LES ÉVANGILES INVISIBLES (02/15)

LES ÉVANGILES INVISIBLES (02/15)

LES ÉVANGILES INVISIBLES (02/15)

L’Évangile Invisible

Bon, j’ai menti ! En annonçant avoir trouvé le mien, je me suis aperçu qu’il fallait « préparer cette préparation », en expliquant pourquoi on peut comprendre les mots, avant de s’y mettre !

Je prends un soin tout particulier pour ne jamais exprimer d’idées qui me soient exclusivement personnelles, c’est-à-dire possiblement incompréhensibles par d’autres, ce qui m’oblige à choisir des termes d’usage fréquent. D’autre part le prototype d’un texte impersonnel c’est un Texte Sacré, comme les Évangiles ou les Védas, dont l’Auteur supposé est le même que Celui de l’univers. D’ailleurs ces textes eux-mêmes indiquent que le premier livre sacré était l’univers, un truc difficile à lire, faute de dictionnaire, dit-on…

Mais il y a une étape oubliée entre l’Univers et les Livres Révélés eux-mêmes : je veux parler des langues, des langages. Ont-ils la même Source (le même Auteur…) que l’univers ? C’est au moins probable, et c’est ce qui les a fait considérer comme sacrés à l’origine. Et les langues sacrées sont réputées inchangeables, car quel être humain pourrait « corriger » ou rivaliser avec l’Auteur de l’univers ? Et pourtant ces langues changent, comme le rappelle l’épisode de Babel ? Elles changent au fur et à mesure de l’incompréhension de leurs utilisateurs humains…

La Tour de Babel par Tobias Verhaecht
La Tour de Babel par Tobias Verhaecht

En tout cas, on peut imaginer que « ce » qui a inventé ces moyens de communication après s’être occupé de l’univers, l’a fait pour nous expliquer ses intentions… En plus c’est « le seul » qui sache ce qu’il a voulu et fait ! Donc on n’aura pas de meilleur guide, de toute façon !

Les langues sacrées alphabétiques (sanscrit, grec, arabe,…) ont en commun d’avoir un alphabet qui serve aussi à compter en utilisant implicitement la base 10. Les 9 premières lettres valent de 1 à 9, les neuf suivantes vont de 10 à 90, puis de 100 à 900. L’arabe avec ses 28 lettres se termine donc à 1000. Mais l’hébreu s’est inventé 6 chiffres supplémentaires pour six de ses lettres si elles sont à la fin d’un mot, ce qui fait que l’aleph vaut en général 1 mais peut valoir 1000, s’il est terminal, ce qui permet le développement de ses 22 lettres de base ! 22 c’est 2+2, ça vaut 4, et 28 c’est 2+8, ça vaut 10, c’est à dire le triangle de 4 (4+3+2+1), ce qui fait dire aux arabes que leur alphabet, qui a 28 lettres depuis son origine même, est la récapitulation de tous les alphabets précédents et marque la fin du présent cycle humain, comme Mohammed en est le Sceau de la Prophétie…

Mais bon ! Je ne suis pas là pour vous faire un cours de numérologie…

L’alphabet latin que nous utilisons fut sacré il y a bien longtemps, mais il semblerait que sa dégénérescence fasse apparaître des messages prophétiques qui ne doivent pas grand chose aux seuls êtres humains.

C’est ainsi que ses lettres qui sont aussi des chiffres ne suivent pas le schéma ordinaire, A=1, B=2, C=3… Comme vous le savez, les chiffres romains sont I, V, X, L, C, D, soit respectivement, en chiffres prétendus arabes mais hindous en fait, 1, 5, 10, 50, 100, 500, dont le total 666 est censé être le « nombre de la bête de l’Apocalypse », comme pour nous indiquer que ceux qui utilisent cet alphabet ont été élus pour accomplir le New World Order de la Fin des Temps ! Le M de mille est arrivé après la bataille, et à l’origine le caractère indiquant mille était formé de 2 C face à face qui se font des câlins, comme les « o » de xoxo !…

Pire, la devise écrite sur les tiares papales (le Vicaire du fils de Dieu) écrite en latin (compte tenu que le U a été ajouté pour transformer le V en voyelle, comme le J transforme le I en consonne…) :

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Soit également 666 ! Les papes n’ont-ils pas le nombre de la bête inscrit sur leur front ? Ennuyeux que la prédiction de Saint Jean quant à la Signature de l’Antéchrist se trouve précisément à cet endroit (exactement comme il l’a prophétisé !) ??? Serait-ce à nouveau l’indication d’une source surnaturelle concernant la dérive du latin et celle du christianisme ? Les adventistes se sont amusés à vérifier qu’il n’y a qu’en latin que ce « Vicaire du Fils de Dieu » vaut le nombre maudit !

