Salon de l’agriculture : le choix entre « Casse-toi pov’con » et le Con-des-sans-dents

Ce nouveau Salon de l’agriculture est une bénédiction : il a permis de remettre en mémoire la phrase d’une élégance racée de notre ancien Président, et donc de nous permettre d’apprécier le choix que nous aurons dans deux ans. Entre, le mec aux deux neurones, et celui qui bouffe à tous les râteliers !

Aux urnes, citoyens ! Préparez vos poubelles !

Grosso modo, si c’est pour risquer d’élire l’un ou l’autre de ces désastres ambulants, vous pourriez aussi bien mettre vos bulletins directement à la poubelle, ils y rejoindraient le Préfet de la Seine qui, lui au moins, a donné son nom à ces réservoirs à ordures. Peut-être avec le développement du tri aurons-nous bientôt des Hollandes pour les vieux journaux satiriques et des Sarkozy pour les neuroleptiques ?

Je voudrais mettre l’accent sur le fait que, si l’avenir semble à ce point bouché, ce n’est pas parce que ce choix entre deux clowns est une fatalité, mais parce que le peuple, donc nous, le considérons comme tel. Nous ne sommes PAS OBLIGÉS d’aller voter pour des gens dont nous savons PAR EXPÉRIENCE qu’ils ne peuvent que se foutre de nous. Si personne n’est digne d’être notre chef, on peut le dire en s’abstenant. Je précise même qu’en « votant blanc » on entérine notre accord avec un système de gouvernement qui se fout de nous depuis trois siècles, et qu’il faudrait peut-être en changer les modalités.

Quand Coluche se demandait pourquoi on nous prenait pour des cons, il remarquait qu’on ne faisait rien pour montrer le contraire. Aujourd’hui encore, ses Restos du cœur alimentent les sans-dents que Hollande fabrique et lui envoie ! J’ai la faiblesse de penser que si un humoriste sans vrais moyens a été capable de faire un truc pareil, ceux qui ont TOUT NOTRE FRIC à leur disposition montrent à quel point ils sont désespérément plus que nuls.

Autrement dit, si on était moins cons et qu’on ne se levait pas comme un seul homme dès que quelqu’un nous raconte un mot qui nous « charme » (Charlie, par exemple !), et qu’on attende (patiemment) d’entendre un discours vraiment intelligent et pas nécessairement flatteur (rappelez-vous de notre bon La Fontaine !) on pourrait imaginer changer le niveau des politiciens qui sont de toute façon condamnés à nous prendre pour des cons, sinon il faudrait qu’ils arrêtent de l’être eux-mêmes…

Le piège, c’est que pour apprécier l’intelligence d’un tribun, d’un journaliste ou d’un scientifique, il faudrait nous-mêmes être assez intelligents pour en être capable, et ce n’est pas ce à quoi nous ont préparés nos études (voir « Soyons logiques ! … nom de Dieu ! »), quelle qu’ait été leur durée.

Alors il vaudrait mieux se préparer à ce que ça continue à être catastrophique parce que rien ne permet de prévoir une quelconque amélioration en ce qui nous concerne, et ce n’est pas la ruée des 8 millions de toutous pavloviens pour acheter un Charlie et faire remonter la popularité de Hollande et de son Valls qui peuvent rendre optimiste.

Mais au moins avons-nous la preuve depuis le 11 janvier qu’il n’y a plus aucune raison d’espérer… surtout avec des médias qui vous annoncent avec un sérieux bouffon qu’il y avait ce jour là trois millions de manifestants entre la Nation et la République !

Mais bon, le réchauffement, l’augmentation de la fréquence des tremblements de terre et des inondations, sans parler d’autres menaces cosmiques, permettront peut-être à cette civilisation de disparaître sans que ce soit entièrement de notre faute…