La démocratie directe des « Nuit debout » n’a pas daigné plaire au Seigneur Finkielkraut !

La démocratie directe des « Nuit debout » n’a pas daigné plaire au Seigneur Finkielkraut !

La démocratie directe des « Nuit debout » n’a pas daigné plaire au Seigneur Finkielkraut !

Le petit peuple des « Nuit Debout » a curieusement accueilli Alain Finkielkraut venu se faire un coup de pub sur la Place de la République à Paris samedi soir dernier. Et pour avoir de la pub, il en a eu ! La télé a retransmis son repli en retraite sous les crachats, alors que le même petit peuple avait laissé Yanis Varoufakis, un obscur ancien ministre grec des finances parler pendant 5 minutes…

En ce qui me concerne, je suis bien plus sensible aux résultats pratiques du pitre Coluche et de ses Restos du Cœur qu’à tout le bavardage inutile des philosophes intellectuels modernes.

J’avais forcément entendu parler de l’incontournable Finkielkraut et je m’étais bien gardé d’en lire quoi que ce soit, donc je n’aurais pas été parmi les cracheurs l’autre soir puisque je ne le connaissais pas.

Mais après avoir assisté à sa sortie et au vomissement de son mépris à l’adresse de son service d’accueil, si je devais le rencontrer, il n’échapperait pas aux jets de ma salive et de mes glaires buccaux…

Quelle idée se fait ce « philosophe » de la démocratie, ou plutôt, quelle idée se fait-il du pluralisme ? Que ce doit être un choix dans une liste prédéfinie d’opinions éructés par une troupe de philosophes auto-élus pour l’établir ? Si le peuple doit s’exprimer, il devrait être libre de le faire, y compris en se servant de l’option implicite popularisée par Sarko : « Casse-toi pauvre con ! », mais manifestement omise par le Seigneur Finkielkraut qui en a fait les frais. Le mépris est le crachat du philosophe…

Mais il y a pire ! Parler de démocratie pluraliste est déjà châtrer la notion même de la démocratie, ce qu’un philosophe de cette altitude devrait savoir. La démocratie ne devrait pas être limitée par un qualificatif quelconque sauf peut-être à l’appeler directe, ce qui ne fait qu’accentuer son caractère. Car imposer des choix ramène la démocratie à du fascisme, et ne vous y trompez pas, les fascismes sont tout à fait pluriels ! Vous pouvez mettre Mao dans le sac où gisent déjà Mussolini et Hitler !

Platon l’avait pressenti en annonçant que la démocratie était le dernier stade avant la tyrannie. Et la version moderne de « démocratie représentative » semble bien avoir franchi le pas : sous prétexte d’être élus, les présidents modernes se croient tout permis et agissent manifestement comme des tyrans ou des dictateurs, Hollande, Valls et leur équipe en sont l’illustration spectaculaire… et le mépris de Finkielkraut pour le peuple de la République (la place portant ce nom) n’est que l’image de celui que la bande à Hollande à pour celle du pays entier.

Hollande serait-il le modèle de Finkielkraut ?

Avez-vous vu la prestation du vieil Hollande dans les camps de réfugiés syriens au Liban ? Ça donne largement autant envie de vomir que la sortie de scène de l’Auguste Finkielkraut ! D’ailleurs la presse libanaise ne s’y est pas trompée ! En fait on a l’impression qu’il n’y a qu’en France qu’on ne s’aperçoive pas de l’état de délabrement intellectuel de notre « président normal ».

Pourrait-on suggérer que les politiciens s’appliquent à eux-mêmes leur fameux principe de précaution en utilisant vraiment des procédés démocratiques. Ça irait de la façon suivante : dès qu’un politicien fait un peu trop de bourdes pour faire craindre à l’inévitabilité de ses dégâts, les réseaux d’Internet seraient utilisés pour des référendums spontanés, et si une majorité d’internautes en décidaient ainsi, le gaffeur serait purement et simplement viré, sans indemnité de licenciement et avec la perte de ses droits à la retraite ! On y gagnerait déjà que beaucoup moins d’andouilles se lancent dans une carrière politique, et que ceux qui s’obstineraient feraient un peu plus gaffe, avant de faire des gaffes…

Les politiciens et les philosophes nous parlent de démocratie et sont incapables de nous en faire vraiment cadeau, donc il faudrait peut être s’en occuper nous-mêmes et ça décuplerait l’utilité des réseaux sociaux qui doivent pour l’instant se contenter de développer une économie parallèle sur bases d’échanges de bagnoles ou de location de machine à laver et autres babioles dont on se sert tous les 5 ans…

Un référendum n’est vraiment démocratique que s’il est initialisé par le peuple lui-même, ce que permet Internet ! Voyez comme celui de l’aéroport de Notre Dame d’Hollande est pipé par notre troupeau d’arnaqueurs ! Il y a juste un peu de logiciel élémentaire à développer…

Mais il y a un troisième larron dans le club des gens qui se foutent du peuple !