Pape sous le signe de Satan
Les Papes sous le signe de Satan?

Une autre prophétie laisse à penser que l’anglais sera la langue de la « Bête 666 » ! C’est fort possible vu que la confusion fondamentale de notre civilisation est celle entre l’esprit et l’âme, indifféremment appelés « mind » en anglais !

Il n’empêche que si l’on remonte aux origines de la langue, on a affaire à un livre révélé qui n’a pas eu le temps d’être commenté et défiguré par de bonnes âmes, comme les textes ultérieurs « inspirés » à des porte paroles humains, donc possiblement (c’est optimiste…) sujets à caution… surtout après leur traduction dans des langues « profanes » !

Mais les Occidentaux semblent s’être fait une spécialité de massacrer les langues sacrées. Le grec qui avait gardé sa guématrie (les valeurs numériques des lettres) traditionnelle a perdu des lettres : le digamma ou le stigma (un double sigma), qui valait 6, le koppa (90) et le sampi (900).

Quoi qu’il en soit, puisque nous sommes condamnés au français moderne, essayons d’y retrouver les sens latin original pour découvrir cet Évangile Invisible et donc vierge d’altérations… Et donc recourrons à l’étymologie de l’origine.

Le premier mot qui nous concerne est « conscience ». Et il est très amusant (ou très intéressant, si vous êtes trop sérieux et n’aimez pas vous amuser) ! Source latine : con– = avec et –scio = séparer !). Ne serait-ce pas tout bêtement ce que les Francs-Maçons prétendent s’évertuer à faire : « Rassembler ce qui est épars ! » ? Et il semblerait donc que ce qui peut être conscient soit à l’origine séparé de ce dont il va devenir conscient ? Et puis, enfin, pour une fois, les deux sont réunis ?

J’ai noté un cafouillage fréquent entre les mots « conscience » et « perception » ? Pourtant, ici aussi la leçon du latin est très claire. Per-ception indique qu’on va passer à travers (per–) une distance ou un espace alors que la conscience indique que l’espace est annulé…

Examinons comment nous voyons ! La lumière illumine à travers l’espace un objet qui en renvoie une partie à travers l’espace (à nouveau) rempli d’air de notre environnement. Les yeux transmettent ce qu’ils reçoivent au système nerveux, puis un mécanisme mélange les deux perceptions pour donner l’illusion du relief à ce qui va être reçu par la conscience (un nouvel intermédiaire !). Or les gens qui font une « sortie du corps » n’ont pas besoin de leurs yeux, restés dans leurs corps, pour être conscients d’où ils « voient » ce qu’ils « voient », et contrairement à la formule courante, il ne s’agit PAS de « perception extra sensorielle », un oxymore puisqu’un « sens » est nécessaire pour transmettre une « perception », mais de conscience directe ! La preuve, c’est que, hors du corps, on n’a pas besoin de lumière pour être conscient. Et d’ailleurs dans cette situation, on « voit » à travers les solides opaques, comme les cloisons ou les murs ! Or on n’a pas besoin de sortir de son corps pour avoir des « consciences directes » : j’ai connu des gens qui « voyaient les yeux fermés », dont un électricien qui s’en servait pour travailler dans le noir, parce qu’il coupait le courant par précaution.

Je précise qu’en bon ingénieur, j’ai toujours vérifié ce qui était matériellement vérifiable dans ces expériences d’OBE, que ce soit les miennes ou celles des autres. Et on peut vérifier bien plus que des éléments « matériels », donc concernant l’espace et le temps, mais j’en réserve la discussion pour plus tard.

À la différence des « experts » myopes et lobotomisés qui n’y voient que des produits de l’imagination, puisque c’est tout ce qu’ils peuvent en imaginer eux-mêmes avec leur paradigme et leur horizon intellectuel particulièrement microscopique !

Même quand on n’a rien de spécial dont on soit conscient, on est au moins conscient de notre propre conscience, c’est-à-dire, en particulier, des idées que nous produisons. Ce que d’aucuns ont exprimé en disant que nos « esprits » sont des « consciences de conscience… », ce qui semble pourtant être difficile à comprendre, le plus souvent !

Considérer ou cons sidérés ?

Un autre mot que j’aime beaucoup, parce qu’il montre l’étendue de ce dont on peut être conscient, ce avec quoi on peut être réuni, c’est « considération » ! Ce n’est rien de moins que notre réunion (con–) avec les étoiles (–sidéral) ! Mais si nous pouvons observer les étoiles par une nuit sans nuages, nous pouvons en fait voir au-delà de, « plus loin que », l’univers lui-même, et c’est même ce qui va nous arriver en examinant le premier mot dont j’ai promis qu’il suffit à lui seul à comprendre tout le reste ! À nouveau nous sommes dans la préparation de la préparation !!

