UE contre Grecs : quel trou du cul va gagner ?

UE contre Grecs : quel trou du cul va gagner ?

UE contre Grecs : quel trou du cul va gagner ?

Alexis Tsipras, Pablo Iglesias

Le vrai problème avec les jeux de cons, ce n’est pas que ce soit le plus con qui gagne, c’est que tout le mode perd ! L’histoire d’amour entre l’UE et la Grèce est foireuse depuis le début : comment se fait-il que les comptables de l’Union n’aient pas remarqué les magouilles colossales des Grecs et qu’ils aient accepté la candidature de ce beau pays qui n’aurait jamais dû faire partie de l’UE depuis le début ? À ce stade, l’échec de l’Union aurait été bien moins remarquée que maintenant après des années de triche continuelle. Puisque aujourd’hui il est clair que les Grecs continuent de tricher et que les instances de l’UE sont des connes…

Tsipras, l’arroseur arrosé…

Futé le Valls grec ! Il veut un référendum pour montrer que le peuple le suit. La semaine suivante il encule ses 2/3 de votants. Le brave Hollande, en bon socialo, vole au secours de la pauvre victime des vilains nazis allemands, pour mieux l’enfoncer bien sûr plus tard, et croit avoir baisé la Merkel en la forçant à accepter le plan Tsipras dont tout le monde se méfie. Lequel, aussitôt arrivé à Athènes annonce qu’il a signé le torchon mais qu’il n’a pas confiance dans les promesses de l’Union !!! Au moins un, et pas des moindres, que Hollande n’a pas convaincu ! On ne sait plus qui arrose qui ! Obama aussi a dit qu’il n’avait pas confiance dans les Iraniens mais que lui au moins, il avait les moyens de les surveiller…

Quand à l’Union, elle a bien fait croire aux Grecs que leur Valls local avait sa confiance alors que c’est manifestement faux…

Combien de temps ce jeu de faux-culs internationaux et réciproques va-t-il encore durer ?

Hollande de son côté continue imperturbablement de vendre la peau de l’ours, comme s’il venait de « sauver la Grèce » alors qu’il y a encore une flopée de pays à devoir se mettre d’accord.. Dont la Grèce, déjà en pleine effervescence. Personne en Europe n’a donc l’air de savoir depuis combien de temps il s’est engagé à réduire le chômage en France?

Chantez avec Brassens et moi : « Le jour du 14 juillet, je reste dans mon lit douillet… »

Non seulement le président chéri de 20% des Français, en bon va-t-en-guerre, a roulé les mécaniques à la télé, à propos de sa « victoire » sur l’Allemagne, mais il en a profité pour faire acclamer ses nouveaux services spéciaux qui ont défilé sur les champs pour attester notre puissance antiterroriste. Comme ça il est sûr que les Français apprécient goulûment de se faire fliquer, en tout cas en ce qui concerne les « Braves Gens » qui se déplacent pour voir les défilés…, ceux « qui n’aiment pas qu’on suive une autre route qu’eux ! ». Le hasard veut qu’il aurait fallu en laisser quelques uns du côté de l’étang de Berre… mais on en est à nous protéger des ados qui veulent décapiter des généraux pour Noël.

Autre dérapage amusant : le « coup de chapeau » au Mexique qui a ouvert le défilé français. Trois jours plus tôt, il avait ouvert la porte de « El Chapo » le narcotrafiquant le plus sécurisé de la planète. L’humour de Charlie est enfin arrivé à l’Élysée ! Il a eu un tunnel Hi-tech de 1500 mètres pour s’évader ! Un peu plus il offrait un Métro complet à son pays !

Le système bancaire : l’usine à fabriquer les pauvres…

À la base, les banques vendent du temps. Sans avoir de tarif puisque le prix de l’année dépend de combien vous empruntez. De là à dire que le temps ne vaut rien (de précis)… Leurs victimes sont donc les gens pressés. Si vous empruntez à 4% sur 4 ans, vous payez presque 20% plus cher sans que le commerçant y gagne plus que d’avoir vendu tout de suite. Si c’est sur 15 ou 20 ans, vous payez le double, autrement dit vous payez votre baraque ET son loyer. D’ailleurs si vous pouvez faire autrement, ne devenez pas locataire : votre fric va généralement servir au proprio, qui habite ailleurs, à payer sa banque, et en ce qui vous concerne, vous le jetez par la fenêtre !

Il doit y avoir une raison pour que toutes les traditions interdisent le prêt avec intérêt ? Par exemple, pour éviter que les banquiers soient des voleurs légaux… Ils prêtent aux pauvres pressés, pour les rendre plus pauvres. Quand il était « Moi, citoyen normal » (avant son élection), Hollande accusait la finance de tous les maux. Depuis qu’il est « Moi, Président normal » il a compris qu’il y avait une autre règle du jeu !

