Conscience : mode d’emploi! (9/22)

Conscience : mode d’emploi! (9/22)

Et ce mode d’emploi, ça vient ?

Sont-y donc pressés ! Eh bien oui, entrons dans le vif du sujet du mode d’emploi de la conscience ! Mais je suis presque sûr que quand vous avez appris à conduire vous avez cru que la boîte de vitesses était la boîte à gants de gauche, là où on rangeait les vitesses… Enfin on vous a tout de même dit où étaient le volant, les pédales, le clignotant, l’allume-cigare et le vide poche pour le rouge à lèvres et les préservatifs ! Ce que je veux dire c’est qu’on ne vous a pas appris la mécanique, mais on vous a dit où se trouvaient vos outils et à quoi ils pouvaient servir. Eh bien on en est là aussi…

On a évoqué la nuance entre la mémoire et la sagesse ou le savoir. C’est aussi évoqué par la différence entre les mots « ap-prendre » et « com-prendre » : on juxtapose dans le premier cas et on incorpore (un synonyme d’assimiler…) dans le second !

On peut donc apprendre sans comprendre !? Et les robots ne sont pas les seuls à en faire la démonstration ! Les animaux aussi. C’est très touchant de voir une mamie raconter des romans à son petit toutou, et la bestiole a l’air vachement intéressée ! En fait elle attend simplement, et patiemment, d’entendre un « bruit » connu, comme : « pabougé », « fail’bo », « koushé », « opié ».

Pavlov a beaucoup étudié la façon de dresser des trucs à 4 pattes (de leur apprendre…comment réagir, de les programmer). Wundt de son côté s’est intéressé à la façon dont fonctionnaient les hommes, et il a été un pionnier de la psychologie expérimentale, 20 ans avant notre célèbre Freud et sa psychologie hypothétique, et son copain Jung et sa psychologie mystique. C’est Wundt l’inventeur du « subconscient », que ses successeurs ont maladroitement rebaptisé « inconscient »…

La rencontre entre Ivan et Wilhelm fut du pain béni pour les manipulateurs qui se chargeaient de l’éducation. Ils ont mis au point le dressage des mômes et des ados à la façon des chiens de cirque, et leur méthode a déferlé sur la planète ! Et ça s’est étendu à toute la population, aux éditeurs et à la presse en général. Ce que l’église n’avait pas réussi en une vingtaine de siècles, ils l’ont réalisé en une vingtaine d’années. Pour avoir de bonnes notes (le susucre, la récompense, la place au classement, le « tableau d’Honneur », la « Légion d’Honneur » … plus tard, la flatterie –bon toutou, ça– !) il suffit d’être aussi intelligent qu’un magnétophone (on parlerait d’un ordinateur, aujourd’hui) et de répéter ce qu’a dit le prof. Quitte à ce qu’on vous apprenne à faire des périphrases pour déguiser vos répétitions…

Plus vous faites d’études, et mieux vous êtes dressés. Même dans des « matières » supposées donner lieu à « réflexion » comme les maths, (non, pas la philo : c’est simplement matière à bavasser ! Et ne parlons pas de l’histoire où le prof a évidemment été témoin de tout ce qu’il raconte…). Les maths modernes en particulier n’ont plus rien à voir avec les « Idées de Dieu » du père Platon, mais avec les névroses obsessionnelles des rationalistes (voir mon bouquin : « Soyons Logique », pour les détails). Les significations (d’ordre spirituel !) n’ont plus aucune importance, du moment que l’automatisme (mental) fonctionne.

On a vu que nous étions absolument libres de considérer n’importe quoi, et que toutes nos considérations sont également valides ou vraies, en tant que considérations. Et que nous n’avions aucun moyen de savoir tout seuls, si ce que la considération signifie est vrai ou faux. On peut voir autant de points que l’on veut sur une surface quelconque, cette dernière n’est pourtant pas composée de ces points, puisqu’ils ont une surface nulle !

Pour pouvoir échanger nos considérations, on doit recourir à des conventions le plus souvent implicites. C’est ainsi qu’un corps solide va conventionnellement être considéré comme contenu dans la limite de la surface extérieure de son volume. Il y a des difficultés lorsqu’on a affaire à des solides incomplètement définis, par exemples vos doigts ! Où se trouve la limite entre un doigt et la paume de sa main ? Ça ne nous empêche pas de leur donner des noms : pouce, index, majeur, annulaire, auriculaire, et de faire semblant de savoir de quoi on parle (l’auriculaire pour se nettoyer les oreilles, et l’annulaire, c’est pour nettoyer quoi ?) !

Mais il y a pire ! Prenons un solide complètement défini, sans continuité avec un autre, comme votre chaise. Cette chaise reste par terre, ou sur le lustre où vous l’avez mise, petit garnement ! Parce que même si elle n’a pas de lien visible qui la maintienne liée plus ou moins directement au plancher, elle a une MASSE ! Laquelle est liée par la gravitation à notre planète. Cette attraction se manifeste par un poids ! On peut le mesurer, mais on peut aussi le calculer grâce à la formule magique : les forces, égales et de sens opposés, qui relient deux masses, en l’occurrence celle de la terre et de la chaise, valent : G.M1.M2/D2 ! M1 et M2 étant les masses en question, D leur distance, en l’occurrence celle entre le centre de gravité de la chaise et celui de la planète, et G est la constante gravitationnelle c’est-à-dire 6,67384×10-11 N.m.Kg-2. Ne vous inquiétez pas pour les unités (N.m.Kg-2) ça ne concerne que les physiciens. Vous remarquerez que l’exposant -11 du 10 du coefficient numérique donne l’impression que G n’est pas bien gros ! Oui mais la terre c’est autre chose ! Une masse de 5,972×1024 kg et avec un rayon de 6371000 m, en fait entre 6378137,0 m à l’équateur et 6356752,3 au pole : Chaque kilo de votre chaise est donc attiré par une force de 6,67384×10-11×5,972×1024/6371/6371/106=9,819… N, peut-être avez-vous reconnu la valeur de l’accélération de la pesanteur, ou à peu près… officiellement 9,807m/s2, le rapport entre le poids d’une masse sur terre et la masse elle-même.

Toutes les valeurs citées viennent de Wikipedia et ont donc probablement la bénédiction des « autorités ». Alors pourquoi cette erreur de un pour mille environ issue de 3 données fournies avec 6 chiffes significatifs (1 pour un million !) ? C’est de la faute à la terre qui n’est pas ronde : elle est gonflée (en surpoids ?), il s’en faut de 1 et demi pour mille !

Quoi qu’il en soit, ce qu’il faut retenir, c’est que toutes les masses de l’univers sont liées entre elles par la gravitation. Les physiciens vont vous dire qu’assez vite, celle-ci est « négligeable », sauf que ce n’est que leur considération personnelle, et que le seuil à partir duquel on la « néglige » n’est basé sur rien de concret, à part la précision de leurs instruments de mesure qui s’améliore sans cesse. En plus, on peut la calculer entre deux masses quelconques grâce à la formule ci-dessus. Même si l’exposant négatif de la puissance de 10 dans le résultat fait qu’il est infime, la valeur n’est jamais parfaitement nulle !

Pourquoi je vous raconte tout ça ? Pour montrer qu’on peut calculer n’importe quoi sans que ça prouve grand chose ! Il ne faut pas se laisser fasciner par la magie des nombres, surtout quand il s’agit de statistiques utilisées pour prophétiser des probabilités…

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