Stupéfiant : il paraît que « Good Kill » pose les questions qui fâchent sur la guerre (L’Express) !

Stupéfiant : il paraît que « Good Kill » pose les questions qui fâchent sur la guerre (L’Express) !

Stupéfiant : il paraît que « Good Kill » pose les questions qui fâchent sur la guerre (L’Express) !

good kill

Oui parce qu’il y a tout de même plus de questions qui ne fâchent pas, vu le nombre des guerres et leur permanence… Alors, trop c’est trop ? Le papi qui rentre jouer avec ses mômes après avoir passé ses 8 heures de burlingue à bousiller des mecs par drone interposé, ce ne serait pas convenable ? L’invention des canons ou des chars d’assaut était manifestement plus acceptable que ce que nous montre « Good Kill » !

« Killing is good » ! Et vous trouvez ça drone ?

J’y ai pensé, Niccol l’a fait… c’est vrai qu’on offre rarement des chars d’assaut comme cadeau de Noël. Alors que des consoles pour « bien » tuer n’empêchent personne de dormir.

J’ai souvent dit que c’était probablement plus difficile de tuer quelqu’un avec un poignard qu’avec une mitraillette. Question de contact, de proximité… Mais le meurtre virtuel, ça c’est le pied, c’est la « guerre pour tous », plus besoin de courage ni de responsabilité. Ni de formation, toutes les têtes blondes sauront le faire en sortant de la maternelle…

Quel peut être l’impact de « Good Kill » ?

Ne rêvez pas. En dehors des critiques de ciné dont c’est le métier de réagir de façon épidermique à tout ce qui sort, tout le monde s’en fout : personne n’a remarqué que les jeux vidéo entraînaient précisément à ce genre de chose. L’occupation des enfants fait la paix des parents. Et si on peut tuer tous les emmerdeurs, la paix, on l’aura vraiment. Donc ça baigne ! Qui n’aimerait pas que la planète (ou ce qui va en rester) vive en paix ?

Ce que je trouve étonnant c’est que les « good kills » n’aient pas encore été le standard des jihadistes. Pourtant ils en ont pris sur la tronche depuis un certain temps. Le nombre de leurs mecs qui avaient oublié d’éteindre leur portable et qui se sont fait visiter par des bombes lâchées par des modèles réduits !

Remarquez qu’il y a encore un peu de place pour les méthodes à l’ancienne : on a « bien » « vendu » des Rafales à l’Égypte et à l’Inde !

D’après Ethan Hawke, l’acteur-héros du film : « Good Kill » fera polémique et c’est tant mieux !

Sur tf1.fr/cinema, Romain Le Vern trouve que Hawke est loin de l’élève idéaliste du « Cercle des poètes disparus ». je ne vois pas en quoi ! Certes son idéalisme est devenu un peu plus trash, mais on continue à rêver, notamment que ce film va pouvoir changer quelques consciences puisque le terrien moyen n’a pas encore percuté que le terrien moyen est dans un état d’hypnose critique. Ne rêvons plus : ce qui intéresse les fauteurs du film, c’est leur pognon : ils ne l’ont pas fait par un élan de tendresse !

Hawke a d’ailleurs un grand sens de l’humilité : « Vous n’imaginez pas le nombre de films qui se sont montés grâce au nom de l’acteur principal; c’est ce qui peut sauver un film fragile dans sa fabrication ou même un réalisateur face à la pression d’un studio. » Mais à une lettre près, son nom est celui d’un « faucon », et du drone que les Américains ont balancé sur le Pentagone le 11 septembre (un Global Hawk).

Autrement dit, un acteur prédestiné ?

« The Good Kill » à la Mostra de Venise : le film américain de trop d’après Le Monde…

Pourtant, à Venise, qu’est ce qu’on se gondole…

On reconnaît bien là les moralisateurs de gôche ! Ils avaient rien vu passer avant qu’on le leur montre, et du coup, ils n’aiment pas ça du tout ! Ne vous trompez pas : ce qu’ils n’aiment pas n’a rien à voir avec le sujet du film, mais avec le fait que tout le monde sait maintenant qu’ils n’avaient rien vu arriver…

C’est peut-être bien Le Monde qui est un canard de trop…

Sauf que comme ils disent : « Le film est si mauvais qu’on peine à y croire. » Donc c’est bien ce que je disais : les mecs du Monde n’ont rien vu arriver et ils ne veulent pas que vous y alliez. Peut-être est-ce le meilleur teasing, et l’ont-ils fait exprès ?

C’est vrai que ce qui est vilain c’est de pouvoir tuer des gens sans risquer sa propre vie ! Autrement dit, Le Monde préférerait un film à la gloire des kamikazes qui choisissent bien la foule au milieu de laquelle ils s’éclatent, parce que ça reste vilain de tuer des civils.

En fin de compte il semble que le problème c’est qu’on peut tuer sans adrénaline ! Où va-t-on si ça n’est plus excitant d’être Dieu ?

 

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