le chiffre 0. Mais aussi comme le fait qu’il ne rajoute rien au duo du Père et du Fils, dont la distinction suffit à ce que tout ce qui nous concerne soit compréhensible, puisque le Fils va s’occuper de ce qui est manifestable, ce que nous devons ou pouvons connaître, et qui en est la totalité. Mais l’Esprit Saint n’ajoute également rien aux manifestations du Verbe, ce que traduit le fait que la langue de son enseignement soit le Silence, c’est-à-dire qu’il fait –pourrait-on dire– partie de nous-mêmes (« nos » esprits). On pourrait même dire que c’est plutôt nous qui Lui « ajoutons » quelque chose : en Lui permettant de manifester Son utilité ! Mais c’est,bien sûr,une façon de parler…

Quand on écoute quelqu’un ou qu’on lit un texte, ce que l’on en comprend est issu de l’Esprit Saint, puisqu’Il est au même « endroit » que notre interlocuteur, ou que notre auteur, et que nous-mêmes, ce qui évite les distorsions issues d’une communication à travers une distance ! Ce qui ne nous empêche pas de rajouter une distance mentale pour ne pas être privé de nos distorsions chéries… Tout ça, sans que l’on entende une petite voix nous faire la version doublée…, ou la version originale s’il s’agit d’un Texte Sacré ! Quand Il répond à une de nos interrogations, souvent au moment où on s’y attend le moins, il n’y a pas non plus de « paroles », ce que Marie des Vallées appelait ses « Voix qui ne parlent pas » !

En pratique, si vous laissiez tomber les discours tonitruants de votre mental (vos raisonnements et vos espérances sentimentales en particulier), qui vous font déformer ou massacrer les indications de l’Esprit Saint, vous devriez pouvoir L’« entendre » ! Posez à votre pendule des questions sur l’avenir proche dont vous pourrez facilement vérifier la réponse dans l’univers matériel. Si ça ne marche pas, vous avez des progrès à faire sur le contrôle de vos pensées, qu’elles soient fraîchement issues de votre esprit, ou des resucées mentales. Vous n’avez rien d’autre à faire que d’être attentif, Il vous parle sans arrêt, Il ne correspond pas à une « grâce spéciale » comme celles qui surexcitent les cathos et dont ils sont si friands : Il est la Grâce elle-même ! D’ailleurs Il vous parle souvent en provoquant des coïncidences dans votre vie et sans rien dire… Buddhi, son nom hindou, n’est-il pas ce qui fait que tout soit compréhensible dans cet univers ? « Heureux les mendiants de l’Esprit : le Royaume des Cieux leur appartient ! » (Une reprise de dribble des Béatitudes par Matthieu, et défigurée par les traducteurs.)

L’avertissement de base (en forme de mode d’emploi) est celui de Saint Paul, qui reprend aussi l’Ancien Testament : « Examinez TOUTES choses, et tenez-vous en à ce qui est Vrai ! »

Bonne continuation !

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