Quand le citoyen lambda veut emprunter, la banque vérifie ses possibilités de remboursement.

Quand un Président d’un pays veut emprunter, la banque ne vérifie rien du tout puisque c’est pas lui qui va rembourser de toute façon. En plus dans quelques années il y aura une autre élection, et puisque les banques possèdent les médias, elles sauront si elles doivent changer de marionnette, et faire voter le peuple en conséquence.

Car, que vous le vouliez ou non, depuis des décades, vos votes sont manipulés. Souvenez-vous de la facilité avec laquelle tout le monde est « devenu Charlie », un canard que vous ne lisiez même pas ! Si vous ne vous croyez pas manipulables, c’est même le fait que vous soyez sûrs de ne pas l’être qui prouve que vous l’êtes bien ! Sinon, vous auriez au moins un doute…

Donc, en 2017, vous voterez une fois de plus librement pour le pantin que la finance aura désigné.

Ce qui est pourtant curieux, c’est que d’après Internet, la dette de la France tournerait dans les mille milliards d’Euros !

Comment peut-on prêter 40 milliards à la Grèce quand on en doit soi-même mille à d’autres banques ???

J’ai une hypothèse : si Hollande veut sauver la Grèce, c’est pour s’entraîner à sauver la France quand son grand discernement aura mis notre pays dans le même état de faillite. Comme quoi il n’est pas si méchant : il s’entraîne !… D’un autre côté, l’Allemagne n’est pas mal partie non plus… Mais les organisateurs de la pagaille ont l’air de tenir à leur joujou européen inutile et chiant. Je rappelle que Maastricht ressemble beaucoup à la fondation de la FED américaine, laquelle n’est ni une réserve de fric, ni une entité fédérale, mais PRIVÉE.

Les conceptions farfelues qui pilotent la finance internationale depuis la fin du Moyen-âge semblent s’emballer un peu et faire comme si elles avaient gagné. Mais on dirait bien qu’avec la Grèce, ils ont joué un coup de trop ! Tout le monde semble d’accord pour dire que la solution du problème grec n’a pas l’air de passer simplement par la finance et que tout ce qui a été imaginé jusqu’ici ne résout rien. D’ailleurs plus personne n’y croit ni même ne fait l’effort de faire semblant !

L’humanité malade du rationalisme

Les fidèles lecteurs de mes bouquins vont se retrouver en terrain connu.

Depuis les 25 siècles que nous venons de traverser à la poursuite du pouvoir et au mépris de la sagesse (c’est détaillé dans mon « Hérésie Agnostique », il est quelques mots de base qu’il faudrait réviser, et aujourd’hui je ne vais pas vous reparler de nos chères (coûteuses?) « valeurs républicaines », mais d’éléments touchants nos activités de penseurs, car c’est là qu’il y a comme quelque chose qui cloche.

Juste quatre mots : intelligence, discernement, examen et analyse.

L’intelligence aujourd’hui « mesurée » par le QI, n’a que peu de rapports avec l’idée originelle qui était de savoir « lire dans les choses », et non de faire des combinatoires rationalistes en cherchant hystériquement à trouver des rapports entre tout et n’importe quoi. Cette idée qu’il puisse y avoir des lumières à trouver « à l’intérieur » des choses est aussi celle exprimée par le mot « ex-aminer », faire jaillir la lumière (la compréhension) derrière les apparences. Or depuis Descartes (au moins) l’examen est remplacé par l’analyse ! Un procédé ingénieux qui consiste à démonter ce qu’on veut étudier, ce nous prive immédiatement de l’objet de notre étude. Vous pouvez remercier les profs qui vous l’ont fait remarquer…

Quant au discernement, qui est la capacité d’évaluer les différences, il a laissé place au rationalisme qui n’a jamais constaté que pour établir un rapport (ratio), il fallait deux choses de nature comparable et une méthode pour les comparer : trois éléments qui n’ont au départ aucune nature ni source rationnelle. C’est ainsi que les logiciens ont pu déterminer que la relation de cause à effet n’était pas rationnelle ! Surprise ?

Et pourtant ! Si l’effet ne peut exister sans la cause, la cause peut exister sans produire son effet, et c’est même le point de départ le plus fréquent, et alors nous n’avons qu’un seul terme pour établir notre rapport, ce qui est fort peu !Et ça suffit amplement pour montrer que la relation à la base même de la logique n’est pas « rationnelle » (ça, c’est couvert dans mon « Soyons Logiques, nom de Dieu ! »).

Avant de savoir comment revenir de l’analyse à l’examen et du rationalisme à la logique et au discernement, il faut déjà avoir conscience du problème, sinon les Grecs sont foutus, et nous probablement avec…

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