Conscience : mode d’emploi! (11/22)

Conscience : mode d’emploi! (11/22)

Une autre expérience, pour changer, peut-être ?

En ce qui concerne le temps, c’est un peu différent. Parce que c’est lui qui autorise les changements, et les mouvements… avec la complicité de l’espace dont on vient de s’occuper…

Mais pour en aider la découverte, on va se servir d’une expérience pluri-quotidienne, le plus souvent, ou plutôt d’une « non-expérience » ! Quand on dort d’un sommeil profond, on a l’impression que la conscience disparaît ; ou plutôt qu’elle… avait disparue, quand on se réveille !

Or la dépendance de notre corps nous fait cadeau de la réalisation d’une continuité temporelle indépendante de notre conscience. L’esprit qui « rejaillit » au réveil est certainement le même que celui qui avait disparu puisque l’univers a continué pendant ce temps d’inconscience, à ceci près que le corps, lui comme le reste, a vieilli de quelques heures… On a beaucoup parlé du passage d’une possibilité à sa manifestation, et on vient de découvrir le passage inverse. La « possibilité de notre esprit » ne disparaît pas pendant le sommeil, puisqu’elle se manifeste à nouveau au réveil en manifestant le même esprit ! Ou un autre peut-être, mais très ressemblant… apparemment !

Autrement dit, d’un sommeil à l’autre, l’esprit (la conscience) qui n’était pas manifesté va se manifester pendant le temps de la veille et/ou celui du rêve, puis retourner à son état potentiel (de simple possibilité) à l’occasion de la prochaine période de sommeil. Est-on sûr qu’il disparaisse à la mort du corps, puisqu’il fait semblant de le faire au moins 365 fois par an ?

Cette non-expérience ouvre la voie à une nouvelle expérience : celle d’un changement, ou d’une action. Pour aller d’un sommeil à l’autre on a apparemment une séquence : rien, éveil, rien. C’est un peu pareil pour une action : rien ne bouge, ça bouge, ça ne bouge plus.

Alors trouvez une chose autour de vous, et décidez qu’elle est un mètre plus loin.

Cette « décision » n’est au fond qu’une « considération », mais c’est aussi un mensonge ! Parce que pour l’instant la chose est LÀ où elle se trouve.

Et il y aurait une vérité dans un mensonge ? Oui, c’est qu’il est VRAI-MENT FAUX !

Autrement dit, si on ne peut plus mentir, on ne peut plus rien changer ?

Bien sûr que si : il suffit que notre mensonge devienne vrai et, par exemple, que vous mettiez vraiment votre machin un mètre plus loin !

Donc une action, ou un changement, consiste à savoir ce qu’est la situation actuelle pour pouvoir la modifier, et considérer une nouvelle situation, cette considération étant accompagnée de deux autres : faire s’évanouir la situation en cours et rendre manifestée celle qu’on veut. Cette combinaison s’appelle en logique un postulat ! Si on ne peut pas changer une situation, c’est généralement qu’on ne connaît pas vraiment le point de départ de la situation actuelle ! Essayez de bouger quelque chose là où elle n’est pas !

Y repenser pour les questions de thérapie : savoir qu’on « a une grippe », c’est ne rien savoir : la grippe n’est qu’un nom donné à une fiction « considérée » par les toubibs. L’état de santé morbide a été amené par une considération, comme tout ce qui finit en résultant par une manifestation, et vous saurez où vous en êtes si vous retrouvez le postulat en question, ce qui vous permettra de changer l’état de santé qui vous ennuie. (la base des thérapies cognitives).

Ces trois états de conscience servent à la Tradition hindoue pour identifier trois « mondes » : la veille nous met en contact avec le monde physique par l’intermédiaire des organes de perception de notre corps, le rêve nous met en contact avec le monde psychique, ou animique, ou intermédiaire, par l’entremise de nos facultés de perception mentales, et le sommeil profond nous met en contact avec le monde spirituel des potentialités en nous débranchant des deux autres mondes, sans pourtant que quoi que ce soit s’arrête au point de « disparaître ».