Le « pauvre » pape François ne peut emmener que 12 migrants dans son avion pontifical humble et bon marché !

Je n’en aurais pas parlé si je n’avais pas vu le peu d’enthousiasme populaire engendré par ce nouveau coup de frime ! Mais il est loin d’avoir provoqué l’extase des cathos, et son humilité hypocrite commence à être perçue. Sans compter que les quelques milliers de musulmans sur Lesbos qui n’ont pas gagné leur billet pour le Vatican, doivent avoir leur espoir déchu un peu saumâtre. Est-il assez joueur leur François ? Le foot ne lui suffit plus, il organise le loto maintenant ! À quand une Vaticanaise des jeux ?

Une chose en amenant une autre, la pub interminable de TF1 pour l’euro 2016 m’a fait comprendre pourquoi nous avons hérité du divin Hollande ! Parce que je connais mieux maintenant les 66 millions de français et leurs centres d’intérêt. Encore que je m’en doutais un peu.

Il n’y pas bien longtemps, d’aucuns se sont préoccupés de la dérive vulgaire du discours politique inaugurée par la citation de Sarko que j’ai rappelée tout à l’heure. Et c’est vrai qu’on n’entendait pas les chansonniers de ma jeunesse insulter un président de la République. D’un autre côté, le fait qu’un type du niveau de Hollande ose se présenter à l’élection à la présidence du pays n’est-il pas une insulte à l’intelligence du peuple de France ?

Ça aurait pu l’être s’il n’avait pas été élu ! Seulement voilà, il l’a été, donc l’intelligence du peuple n’a pas été insultée !

Et après avoir travaillé durement 5 longues années, passées à accumuler les gags et les Valls hésitations, il va y gagner une retraite hallucinante, par rapport à celle dont vous bénéficierez après avoir trimé intelligemment et efficacement pendant 40 piges ! Pourquoi lui avez-vous fait un cadeau pareil ?

Pour reboucler sur le point de départ de ce post, savez-vous quel est le point commun entre Hollande et Finkielkraut ?

L’inconscience !

Hollande ne se rend pas compte de ses flops, et Finkielkraut, en philosophe moderne normal, ne se rend pas non plus compte de ses oxymores… Et voyez comme son orgueil en a pris un coup quand il s’est fait répudier par ceux qu’il croyait être ses admirateurs…

Et il n’est pas le seul à avoir une vision défectueuse ! Depuis quelque temps les « philosophes » se définissent les uns par rapport aux autres, soit en les approuvant soit en les combattant. Comme ils partent tous de la même base foireuse et ils ne font que des variations de cette base borniolle.

Et cette sombre histoire ne remonte pas qu’à Descartes, ou Occam, je vais jusqu’à Aristote dont un philosophe sérieux ferait bien de s’occuper de ses âneries pour décider de partir d’autre chose. Ça a été peu remarqué, mais sa manie des catégories est à la base du racisme… et on a beau jeu de mettre l’accent sur la tolérance aujourd’hui, comme si on pouvait tolérer autre chose que ce que l’on considère comme une erreur de l’hypothétique « autre », celui qui n’est pas d’accord avec nous.

Même en extrapolant, la « logique binaire » d’Aristote à davantage de « possibilités », comme les logiques « ternaires » où quelque chose peut être « Vrai » ou « Faux » mais aussi «À la fois vrai et faux » que certains attribuent au bouddhisme !!! La « Logique de l’Univers » est continue : même la température du 0 absolu est inatteignable. Tout est plus ou moins chaud ou plus ou moins froid, et les repérages sur des échelles numériques sont identiques à des repérages sur les longueurs, qui peuvent toujours être subdivisées indéfiniment, et donc qui n’offrent aucune prise pour baser une réflexion purement logique avec un point de départ indiscutable.

Alors on les invente arbitrairement nos points de départ, comme avec les principes de précaution ou de la démocratie ou de la laïcité.

En conclusion : il faut mépriser ce qu’on tolère grâce à notre grande mansuétude, mais sans cracher !

Même si ça m’écorche d’y faire allusion parce que ça a été repris par Charlie, la BD « L’An 01 » de Gébé parue en 70, semble toujours d’actualité ! Rappelez-vous « On arrête TOUT, on réfléchit, et c’est pas triste ». Le mot important c’est TOUT parce que si on n´arrête pas TOUT ce qui nous amené dans cette situation de merde, TOUT s’arrêtera tout seul…

Ma version personnelle serait : « On arrête TOUT, on examine, et c’est pas triste ». Parce que le menu peuple crève des réflexions de ses mentors et qu’il est temps de s’occuper de l’univers réel plutôt que des univers du mental des intellectuels !

Pour l’instant les « nuit debout » me sont sympathiques parce qu’ils cherchent leur doctrine. Mais je pense que quand ils l’auront trouvée, ça ne fera qu’un  fascisme de plus… Parce que c’est tout ce que cette civilisation est capable d’imaginer et de produire !

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