Examinons tout de même à quoi nous conduisent nos considérations. C’est ce que nous appelons habituellement nos pensées, mais le mot « considération » indique des éléments bien plus précis. Quoi qu’il en soit, considérez le mur en face de vous. Vous pouvez facilement imaginer que d’autres êtres humains puissent également considérer ce mur.

Considérez maintenant un cercle (imaginaire) sur ce mur. Si vous voulez que d’autres le voient, il vous suffit de le tracer, sauf que le cercle tracé n’est plus le cercle simplement imaginé. Pour ne pas modifier le sujet de votre considération, indiquez plutôt sur un papier les coordonnées du centre de votre cercle et la taille de son diamètre. Vous pourrez alors trouver des gens qui pourront considérer VOTRE cercle à vous, sans avoir à le tracer ! À la précision près des mesures…

En tout cas tous les cercles que vous pouvez considérer (et il y en a autant que vous voulez, ou que votre patience supportera…) ne sont en aucune façon les éléments qui constituent le mur ! Ce qui ne vous empêche pas de les considérer, on y reviendra…

Mais quand vous étiez plusieurs à considérer le mur lui-même, êtes-vous sûr que toutes ces considérations étaient les mêmes. On peut considérer un mur en le limitant au plancher et au plafond ou en tenant compte qu’il se continue dans l’épaisseur du plancher et du plafond. En plus deux observateurs ne verront pas le « même » mur. Au moins parce qu’ils ne le voient pas du même endroit.

D’ailleurs chacun de vos yeux ne voit pas le même mur, ni du même endroit, ni au même moment !!! En termes de distance vos yeux sont à une dizaine de centimètres l’un de l’autre, et en terme de durée, la lumière met un tiers de nanoseconde de plus pour que votre œil gauche voie ce que voit le droit d’un objet placé à droite de votre visage : que signifie alors la formule dont se gargarisent les prétendus philosophes : « Ici et maintenant ! » ?

D’autant que les oreilles sont bien plus écartées que les yeux et le son beaucoup plus lent que la lumière… à 300 m/s un son très aigu à 20.000 hertz, a une longueur d’onde de 15 mm, et votre oreille gauche va louper une quinzaine de périodes d’un tel son venant de la droite ! L’influx nerveux transmet ses informations environ à 50 cm par seconde. Donc votre cerveau est en retard d’une demi-seconde sur ce qui se passe au bout de vos bras et de presque une seconde sur vos plantes des pieds !!!

En fait cette expression « Ici et Maintenant », fauchée aux doctrines orientales, ne peut concerner que la conscience qui, elle, n’a pas de retard avec ce dont elle est consciente puisque ni l’espace ni le temps n’interviennent. Ni la lumière physique qui a besoin d’espace pour se diffuser et de temps pour vibrer !

Autrement dit nos considérations nous sont bien PERSONNELLES… et c’est presque un miracle que l’on puisse discuter entre nous. Montrez votre index à votre voisin (sans vous le couper, bien sûr !) et il en considérera ce qu’il veut en considérer, puisqu’il n’y a aucun élément objectif pour délimiter l’index et le reste de la main elle-même. Ajoutez à ces différences de perception, la possibilité de différences d’opinions, et vous deviendrez peut-être un peu plus prudent en ce qui concerne vos convictions.

Quoi qu’il en soit, et quelle que soit l’imprécision liée à nos considérations, nous sommes ABSOLUMENT LIBRES de ces considérations, nous avons juste à faire attention en essayant de les faire partager à d’autres. Ça n’est pas très difficile quand il s’agit d’objets matériels (encore qu’on a vu que pour les doigts, ça n’est pas gagné d’office..) mais imaginez (c’est aussi une considération !) ce que ça donne quand il s’agit de choses immatérielles ou de simples concepts ?

Il me reste un mot à examiner pour en finir avec cette préparation interminable, c’est « intellect » ! Étymologiquement, c’est la « lecture » (–lect) « en profondeur » (inter–) c’est-à-dire ce qui permet de « voir » (en fait de lire, une sorte de vision très particulière) au delà du voile de l’apparence superficielle de ce qu’on regarde (ou de ce qu’on considère…), et cet outil aboutit à l’intelligence. Or on verra que cet intellect ne nous appartient pas en propre comme on le croit depuis 25 siècles avec Aristote, mais qu’il est disponible universellement, à charge pour nous de nous en servir, ce qui a pratiquement disparu de la surface de notre globe depuis les 25 siècles en question. Ce qui peut expliquer pas mal de choses !

Ma considération, en ce moment, c’est que nous sommes prêts à considérer notre préparation comme terminée, et que nous pouvons passer à la considération de notre terme initial !

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