Mais il y a un quatrième état, où l’esprit garde la conscience des deux autres mondes, et c’est en particulier celui des OBE. Et dans cet état, l’indépendance relative de l’esprit vis-à-vis du corps et de l’âme lui fait souvent découvrir une impression d’omniscience ! On a dit que l’esprit était conscient de CE sur quoi il portait son attention, de ce qu’il voulait voir ! Or s’il se pose des questions dans cet état, n’importe lesquelles, il découvre que des réponses lui fusent ! Puisqu’il veut « voir » (ou savoir), la réponse ! Et c’est suffisant !

Contrairement aux états de veille et de rêve, il est alors sûr que les réponses ne viennent ni du corps, ni du mental, puisque les deux sont « déconnectés » ! Alors, d’où viennent-elles ? Restons chez les Hindous pour trouver la réponse… Le Sankhya des Védas nous informe qu’avant de nous fabriquer (les ahankaras), Brahma avait tout d’abord produit Buddhi ! Brahma c’est l’intégralité des possibilités et de leurs manifestations, l’équivalent d’Allah pour les musulmans, en fait l’authentique Infini, pas celui des matheux ou des scientifiques.

Buddhi, c’est l’Intellect Universel ! Intellect parce qu’il permet de « lire DANS les choses » (inter-lectio), donc de les « ex-aminer », d’en « ex-traire » leur signification profonde, et Universel puisque « produit » avant nos petites individualités, et l’univers lui-même, donc sans nos limitations. Et cette signification PROFONDE n’a évidemment rien à voir avec une PERTE INDÉFINIE DANS DES DÉTAILS. Intelligence ou culture, il faut choisir ! Sans cet Intellect on est condamnés à ne connaître que des apparences superficielles. Cet Intellect est CELUI qui sait vraiment tout, et peut nous enseigner tout ce que nous avons besoin de savoir, en particulier, si quelque chose est vrai ou faux, car nous avons constaté que rien dans notre assemblage corps-âme-esprit ne nous permettait de juger la véridicité de nos considérations !

Or, défini comme ça, Buddhi ressemble beaucoup au Paraclet éternel annoncé pour la Pentecôte dans les Évangiles, Buddhi est donc l’Esprit Saint, CELUI qui SEUL peut nous rendre INTELLIGENTS, en fait : CELUI QUI NOUS REND INTELLIGENTS, aussi peu que ce soit,… et éternellement ! Car rappelons-nous que l’éternité (la condition d’être « En dehors du temps »), ne varie pas en fonction de l’instant dont on parle ! Deux et deux font quatre –éternellement– puisque deux et quatre ne sont que les noms donnés en français à notre façon de compter, donc sans tenir compte de leurs « contenus », une collection de considérations (un, deux, trois, quatre, …) et qu’on peut la compter deux par deux ou d’un seul coup par quatre. Les noms des nombres sont différents d’une langue à l’autre, mais les nombres ne sont pas leurs noms !

Si je prends mes références dans les Vedas, c’est pour faire dans l’exotisme et pour éviter de parler de la Bible qui, comme chacun sait, ne concerne que les réacs attardés. Mais Buddhi existe aussi dans les textes hébraïques : c’est la Lumière du fiat lux ! Et c’est parce qu’il se sert de cette lumière-là que notre esprit n’a pas besoin de la lumière physique et de ses lenteurs…

On a aussi vu que la méta-physique n’avait rien de mystérieux, et que l’expérience de « The Living Matrix » montrait que la compréhension spirituelle d’un esprit pouvait se traduire par des réactions sur l’ECG du corps auquel il est relié ! Et nous avons aussi évoqué les radiesthésistes. Or, eux aussi ont une impression d’omniscience, quand ils sont équipés de leur pendule (cf. le bouquin du Révérend Père Jean Jurion « La Radiesthésie : Moyen de connaissance universelle. Son apprentissage, ses possibilités, ses limites ». réédité en 2011 !)

Les commentaires sont clos.